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Les éducateurs face à la radicalisation des jeunes / Précaires et mal payés face au COVID-19 / A Paris, l’errance des sans-abri…

La communauté éducative face à la radicalisation des jeunes

David Puaud est anthropologue, Il est aussi formateur à l’IRTS Poitou-Charentes. Pour lui les actes terroristes font  ressurgir dans le débat public ce qu’il qualifie d’« atmosphère radicale », caractérisée par « une ambiance confusionniste entremêlée d’une pelote d’opinions sur des sujets aussi divers que la laïcité, le terrorisme, le sentiment d’insécurité, la violence endémique, l’immigration, la liberté d’expression »…

Difficile dans ce contexte d’agir et de réagir en tant que travailleur social et/ou enseignant explique-t-il dans son article publié par « The Conversation ». Des pistes existent néanmoins car depuis 2015, les enseignants tout comme les acteurs sociaux de proximité sont encouragés à intervenir sur la problématique de la prévention de la radicalisation. Il leur est demandé de savoir repérer les « signaux faibles » mais témoigne des difficultés que cela représente. Il fait état du travail d’un éducateur, mandaté dans le cadre de la protection de l’enfance, pour intervenir auprès d’un enfant de huit ans après que ce dernier aurait élaboré des scénarios terroristes sur fond de décor religieux, ceci dans un centre de loisirs.

A quel moment signaler ? demande-t-il. « De plus avec la taqîya (pratique de précaution consistant, sous la contrainte, à dissimuler ou à nier sa foi) le repérage des individus fanatisés est d’autant plus malaisé » …./… « Un éducateur spécialisé ayant suivi Adel Kermiche à St Étienne du Rouvray me témoignait suite au crime de Samuel Paty ses réflexions quant à ce qu’il semblait possible afin d’éviter que certains ne « passent sous le radar » : « Il ne faut pas lâcher le terrain selon moi et toujours valoriser les minots, mais surtout proposer des alternatives, par exemple dans le cas du décrochage scolaire faire qu’ils puissent faire des stages dans les services de l’État et/ou dans les collectivités territoriales. » De tous ces témoignages recueillis, il ressort que seul  un travail de prévention sociale et éducatif permet d’avancer sur ce sujet. D’où qu’il se fasse, que cela soit dans un cadre scolaire ou « hors les murs »… (lire cet article très intéressant sur The Conversation)

Précaires et mal protégés : les jeunes en première ligne face aux dégâts économiques du Covid-19

Les moins de 25 ans sont les plus touchés par les suppressions d’emplois précaires entraînées par la pandémie. Et en même temps les moins protégés faute d’avoir accès au RSA, dont le gouvernement a écarté l’extension malgré les demandes des associations explique en résumé Sébastien Grob journaliste à Marianne.

« Ils sont l’autre visage de la crise ». Alors que le Covid-19 touche d’abord les personnes âgées, les plus jeunes sont en première ligne « Étant les plus à risque d’occuper des emplois temporaires, les jeunes récemment entrés sur le marché du travail ont été les premières victimes de la chute brutale de l’activité économique« , analyse en ce sens une note de l’Insee publiée le 14 octobre. (lire l’article de Marianne)

A Paris, l’errance des sans-abri dans les rues vidées par le couvre-feu : « C’est la merde, y a plus personne là »

« Les yeux cernés, les mains tremblantes, Cyril a surgi de la nuit froide et déserte, affamé. Avec le couvre-feu, passé 21 heures, les sans-abri sont à nouveau « confinés dehors », seuls » explique l’AFP dans un article publié par l’Obs. Le journaliste de l’agence a accompagné trois bénévoles du Secours catholique qui ont stationné leur camionnette en plein cœur de la ville. Ils distribuent de quoi réconforter les plus démunis : de la soupe, du café et du chocolat chaud, quelques biscuits.

« Au fil des minutes, les silhouettes recroquevillées par le froid et l’épuisement se font plus nombreuses autour de la petite équipe ». Les témoignages se multiplient  » « On nous a demandé une attestation de déplacement ! Ils se foutent de nous ou quoi ? », s’insurge le trentenaire moustachu qui vient de se faire braquer sa valise, son portable et sa couverture.« Ils veulent nous faire crever, Macron n’en a rien à foutre des SDF, lance Rudy. Il n’y a rien à bouffer, tout est fermé. »… En tout cas la colère est là aussi parmi les plus démunis (lire le reportage de l’AFP publié par l’Obs)

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La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle

 

 

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