Covid-19 : « Les acteurs du domicile et du social ne sont pas préparés à une deuxième vague »
Sommes-nous prêts à affronter une deuxième vague épidémique ? demande la Média Social. C’est l’une des questions posées aux représentants des fédérations hospitalières hier le 3 septembre lors d’une table ronde au Sénat dans le cadre de la commission d’enquête sur l’évaluation des politiques publiques face aux pandémies (qui a déjà reçu les acteurs du domicile et des Ehpad).
Si le système hospitalier et les médecins libéraux sont bien préparés, « nous sommes inquiets pour l’accompagnement des personnes âgées, handicapées et précaires », « Le domicile et le social ont été oubliés jusqu’à la fin de la crise et ne sont toujours pas pris en compte aujourd’hui »,a alerté Antoine Perrin, directeur général de la Fehap (Fédération des structures privés non lucratives). (lire l’information du Media Social) (visionner la vidéo de l’audition sur le site du Sénat)
Violences conjugales : le gouvernement annonce 1 000 places d’hébergement supplémentaires
Ces places s’ajoutent aux 1 000 déjà prévues par le Grenelle des violences conjugales, portant à 6 500 leur nombre global indique l’Agence France Presse. « Et je vais tout mettre en œuvre pour que les 1 000 autres le soient et que l’on s’assure que la cartographie de ces nouveaux hébergements soit équitable, que l’on soit dans les zones rurales, urbaines ou en outre-mer » a ajouté Elisabeth Moreno ministre déléguée chargée de l’égalité femmes-hommes.
Des critiques ont entouré le financement : l’appel à projet prévoit un coût moyen de 25 euros par jour et par place, alors qu’une prise en charge adaptée « nécessiterait une dépense de 40 à 50 euros », ont récemment critiqué dans un rapport les sénateurs Arnaud Bazin (LR) et Eric Bocquet (PCF).
Mme Moreno a par ailleurs indiqué que 15 nouveaux centres de prise en charge des auteurs de violences conjugales seraient inaugurés en 2020 et 15 autres en 2021. (lire l’article de l’AFP publié par Le Monde)
« Les mères solos sont les grandes oubliées de la République »… Le cri du cœur de Nathalie Bourrus
Autrice du livre « Maman solo », la journaliste Nathalie Bourrus dresse un constat accablant sur la situation des femmes seules avec enfants. Son livre est sorti mercredi en librairie. Elle y décrit la réalité quotidienne des mères célibataires, en s’appuyant sur son expérience personnelle et sur son enquête auprès d’autres femmes.
Elle est interrogée par 20 minutes « les femmes seules avec enfants ont été zappées lors du confinement, ce qui n’est pas surprenant puisqu’elles sont les grandes oubliées de la République. Or, il a été plus dur à supporter pour les familles monoparentales que pour les autres. Elles ont vécu ce huis clos avec leur(s) enfant(s) pendant plusieurs mois, et certains jours ont été très difficiles. Des risques de violences intrafamiliales existaient. Et pourtant, les responsables politiques n’ont pas parlé d’elles. Elles ont juste eu droit à un arrêt de travail lorsqu’elles ne pouvaient pas faire garder leurs enfants ou télétravailler ».
C’était stupéfiant. Pourtant les familles monoparentales représentent 30 % des foyers français. (lire l’interview de Nathalie Bourrus sur le site de 20 minutes)
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Cette sélection d’articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre
Photo : capture d’écran de l’audition des Fédérations hospitalières et médico-sociale par la commission d’enquête du Sénat sur la gestion du Covid-19