Aide alimentaire aux étudiants : «Heureusement qu’il y a les assos sinon ce serait la cata»
Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille de Libération explique que les files d’attente s’allongent devant les centres de distribution d’aide alimentaire aux étudiants. Avec le confinement, nombre d’entre eux ont perdu le job qui leur procurait un revenu d’appoint.
L’UNEF, syndicat étudiant se mobilise sur les campus d’Aix-Marseille. Il a repris des distributions de colis alimentaires gratuits pour les étudiants en galère, comme il l’avait déjà fait lors de la première vague de l’épidémie. «On n’a jamais arrêté en fait, corrige Lyes Belhadj, le président local de l’Unef. Jusqu’à fin août, on a distribué un peu plus de 20 000 colis et paniers traiteurs et en septembre, on continuait sur rendez-vous uniquement. Et puis la deuxième vague est arrivée… Cette semaine, on a déjà plus de 500 inscrits.» (Lire l’article de Libération)
Protection de l’enfance : situation explosive en Indre-et-Loire
En Indre-et-Loire, entre 1.300 et 1.620 mineurs selon les sources sont pris en charge, un tiers environ étant placés en établissements ou en familles d’accueil. Mais les dispositifs sont saturés, les mesures judiciaires de placement mettent des mois à être exécutées et les professionnels n’en finissent plus d’alerter.
Julien COQUET, Journaliste à la rédaction de Tours de La Nouvelle République explique que les besoins de protection ne cessent d’augmenter comme un peu partout en France. Les professionnels témoignent d’un manque de moyens et d’une forme de délitement d’un « système usé ». Une conséquence du plan départemental sur quatre ans qui a rebattu les cartes en 2018, sur fond de mise en concurrence et de guerre des prix.
Éducateurs spécialisés, assistants de travail social, animateurs socioculturels, s’appliquent « à faire un boulot de qualité, avec leurs moyens, pour éviter que la cocotte n’explose ». « Mais ça tend à disparaître, insiste une travailleuse sociale « On arrive dans des familles où tout est à faire : sur le plan matériel, éducatif… Le basique du basique. Un vrai travail de fond compromis par la pression des listes d’attente, qui réduit le temps de la réflexion et de l’analyse pour construire un accompagnement adapté. » (lire l’article de la Nouvelle République)
Les travailleurs handicapés paient un lourd tribut au Covid-19
Le chômage augmente de façon inquiétante et encore plus au sujet des personnes handicapées. Depuis le confinement lié au coronavirus Covid-19, l’Agefiph a publié ses premiers chiffres et les résultats ne sont pas bons. « L’ensemble des indicateurs est au rouge, explique Carole Saleres, conseillère travail, emploi, formation à l’APF France handicap.
Une autre difficulté est pointée par les spécialistes du handicap : le télétravail a été vécu plus difficilement par les personnes handicapées. « Ce sont les retours que l’on a, indique ainsi Carole Salères. L’explication est simple :« Les travailleurs handicapés sont souvent des personnes isolées dans leur vie quotidienne »
Philippe Duport rappelle aussi sur FranceInfo que depuis lundi c’est la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées. C’est aussi pour lui l’occasion de préciser que près de 10% des entreprises ne font rien pour l’emploi des personnes handicapées et préfèrent payer une taxe. Si certains secteurs font mieux que d’autres, comme l’administration, l’enseignement, la santé ou l’action sociale, à l’inverse, la culture et la communication figurent parmi les plus mauvais élèves. (Lire l’article de FranceInfo)
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La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle