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L’inquiétante réforme des modes d’accueil / Lorraine : le malaise des éducateurs / RSA : le retour de l’activité non rémunéré dans l’Eure

« On pourrait avoir 12 bébés pour 2 adultes ! » : l’inquiétante réforme des modes d’accueil

Le site la maison des maternelles (FranceTV) donne la parole à Julie Marty-Pichon, présidente de la FNEJE (Fédération Nationale des Educateurs. trices de Jeunes Enfants). Elle participe aussi au collectif intitulé « Pas de bébés à la consigne«  qui rappelle que l’accueil de la petite enfance ne s’improvise pas et qu’il est nécessaire de faire appel à des professionnels formés et diplômés. C’est à ces 2 titres que la journaliste Marion Cousin l’interroge.

La prochaine réforme des modes d’accueil, inquiète beaucoup les professionnel(le)s qui malgré leurs propositions ne se sentent pas entendus. Aujourd’hui, le taux d’encadrement est, en collectivité, d’un adulte pour 5 bébés ne marchant pas, et 1 adulte pour 8 bébés marchant.  » Nous ce qu’on voudrait, c’est déjà un adulte pour 5 enfants, marchant ou non. Et ce taux n’a rien d’extraordinaire : dans d’autres pays européens, on voit des taux de 1 pour 3, voire 1 pour 2. » En France un « droit d’option » permettrait d’avoir un taux d’encadrement dans les crèches d’un adulte pour 6 enfants, quel que soit l’âge. Cela peut conduire à avoir 2 adultes pour 12 nourrissons

Un manque d’espace évident : la réforme entend proposer dans les grandes agglomérations, de baisser le nombre de mètres carrés par enfant.  Aujourd’hui, il est de 7m2, mais pourrait passer à 5,5 en intégrant salles de repos et de toilette ce qui va impacter le confort de tous enfants et personnel accueillant. (lire et écouter Julie Marty-Pichon, présidente de la FNEJE sur le site la maison des maternelles) | (lire le communiqué de la FNEJE à ce sujet)

Lorraine. Malaise des éducateurs : une « marchandisation » qui inquiète

« Certains managers sont plus des businessmen que des travailleurs sociaux. Ils ont des budgets à tenir et parlent rentabilité », regrette Eric Florindi, 50 ans, éducateur au centre départemental de l’enfance de Moselle depuis plus de quinze ans. Ses propos publiés par le Républicain Lorrain sont repris en écho par son collègue de Sud Santé sociaux

Laurent Fournier, 56 ans et depuis 29 ans à l’Udaf (Union départementale des associations familiales) Moselle, abonde dans ce sens : « Les usagers ne sont plus au centre des projets. Ils sont considérés comme des objets financiers, des produits marketing. » Dans son service, les éducateurs ont 130 personnes au RSA à gérer chacun.

« Ne pas pouvoir répondre aux attentes engendre chez certains une grande souffrance éthique. Y compris chez les managers qui ont la fibre sociale. On alerte les financeurs sur ce point. » (lire l’article du Républicain Lorrain)

Eure : Les « bénéficiaires » du RSA invités à travailler pour des collectivités et associations du département

Cette proposition sera sans contrepartie financière à un moment où le chômage sévit et que le nombre d’allocataires augmente dans ce Département comme un peu partout en France. Le Journal Paris Normandie explique que le Conseil Départemental de l’Eure présidé par Pascal Lehongre (LR), a décidé, lundi 7 décembre en session de proposer à une centaine d’allocataires eurois du RSA, sur la base du volontariat, de travailler 5 à 10 heures par semaine pour des collectivités ou des associations (sportives, culturelles, etc.)

Le journaliste Guillaume LEJEUNE  a recueilli les réactions des élus qui ne sont pas d’accord avec cette pratique. Gaëtan Levitre (PCF) dénonce « un travail obligatoire bénévole, ce qui est différent du bénévolat ». Janick Léger (PS) estime que « soit le RSA est une aide sans contrepartie, soit il est un revenu avec des contreparties. » Maryannick Deshayes (FdG) pose la question : « quelles seront les incitations proposées aux allocataires pour qui ce dispositif coûtera de l’argent, qu’ils n’ont pas, en déplacement et en garde d’enfants, par exemple ? On s’en prend encore aux plus précaires. »

« Nous ne démolissons pas notre politique sociale, nous proposons une émancipation par le travail », plaide Alexandre Rassaërt (LR). (ce propos confirme qu’il s’agit donc d’un travail qui plus est sera non rémunéré) Et vous qu’en pensez-vous ? (lire l’article de Paris Normandie)

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Photo Julie Marty-Pichon, présidente de la FNEJE. Capture d’écran de la vidéo de la maison des maternelles

 

La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle

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