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Comment les policiers sont formés aux violences conjugales / CESE : Il y a urgence à financer la dépendance / la disparition inquiétante des crèches

  • Comment des policiers de Seine-Saint-Denis sont formés aux violences conjugales : Le journal Mediapart a publié un reportage très intéressant à l’occasion de la formation à Bobigny de  17 policiers volontaires en civil, 10 hommes et 7 femmes. La plupart de ces fonctionnaires exercent au sein de commissariats de Seine-Saint-Denis, dans des brigades locales de protection de la famille (BLPF). Ces petites unités d’investigation traitent tous les dossiers concernant la sphère familiale : violences de couple, violences sur les enfants, enfants auteurs d’infractions, viols, agressions sexuelles, fugues de mineur, etc. On mesure bien à travers les témoignages, les difficultés que peuvent rencontrer les policiers pour constituer des dossiers solides à la hauteur des faits.  Plusieurs d’entre eux s’interrogent sur les suites judiciaires données à leurs enquêtes par la justice, sur lesquelles ils disent n’avoir aucun retour. « Les victimes reviennent souvent rapporter les mêmes faits, sans qu’on sache quels moyens ont été pris suite à nos procédures », explique une policière de Rosny-sous-Bois. « On a de plus en plus d’affaires de violences psychologiques, mais très peu sont retenues au final, s’inquiète un brigadier-chef. Pourtant quand vous avez la victime en face de vous, vous voyez que l’infraction de harcèlement moral est constituée. » Ce reportage nous rappelle aussi que les violences conjugales sont un phénomène massif. On estime qu’en France, environ 223 000 femmes sont victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint chaque année. Ce sans compter les violences psychologiques : menaces, dénigrement, chantage affectif, etc. Seules 14 % déposent plainte. « Il y a une double sous-révélation, explique Édouard Durand, juge des enfants au tribunal de grande instance de Bobigny. Les victimes déposent très peu plainte et, quand elles déposent plainte, elles disent moins que l’horreur du réel effectivement subi. » Un reportage auprès des services sociaux sur ce même sujet serait tout autant instructif. Mais cette formation ne doit pas faire oublier une autre réalité indique la journaliste Louise Fessard auteure de ce reportage qui précise dès le début de son enquête que « mi-mars 2018, le collectif féministe Le Groupe F, récemment créé par Caroline De Haas, et le Tumblr Paye ta police, ont recueilli plus de 500 témoignages sur la mauvaise prise en charge des plaintes pour violences sexuelles dans les commissariats et gendarmeries. Refus de prendre la plainte (60 % des cas), tentative de dissuader la victime, minimisation des faits, culpabilisation de la victime, propos discriminatoires, les récits sont accablants » .
  • Financement de la Dépendance : il y a urgence à agir ! Face à la détresse sociale qui grandit dans les Ehpad et au vieillissement de la population, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) appelle le gouvernement à «ouvrir sans tarder» un «large débat public» sur les sources de financement de la prise en charge de la perte d’autonomie des personnes âgées, un sujet sur lequel le Sénat avait déjà eu l’occasion de se pencher, à l’occasion d’un rapport sorti en mars 2018. D’après les projections démographiques, le nombre des plus de 85 ans devrait plus que tripler au cours des 30 prochaines années. « Les ressources qui sont actuellement affectées à la dépendance ne suffiront pas ». De plus il faudrait doubler le taux d’encadrement du personnel « au chevet » des résidents d’Ehpad. (Lire l’article de Public Sénat)  Vous pouvez télécharger ici cet avis et  suivre ici la présentation du rapport intitulé « Vieillir dans la dignité »

  • Quand des crèches mettent la clé sous la porte : Alors que les parents plébiscitent les crèches, près de 25 000 places ont disparu entre 2013 et 2017 selon un rapport du Haut Conseil de la famille. Des pertes parfois compensées par l’ouverture de microstructures, plus onéreuses. La situation est plus complexe dans les petites villes et les villages. Les associations y gèrent l’essentiel des structures. Pour elles aussi les contraintes financières se sont empilées au fil du temps. « La disparition des emplois aidés a porté le coup de grâce », explique ainsi le collectif 34, qui s’est mis en place dans l’Hérault, afin d’interpeller les autorités. Le collectif  doit envoyer une lettre cette semaine au premier ministre.

t aussi

revue de presse réalisée avec le concours de Michelle Verrier Flandre

photo issue du site du ministère de l’intérieur

 

 

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Une réponse

  1. Bonjour,

    Je suis étudiante en CESF et je réalise un mémoire sur les violences conjugales faites aux femmes.
    Je souhaite aborder thème avec un lien sur le dépôt de plainte.
    D’où m’on questionnement de départ : En quoi le processus de reconstruction des femmes victimes de violence conjugale passe-t-il par les recours a la plainte?

    Par ce biais j’aimerai comprendre ce qui « bloque » le dépôt de plainte ? Est-ce dû a un mauvaise représentation de celui-ci? A une démarche des plus complexe et donc mal adapté? Faut-il vraiment déposer plainte pour qu’une femmes puisse se reconstruire ? Comment en tant que Travailleur sociaux nous pouvons les accompagnée dans cette démarche ?

    Bien Cordialement,

    Aurélie

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