Enfants « cassés », familles d’accueil « épuisées »
Paroles d’assistantes familiales : « Quand on débute, on s’attend à voir arriver un enfant avec un petit sac sur le dos, un doudou sous le bras, comme dans un film. Et puis finalement, on se prend la misère en pleine figure. » Sophie*, 63 ans, est « famille d’accueil » depuis dix ans. Dix enfants ont séjourné chez elle, en Haute-Garonne. Entre 200 et 250, si l’on compte ceux accueillis le temps d’un week-end ou pour les vacances. » …/… Pourtant, depuis quelque temps, « tout est devenu plus difficile ». « On nous confie des enfants maltraités, mais on nous maltraite aussi d’une certaine façon », lance Sophie. Partout dans le pays, le même écho : les assistants familiaux sont « épuisés », « lessivées », « à bout ». Résultat, la pénurie guette. Le vivier de ces discrets parents de substitution, dont les trois-quarts ont entre 55 et 65 ans, peine à se renouveler, entre ceux qui abandonnent, ceux qui partent à la retraite et le peu de candidats. (lire l’article de l’Express)
Comment les outils numériques aggravent les violences conjugales
Le journal Le Monde fait état d’une étude qui rappelle que les violences conjugales s’accompagnent quasi systématiquement de «cyberviolences». Recevoir une avalanche de messages menaçants sur WhatsApp. Etre pistée par un logiciel espion installé sur son téléphone. Devoir fournir le mot de passe de sa boîte e-mail… Voilà quelques-unes des épreuves que doivent régulièrement traverser les victimes de violences conjugales et qu’a identifiées le centre Hubertine-Auclert, (centre francilien pour l’égalité femmes-hommes), dans un rapport publié mardi 20 novembre. Les agresseurs utilisent les outils numériques pour instaurer ou renforcer le contrôle, la domination et donc l’emprise dans le cadre de la relation de couple mais aussi après la séparation (prendre connaissance du rapport)
« Les objets connectés perturbent la vie de couple »
Vous sentez-vous concerné(e)s ? les outils numériques s’immiscent dans la conversation conjugale. Et dopent aussi parfois la jalousie. La vie du couple est, en effet, traversée par de nouvelles problématiques liées notamment à l’« infidélité en ligne ». D’un côté, Internet facilite les relations extraconjugales et, de l’autre, le smartphone multiplie les situations propices à développer la jalousie et à espionner le conjoint…/… Cependant, il ne faut pas noircir le tableau. Comme la télévision, les nouvelles technologies permettent aussi de construire des référents communs qui viennent nourrir la conversation : on va, par exemple, discuter de la dernière publication d’un ami commun sur Facebook. En outre, le smartphone permet au couple de communiquer dans la journée via les SMS.
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Les sénateurs veulent protéger les petits des écrans
Smartphones, tablettes, télés : les sénateurs ont adopté aujourd’hui en commission, à l’unanimité, une proposition de loi centriste visant à lutter contre l’exposition précoce des enfants aux écrans. Ce texte « traduit les alertes lancées par de nombreux pédiatres, psychiatres, professionnels de santé et de la petite enfance, ainsi que l’Académie des sciences sur les conséquences de l’exposition des jeunes enfants aux écrans pour leur développement », a expliqué son auteure, Catherine Morin-Desailly. Les sénateurs ont voté en séance publique sur cette proposition de loi. La sénatrice propose ainsi de modifier le code de la santé publique pour ajouter une section : « Prévention de l’exposition précoce des enfants aux écrans ». Trois articles sont proposés dont l’inscription d’un message pour avertir des dangers des écrans pour le développement des enfants de moins de 3 ans, sur tous les emballages de jouets et outils numériques comportant un écran. La rapporteuse du texte souhaite également qu’un message similaire apparaisse dans les publicités comme cela est le cas avec les aliments gras, par exemple. Le dernier point concerne la création d’une campagne de communication pour informer sur le risque que les écrans peuvent avoir sur les jeunes enfants.
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre
photo : pexels