Un article paru dans TSA signé Noël Bouttier il y a déjà quelques semaines indique que » l »ADF critique sans ménagement la tournure technocratique prise par les Etats généraux. Elle demande qu’avant de prendre ses responsabilités sur ce chantier, l’Etat et les représentants de collectivités se mettent d’accord sur une note de cadrage ». « Il faut repolitiser ces États généraux, précise Jean-Pierre Hardy, responsable des politiques sociales. Si le président Claudy Lebreton les copréside, il doit le faire aux côtés d’un ministre » précise l’ADF qui n’apprécie pas que les services de l’Etat interfèrent par cette initiative sur des « questions organisationnelles » qui relèvent de « la libre administration des collectivités territoriales ».
Cela on le savait déjà. Mais il y a mieux . Toujours selon cet article des questions de fonds sont posées : selon l’ADF » le travail social a été construit autour du cure (trouver des solutions à des problèmes ponctuels) » » a-t-il vraiment basculé vers le care qui suppose un accompagnement global et sur la durée ? Auquel cas il faudrait repenser l’ensemble de l’organisation sociale en passant d’une « logique de dispositifs et de mesures à une logique de parcours de vie et d’insertion ».
Il n’est pas certain du tout que l’ensemble des départements soient sur ce positionnement. Nous avons là une prise de position surprenante qui a le mérite de la clarté : l’ADF estime que le travail social c’est gérer des dispositifs en trouvant des solutions (des recettes) à des personnes qui font des demandes ponctuelles ce qui n’est pas du tout la philosophie ni l’essence du travail social dans ses fondements et définitions nationales et internationales (sauf sur le fait de permettre à la personne d’activer ses droits et j’ajouterais désormais bien que ce ne soit pas dans les textes faire en sorte qu’elle assume ses devoirs).