« C’est la première fois que j’ai faim »: les nouveaux pauvres du Covid
« La France comptait 9,3 millions de pauvres en 2018, selon les derniers chiffres officiels, et ils pourraient être un million supplémentaire du fait de la crise, avancent des associations ». Le journal La Nouvelle République publie un reportage de l’AFP qui donne la parole à ces personnes qui viennent de « tomber » dans la pauvreté. L’Agence France Presse prend exemple sur la commune de Saint Gaudens ville de 11.500 habitants. Le Secours Populaire soutenait avec ses distributions alimentaires 124 personnes avant le premier confinement: ils sont aujourd’hui 257 à recevoir de l’aide.
Selon le dernier baromètre annuel Ipsos/Secours populaire, un Français sur quatre restreint les quantités dans son assiette et un sur sept saute des repas (14%). Plusieurs témoignages de cet article sont édifiants. « »Vous avez vu le prix du fioul ? On fait gaffe, la journée on ne chauffe pas. On chauffe un peu le soir avant d’aller à la douche et un peu le matin. Sinon on éteint tout »… (lire l’article de l’AFP publié par la Nouvelle République)
« Ma vie a été volée » : les enfants, victimes oubliées des violences conjugales
La prise en charge des enfants de féminicides reste prioritaire, selon les associations de lutte contre les violences faites aux femmes. Ces violences font chaque année des dizaines d’orphelins. Selon les chiffres de la Fédération nationale solidarité femme (FNSF), 111 enfants ont perdu leur mère l’an passé, 76 déjà en 2020, et près de 700 en quatre ans, mais la plupart ne font l’objet d’aucun suivi.
France Info fait état d’un « protocole féminicide » unique en France. Il a été mis en place en Seine St Denis pour prendre en charge les enfants quand leur père a tué ou tenté de tuer leur mère. Les enfants sont aussitôt hospitalisés dans le service pédiatrie de l’hôpital Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois. Un « sas » de huit jours, 24 heures sur 24 avec mise en place de soins pour gérer le traumatisme et aborder la suite car l’impact est comparable à celui des victimes de guerre précise France Info.
Au-delà des crimes, il y a les violences conjugales. En France ils sont plus de 4 millions d’enfants et d’adolescents à y être exposés. Là aussi le traumatisme est profond, mais des centres d’accueil d’urgence tentent d’y faire face.
Écoutez ce reportage. (Lire l’article de France Info)
La travailleuse sociale : une alliée inestimable pour une meilleure santé mentale
Le journal de Montréal publie un témoignage intéressant de Maria Di Martino, travailleuse sociale. Elle explique d’abord qu’avec la deuxième vague de la COVID-19 qui déferle sur le Québec, « la détresse psychologique et sociale est omniprésente au sein de notre population. » « En générant l’isolement et l’exclusion sociale, la pandémie affecte ce qu’il y a de plus précieux chez l’être humain : le besoin d’être en relation ».
Au delà des psychothérapie qui seront nécessaire, elle plaide pour une reconnaissance du rôle des travailleurs sociaux dans la prise en compte de la détresse psychiques des personnes. « …/… » Les représentations que nous avons du travail social sont souvent incomplètes et sous-estimées. » écrit-elle. Elle rappelle aussi comment les travailleurs sociaux agissent avec les personnes.
« Par leurs interventions, les travailleuses sociales ont leur place dans le domaine de la santé mentale. Car, au-delà des diagnostics, des traitements et des délais d’attente que vivent les gens aux prises avec des vulnérabilités qui affectent leur santé mentale, la vie continue et elle est déterminante. Les travailleuses sociales sont des intervenantes du réel et de la vie quotidienne ». ( merci ma cousine de le dire si bien ! ) (lire la tribune de Maria Di Martino sur le site du journal de Montréal)
et aussi…
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- A l’hôpital Robert-Debré, les soignants face à l’« explosion » des troubles psychiques chez les enfants | Le Monde
- De l’enfant roi à l’enfant coi | Libération
- Appel psytoyen : pour une vraie prise en compte de la dimension psychologique dans le soin |Pétition Change.org
- Florian Bouquet (Pt. de Département) : « Je crains des mouvements violents et de la colère au printemps » | L’Est Républicain
- Sans-abri et mal-logés : les associations alertent sur une «situation dramatique» | AFP pour Le Figaro
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle