- Le drame de la pauvreté des enfants : Denis Clerc le fondateur du journal Alternatives Economiques s’inquiète des discours actuels à l’encontre des pauvres. Ils sont nombreux ceux qui disent que « l’aide sociale incite les personnes en situation de pauvreté à tendre la main plutôt qu’à la mettre à la pâte » . Il précise que « cette accusation ne peut viser que les parents, pas les enfants. Ceux-ci n’ont pas choisi leurs parents, et quand ils viennent au monde, puis grandissent, ils ne portent aucune responsabilité dans la pauvreté qui est celle de leur foyer » . « Au fond, l’explication de ce peu d’intérêt porté jusqu’ici aux enfants pauvres s’explique sans doute parce qu’une partie de notre société ne tient pas aux pauvres, perçus comme des profiteurs et des fainéants » . Denis Clerc termine sa tribune avec une question : « Olivier Noblecourt pourra-t-il changer cette donne ? On le souhaite de tout cœur, mais il aura vraiment fort à faire… » de son coté la ministre des solidarités Agnès Buzyn a officiellement lancé ce lundi la concertation sur une nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté, ciblant en priorité les enfants et les jeunes. Six groupes de travail doivent plancher sur les propositions de lutte contre la pauvreté d’ici au printemps.
- Places en foyers d’hébergement: « L’Etat fait trop peu et trop tard ». Le Samu social et plusieurs associations tirent la sonnette d’alarme assurant avoir peu de places pour les SDF alors qu’une vague de froid touche notre pays. Dans la nuit de mercredi à jeudi matin, le Samu social de Paris a enregistré 1.600 appels au 115 pour seulement 278 places à distribuer. Au total, 778 dont 286 enfants n’ont pas pu trouver de solutions d’urgence. En 2016, 501 SDF sont décédés dans la rue. À l’association de la Mie de Pain à Paris on note un afflux de demandes depuis le retour du froid. Mais les foyers sont pleins, alors salariés et bénévoles font du mieux qu’ils peuvent pour venir aux sans-abri. Nous accueillons toutes les personnes qui ont faim pour un repas, malheureusement nous ne pouvons pas garder toutes ces personnes pour la nuit » « Nous nous organisons pour garder les plus fragiles que nous faisons dormir sur du matériel de fortune, sur des transats par exemple ».
- Au Royaume-Uni, des distributeurs de nourriture gratuite pour les sans-abri : Les personnes sans domicile fixe pourront accéder à des biens et de la nourriture, gratuitement et 24h/24, à partir de début décembre dans plusieurs villes du Royaume-Uni. Action Hunger, l’ONG à l’origine de cette initiative, compte ensuite étendre ce dispositif à d’autres pays, dont la France. Le projet est né d’un constat, celui de Huzaifah Khaled, fondateur de l’association, qui déplorait «l’absence totale d’attention portée aux personnes à la rue» ainsi que «l’impossibilité pour elles de se procurer des biens élémentaires, à toute heure de la journée et de la nuit». Il s’agit de mettre à disposition des plus démunis un distributeur automatique de vêtements et de nourriture. Le principe ? Gratuitement, et à conditions d’être munies d’une carte automatique, les personnes sans domicile fixe pourront accéder trois fois par jour aux machines, situées à des endroits stratégiques de la ville de Londres.
et aussi
- Des réformes libérales à l’assaut du social ! Les réformes libérales dans les secteurs du social et médico-social servent quels intérêts ? Encore une fois, la finalité est : restrictions budgétaires ! Le travail que l’on appelle social doit le rester et ne doit pas tomber dans la marchandisation. Le projet « SERAFIN-PH » va mettre en place une tarification des établissements accueillant des personnes en situation de handicap. Il est complémentaire des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM) inscrit dans la loi de financement de la sécurité sociale en 2016.
Revue de presse et sélection des articles réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre
Photo : Pixabay