Confinement : c’est la hausse des personnes au RSA « partout dans le pays”
Dans les départements de la Seine-Saint-Denis et la Meurthe-et-Moselle, le nombre d’allocataires a augmenté de plus de 10% explique le Huffington Post. La Gironde et le Morbihan observent une hausse respectivement de 7,6% et 6,8%“. Le nombre est à la hausse partout dans le pays”, assure dans Le Parisien Frédéric Bierry, président des Affaires sociales de l’Assemblée des départements de France (ADF), et président (LR) du conseil départemental du Bas-Rhin.
L’augmentation du nombre d’inscrits engendrent mathématiquement des hausses de dépenses pour les départements qui ont depuis 2009 la compétence sur la question du RSA. Inquiet, le président de Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel, dit avoir a alerté l’Élysée, sur “cette augmentation brutale et rapide”. (lire l’article du Huffpost)
Face à la crise, Louis Gallois suggère d’«augmenter les minima sociaux»
« Ce n’est pas de l’assistanat » précise le président de la Fédération des acteurs de la solidarité. Il considère que les personnes aux faibles revenus «consomment 100 % de ce qu’elles reçoivent» « c’est de la survie qu’on essaye d’assurer »
« D’abord, c’est une question de justice sociale. Et puis il y a un certain nombre d’études qui montrent que les plus faibles revenus consomment des produits qui sont plutôt fabriqués chez nous, notamment les produits alimentaires », a-t-il dit. En aidant les plus défavorisés, « on soutient l’économie »(lire l’article du Parisien)
« J’étais directrice pénitentiaire d’insertion et de probation, j’ai démissionné. Voilà pourquoi »
Dans une tribune publiée par l’Obs, Manon, directrice pénitentiaire d’insertion et de probation témoigne. Elle a exercé une dizaine d’années dans différentes prisons. Ce qu’elle dit nous éclaire sur les errements de l’administration. «J’adore mon métier, mais je déteste les conditions dans lesquelles on me met pour l’exercer.» explique-t-elle.
Elle explique qu’elle était soumise à des demandes hiérarchiques incessantes, innombrables, systématiquement urgentes et totalement déconnectées des réalités de terrain.
« De monstrueuses sommes sont par exemple dépensées dans le cadre de la lutte contre la radicalisation : 15 000 euros pour des programmes de prévention de la radicalisation ne concernant que cinq à dix détenus tandis que les moyens accordés à la recherche de solution d’hébergement à la sortie sont dérisoires. écrit-elle. Cela l’amenait parfois à placer à l’hôtel des personnes en fin de peine à fort taux de récidive. Celles-ci, qui payent leurs nuits avec leurs maigres deniers, se retrouvent donc rapidement à la rue, et représentent un risque de dangerosité, ne tardant pas à récidiver.
Plus grave encore le nombre de suicides ou de tentatives parmi les personnels de l’Administration Pénitentiaire, principalement chez les surveillants, est effarant écrit-elle. « Au cours de ma carrière, j’ai appris plusieurs suicides, dû accepter de perdre ainsi deux proches collègues, assister à deux tentatives de suicide au sein même de la prison où j’exerçais et accepter d’apprendre, régulièrement, les tentatives de suicide à leur domicile d’autres collègues. Pas étonnant après cela qu’elle ait été victime de burn-out (lire l’article)
et aussi
De la maltraitance infantile aux addictions de l’adulte
Oussama Kebir Psychiatre, Addictologue, et praticien hospitalier à Paris explique sur le site The Conversation que les personnes sujettes aux addictions cumulent généralement plusieurs événements de vie traumatiques, des biographies complexes et une souffrance psychologique antérieure à leurs premiers problèmes de drogue. Des traumatismes subis pendant l’enfance, surtout des abus sexuels et des viols, sont très fréquemment rapportés. La recherche en psychiatrie vise à comprendre l’impact de ces événements sur le risque de troubles psychiatriques à l’âge adulte.
Il décrit 5 formes de maltraitance infantile. Il peut en effet y avoir : la maltraitance physique, celle qui est psychologique, les abus sexuels, mais aussi les négligences émotionnelles et celles qui sont physiques.
La maltraitance infantile expose au risque de mort prématurée précise-t-il. Il explique aussi que face à un stress majeur, on réagit normalement par le célèbre fight-or-flight, « le combat ou la fuite ». Mais les nouveau-nés et les jeunes enfants n’en sont capables. Ils manifestent tout d’abord une réaction d’excitation, avec gesticulations, cris et pleurs, pour attirer l’attention d’un parent ou soignant. Si aucune réponse ne vient renforcer cette réaction, elle s’éteint et disparaît progressivement. Apparaît alors un comportement dit « de défaite ». (lire l’article de The Conversation)
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Sélection des articles réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre