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5.000 places d’hébergement d’urgence pérennisées / Les jeunes radicalisés violents ne sont pas ceux que l’on croit / Délits de solidarité : ça continue

  • Fin de la trêve hivernale : 5 000 places d’hébergement d’urgence pérennisées. La Fédération des acteurs de la solidarité qui demandait depuis plusieurs semaines le maintien des capacités d’hébergement pour éviter les remises à la rue se félicite de cette annonce qui n’intervient qu’à la veille de la fin de la trêve hivernale. Signe positif dans un contexte critique pour les personnes sans-abri, la fédération reste vigilante sur la mise en œuvre de ces annonces qui arrivent en même temps que des mesures de coupe budgétaire (20 millions d’euros dès 2018, 57 millions sur 4 ans) sur les centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS).
  • Les jeunes radicalisés les plus violents ne sont pas forcément ceux que l’on croit : Deux chercheurs de l’Université de Paris-Nanterre ont rendu au ministère de la Justice leur rapport sur la radicalisation des mineurs. Où l’on apprend que ce n’est pas dans les familles les plus déstructurées que l’on trouve les mineurs radicalisés les plus violents.  …/… « Les actes les plus sérieux (départ ou tentative, préparation d’attentats ou encore activisme sur Internet) sont perpétrés par ceux que l’on attendait le moins : ceux que les chercheurs appellent « les engagés », c’est-à-dire des jeunes issus de familles stables, pour la plupart inconnus des services sociaux, plutôt bons élèves et avec des parents actifs et non pas par les jeunes les plus précarisés des quartiers populaires et aux situations précaires, pourtant régulièrement confrontés à la violence. » …/… « Jusque-là peu concernée par les affaires de « terrorisme », la justice des mineurs doit désormais faire face à un afflux de dossiers, souvent médiatisés et de signalements qui l’obligent à adapter ses méthodes de travail ». (lire ce reportage de France Inter)
  • «Délit de solidarité» : une association accusée d’avoir distribué des tentes à Calais. Vendredi 23 mars, vers 9h, le campement situé  dans la Zone industrielle des Dunes a été détruit, une fois de plus. Le démantèlement du 23 mars a eu lieu pendant la distribution de repas organisée par l’État : les personnes qui étaient parties prendre leur petit déjeuner n’ont donc pas pu récupérer leurs affaires. Quelques heures après, deux bénévoles, le Président et un coordinateur de l’Auberge des migrants se voyaient remettre par 3 membres de la police judiciaire des convocations en vue d’une audition libre le lundi matin suivant au commissariat de Calais. Le motif : délit d’installation en réunion sur le terrain d’autrui. Interrogatoires très agressifs, culpabilisation, fausses informations, prises d’empreintes, photos anthropométriques… Tout cela pour avoir distribué des tentes et des sacs de couchage à des exilé⋅e⋅s. (lire la suite sur le site du GISTI)

et aussi

  • La Croix-Rouge veut redonner aux personnes sans langage le pouvoir de communiquer :  TSA quotidien nous informe d’un problème passé sous silence :  «Qu’aurions-nous connu du physicien Stephen Hawking sans son synthétiseur vocal ?». La question posée par Céline Poulet, déléguée nationale de la Croix-Rouge française aux personnes en situation de handicap, pourrait paraître provocatrice si, en France, en 2018, des milliers de nos concitoyens en situation de handicap n’étaient pas privés de toute capacité à s’exprimer verbalement… et laissés sans solution.  Face au retard pris dans la diffusion d’outils numériques de communication alternative, qui permettent aux personnes privées de parole de communiquer, la Croix-Rouge a décidé de prendre les devants. Plus de 70 de ses établissements et services du handicap vont être dotés de kits numériques. Objectif : lancer le débat sur ces dispositifs et forcer la main des pouvoirs publics.
  • Plan Logement d’abord : 24 territoires sélectionnés.  « Ce sont surtout des territoires urbains connus pour être confrontés au « sans-abrisme » mais aussi des territoires ruraux avec « des problématiques de revitalisation des centres-bourgs, de ruptures de parcours résidentiels, de liens emploi/logement… ». Quatre conseils départementaux seront ainsi chefs de file du dispositif : celui de la Seine-Saint-Denis, du Pas-de-Calais, mais aussi celui du Doubs et de la Sarthe. Deux conseils départementaux partageront ce rôle avec leur métropole : le département de la Gironde avec Bordeaux Métropole et le département du Puy-de-Dôme avec Clermont-Auvergne Métropole. 11 autres métropoles sont concernées (soit au total 13 métropoles sur 21) : métropole de Lyon, métropole européenne de Lille, Eurométropole de Strasbourg, Nantes Métropole, métropole Nice-Côte d’Azur, Montpellier Méditerranée Métropole, Grenoble-Alpes Métropole, Limoges Métropole, Metz Métropole, Nîmes Métropole, et Tours Métropole Val de Loire. Quatre autres EPCI ont également été sélectionnés : la communauté urbaine d’Arras, Lorient Agglomération, la communauté d’agglomération Sophia Antipolis (Nice) et la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou à Mayotte. Trois communes porteront seules le pilotage : la ville de Toulouse, la ville d’Amiens et celle de Mulhouse. Au total « 20% de la population nationale est couverte par ces territoires », indique le ministère. (Voilà qui nous montre à cette occasion le beau mille feuille territorial français !)

 

revue de presse réalisée avec le concours de Michelle Verrier Flandre

photo : Service photo du Département du Val de Marne : L’ancienne gendarmerie de Chennevières-sur-Marne a été transformée en logements d’urgence gérés par l’association Aurore. Douze appartements y accueillent une cinquantaine de personnes dont de nombreux enfants. Photo : Joseph Melin Prise le 26 juillet 2011 Certains droits réservés

 

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