RSA : la barre des 2 millions de bénéficiaires a été franchie
C’est du jamais vu depuis 11 ans explique le journal Le Figaro qui fait référence à la dernière note de conjoncture de la Caisse Nationale d’Allocations Familiales. Celle-ci indique que fin juin 2020, le nombre d’allocataires du revenu de solidarité active (RSA), résidant en France entière, était déjà estimée à 1,99 million de foyers. Et ce chiffre n’a pu que croître avec la seconde période de confinement survenue depuis
C’est ce que confirme un article du journal les Échos. « La hausse représente +8,5 % en septembre par rapport à une situation sans crise sanitaire. La dépense de RSA est désormais supérieure à 1 milliard d’euros par mois. » Le tableau fourni par la CNAF est explicite :
Dans un autre article, le journal les Échos parle de cette « inquiétante montée de la pauvreté ». Il souligne aussi que le gouvernement est opposé à toute revalorisation des minima sociaux, préférant « privilégier les mesures ciblées ». Une décision nettement insuffisante malgré les mesures annoncées. Pour Christophe Devys, qui préside le collectif Alerte regroupant 35 fédérations et associations nationales de solidarité, le gouvernement reste sur une « position idéologique » et ne semble pas du tout mesurer l’ampleur du problème.
« Cette revalorisation est d’autant plus nécessaire que le RSA n’atteint plus aujourd’hui que 39 % du SMIC, contre 50 % en 1988, au moment de la création du RMI (l’ancêtre du RSA) ». (Lire l’article des Échos) | (Lire la note de conjoncture de la CNAF) | (Lire l’article du Figaro)
La crise du Covid-19 aggrave l’isolement social des personnes SDF
Il leur est devenu impossible d’accéder aux toilettes des bars et des restaurants ou difficile de faire la manche dans des rues désertées nous explique Léah Boukobza dans le magazine slate.fr.
BFM TV précise que, depuis plusieurs mois, les sans domicile fixe de la capitale sont proportionnellement bien plus touchés par l’épidémie que les Parisiens qui ne sont pas en situation de grande précarité. 40% des SDF seraient positifs selon le président du Conseil Scientifique, Cela contribue encore plus à leur isolement car de nombreuses personnes ont désormais peur d’aller vers eux. (lire l’article de Slate.fr) | (lire l’article de BFM TV)
Un hôtel parisien met à disposition 42 chambres pour les sans-abris
Il y a aussi de belles initiatives de solidarités à souligner malgré le « marasme » ambiant et la situation très difficile pour les plus exclus. Ainsi « Alors que Paris est privé de touristes depuis le début de la crise sanitaire, l’hôtel Avenir Montmartre situé dans le 9e arrondissement a contacté Emmaüs pour offrir ses chambres vides aux personnes en difficulté. « Il nous a proposé de mettre à disposition son établissement pour une durée d’un an », explique Bruno Morel directeur d’Emmaüs.
Soixante personnes ont pu être aussitôt accueillies, il en est prévu 85, réparties dans 42 chambres. Le tout dans le respect des règles sanitaires. Maïram Guissé, journaliste est allée sur place pour le journal Le Parisien. « Le public est essentiellement masculin, âgé d’une quarantaine d’années. Certains ont connu de grosses ruptures sociales, familiales ou ont des parcours traumatiques d’exil, une santé parfois fragilisée, d’où la présence régulière d’un infirmier. Certains travaillent dans le gardiennage, le bâtiment ou étaient serveurs… Ce sont des personnes qui ont une volonté de trouver des solutions. » (lire l’article du Parisien)
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La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle