DEASS : Gaaaaaaarde à vous ! / Retour de flamme à Dijon / « 0n n’a plus envie de vivre quand on est à la rue à 60 ans »

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Gaaaaaaarde à vous !

On savait les assistant(e)s de service social « hussards de la République ». Les voilà sur le point d’être caporalisé(e)s. C’est le Canard Enchainé du 29 janvier dernier qui a révélé cette affaire pour le moins surprenante.

La Direction Générale de la Cohésion Sociale a  adressée le 31 décembre 2019 une note à un  IRTS resté anonyme pour préciser la conduite à tenir dans le cadre de la préparation de l’épreuve «Connaissance des politiques sociale» du Diplôme d’État d’Assistant de Service Social.

Il y est précisé textuellement : « les documents accompagnant les sujets ne doivent pas contenir des point-de-vue critiquant ouvertement la politique sociale portée par le gouvernement ».

On croit rêver ! A quand l’attribution de points bonus aux étudiant(e)s faisant l’éloge des politiques gouvernementales ? Dans cette perspective, proposons un petite exercice d’entraînement.

Amis formateurs qui êtes directement concernés, répétez après moi : « aucun gouvernement avant celui-ci n’a eu une politique aussi avancée en matière d’action sociale », « nos ministres sont à la pointe du progrès social », « la misère recule, l’exclusion régresse, grâce au gouvernement »… Allez, plus fort ! J’en ai déjà repéré qui restent muets derrière leur écran. Attention, j’ai des noms, j’ai des noms !  (lire l’article du Canard Enchainé)

Aide sociale à l’enfance : la MECS de Dijon placée sous administration provisoire

L’un des établissements mis en cause par l’émission de M6 vient d’être placé le 31 janvier sous administration provisoire par François Sauvadet, le président du conseil départemental de Côte-d’Or. La gestion de cette Maison d’enfants à caractère social (MECS) située à Dijon était confiée à l’association des Pupilles de l’Enseignement Public qui affirme dans un communiqué  « assumer pleinement ses responsabilités ».

« La direction de l’établissement a été écartée dès janvier 2019. » Une nouvelle équipe de direction a été installée qui a procédé à la réorganisation complète de l’établissement en recrutant notamment quinze nouveaux professionnels venus remplacer les douze salariés ayant quitté l’établissement (arrêts de contrat, licenciements, mutations…).  « Actuellement aucun des salariés mis réellement en cause par le reportage, n’exerce dans l’établissement ».  

Manifestement ces garanties n’ont pas semblé suffisantes aux yeux de l’autorité de tutelle. (lire l’article de France 3)

« Quand on se retrouve à la rue à 60 ans, on n’a plus envie de vivre »

 Chaque jour est une lutte pour Jean-Michel. Une lutte pour continuer à conserver une apparence digne, pour ne pas se couper du monde et pour percevoir le moindre rayon de soleil dans la grisaille. Car depuis août, il est venu grossir le nombre des SDF.

Mais ce dont Jean-Michel semble le plus souffrir, c’est de la solitude. « Quand on n’a pas de toit, ce n’est pas évident de savoir vers qui se tourner. Et je n’ai plus de famille », confie-t-il. Ses propos sont amers et son témoignage mérite l’attention :

«Les SDF, ils peuvent crever. On est carrément hors société» : « Y a de quoi péter les plombs. J’ai souvent eu envie de me jeter du pont d’Asnières pour ne plus avoir d’ennui» dit-il à Delphine Bancaud, journaliste de 20 minutes

A la Boutique solidarité de la Fondation Abbé-Pierre, on se bat pour offrir à Jean-Michel l’espoir de jours meilleurs. Une place en CHRS pourrait lui être attribuée d’ici au mois d’avril. Une perspective à laquelle Jean-Michel refuse de se rattacher. «J’ai trop peur d’être déçu», explique-t-il. (lire le témoignage de Jean Michel dans 20 minutes)

et aussi

La Touline, un tremplin pour jeunes majeurs isolés…

806 ex-enfants placés sont sortis des dispositifs de l’Aide Sociale à l’Enfance en 2019 sur la seule Métropole de Lyon. Un peu lâchés dans la nature, les jeunes adultes sont parfois en difficulté pour se déplacer en préfecture, au tribunal et même dans les agences de transport en commun, remplir les feuilles d’impôts, passer son permis ou demander un logement.

Lancée par les Apprentis d’Auteuil, la Touline s’est installée à Lyon après Paris, Lille ou encore Dijon. Une éducatrice spécialisée y accueille ces jeunes de 18 à 25 ans, pour aider à gérer leurs démarches administratives, trouver des solutions et parfois ou simplement discuter autour d’un café. « Des dispositifs comme celui-là, il en faudrait plus » (lire le reportage de radioscoop Lyon)

 

Photo : Gratisography – Goggle Eyes Free Photo par Ryan McGuire

Cette revue de presse a été rédigée  par mon collègue Tom Léducspé… Merci à lui pour ce coup de main 

 

 

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Une réponse

  1. Bonjour,
    J’ai la soixantaine et trois enfants à charge. Malheureusement, tributaire des minimas sociaux, je dois conjuguer avec les services sociaux.
    Au début, je pensais qu’il y avait une certaine éthique et que l’assistante sociale était là pour nous aider.
    J’en était même convaincu que sa fonction spécifiait statutairement son engagement.
    Hélas, j’au dû constater aujourd’hui que ‘’l’engagement’’ c’est l’Etat d’abord.
    Tout sera mis en place non pas pour vous aider, en mettent en place les actions adaptés, mais au contraire, minimiser les aides auxquelles vous avez droit..
    C’est consternant.

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