Garde d’enfants : des milliers de familles privées d’allocations à cause « d’anomalies informatiques »
Elle devait simplifier la vie des parents employeurs : la réforme du complément du mode de garde s’est transformée en cauchemar pour des dizaines de milliers d’entre eux. La faute à des dysfonctionnements techniques qui leur coûtent très cher explique la journaliste Solenne Durox du journal Le Parisien. L’AFP a publié un article qui explique ce qui se passe : « déclarations impossibles, aides non versées, prélèvements à tort… » Ce sont les anomalies informatiques dans les échanges de données entre la Caf et Pajemploi qui sont à l’origine des erreurs.
Certaines conséquences financières sont désastreuses : dépassement de découvert, interdiction bancaire. Certains sont même obligés de licencier leur assistante maternelle. Un motif d’inquiétude pour Véronique Delaitre, du syndicat FO des assistant(e) s maternel (le) s, qui confirme avoir reçu plusieurs appels de professionnelles redoutant de perdre leur contrat.
Un collectif s’est créé : « Familles en lutte » Si la situation se régularise progressivement pour de nombreuses familles, le collectif souligne que des anomalies persistent, «notamment pour les familles cumulant deux modes de garde : assistante maternelle et garde à domicile en emploi direct». Des parents dont le CMG est «amputé d’environ 140 euros par mois depuis six mois et pour eux toujours pas de solution» explique le site assmat.fr (lire l’article du Parisien)
Annecy : une allocataire en fin de droits AAH se présente à la CAF munie d’une hache
Une femme de 54 ans, en fin de droits de son allocation adulte handicapé, s’est présentée à l’accueil de la Caf d’Annecy, brandissant une hache pour demander le versement de sa pension. France 3 Auvergne Rhône Alpes explique que selon une source policière « Les agents de la Caf ont réagi avec beaucoup de sang-froid ». Les salariés de l’accueil ont rapidement évacué l’ensemble des allocataires présents ainsi que les employés, évitant tout incident. Une cellule psychologique a été mise en place.
Lors de son audition, l’allocataire s’est dite « au bout du rouleau » en raison de sa situation financière. Finalement, sa pension lui sera reversée. La direction a déposé plainte contre la quinquagénaire. Elle devra de son geste devant la justice, elle est convoquée le 11 mai devant la chambre correctionnelle du tribunal d’Annecy. (lire l’article de France 3)
« La pauvreté ne recule pas, elle s’installe en France »
Le Secours Catholique a publié son rapport annuel sur la pauvreté. Intitulé « Notre « État de la pauvreté en France 2019 » il présente des chiffres qui sont toujours plus alarmants. Véronique Fayet, présidente de l’organisation, était l’invitée de Mathilde Munos sur France Inter voici son interview :
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Les « victimes » du taux d’usure
Les candidats au crédit à la santé fragile sont les victimes collatérales de la baisse des taux d’intérêt. Beaucoup ne parviennent plus à s’assurer. Ils butent sur la limite légale du taux d’usure. « C’est de pis en pis ! Voilà comment les spécialistes du crédit immobilier décrivent la situation des personnes malades et handicapées en quête d’une assurance emprunteur pour leur crédit immobilier. Ces emprunteurs sont devenus les victimes collatérales du lent déclin des taux d’intérêt ». Le journal les échos explique comment on en est arrivé là. (lire l’article des Echos)
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre
Photo : Pixabay « rien dans les poches »