Pour une hausse des salaires dans le social et le médico-social
Les travailleurs sociaux vont-ils être une nouvelle fois les oubliés des discussions en cours à l’occasion du « Ségur de la santé » ? Yves Faucoup publie dans son blog une information révélatrice d’une situation insupportable. Dans la Fonction Publique Hospitalière, un travailleur social (éducateur·trice spécialisé·, assistant·e social·e), selon la CGT Santé du Nord, débutait à 1,5 Smic en début de carrière pour finir à 2,8 Smic en 1980, alors qu’aujourd’hui il débute à 1,2 Smic et termine à 1,9 Smic, soit une perte évaluée à 17000 euros par an en fin de carrière. D’où ces vignettes qui circulent sur les réseaux sociaux :
Alors que penser de tout cela ? C’est assez désespérant et il y a de quoi être en colère (lire l’article d’yves Faucoup)
Créer des services de santé scolaire incluant les assistants de service social
Le Média Social nous rappelle que dans un rapport publié le 27 mai, la Cour des comptes s’intéresse au système de santé scolaire. C’est un dispositif qui « connaît des difficultés endémiques » et pour lequel « une réorganisation complète, assortie d’une révision des méthodes de travail, s’avère indispensable ».
La Cour des comptes suggère la création de services de santé scolaire pluri-disciplinaires. Ceux-ci regrouperaient les médecins, les infirmiers, les psychologues mais également les assistants de service social (ASS). Selon la Cour, ce travail en équipes pluri-professionnelles permettrait, notamment, de développer l’intervention des assistants de service social dans les établissements du premier degré. (lire l’article du média social)
Crise sanitaire et pauvreté, la double peine pour les enfants
Selon une étude de Save the Children et UNICEF, 86 millions d’enfants supplémentaires pourraient vivre dans la pauvreté d’ici la fin de l’année, soit une augmentation, à échelle internationale, de 15 %. C’est l’une des conséquences économiques de la pandémie COVID-19. Elle risque d’aggraver la précarité des ménages les plus démunis précise le journal en ligne les pros de la petite enfance.
Les effets de la crise sanitaire conjugués à ceux des politiques de confinement auront des répercussions en deux temps : d’abord, avec les pertes de revenus immédiates privant certaines familles des produits de première nécessité ; ensuite, avec les mesures de restrictions budgétaires qui compromettent la portée et la qualité des services aux personnes en difficultés. (lire l’article des prosdelapetiteenfance.fr)
Interdiction des sorties sèches pour les jeunes majeurs : penser plus loin que l’urgence sanitaire !
97 sénateurs ont déposé des amendements visant à permettre aux jeunes majeurs de ne pas se retrouver à la rue le 11 juillet prochain. Ces amendements viennent d’être jugés irrecevables pour raison financière car seul l’État est en capacité de débloquer les fonds nécessaires à cette prise en charge explique le collectif Cause Majeur.
Le collectif alerte sur la nécessité de penser à l’après crise et souhaite interpeller l’opinion publique sur l’urgence sanitaire qui se joue pour ces jeunes parmi les plus vulnérables et dont l’accompagnement risque de se terminer brutalement dès la levée de l’état d’urgence sanitaire… (lire l’appel « Pour une prorogation de l’interdiction des sorties sèches à l’issue de la fin de l’état d’urgence sanitaire » sur le site du CNAPE)
et aussi
- Trouver un logement via une assistante sociale ? (Parent-solo)
- En 2018, une personne sur quatre a souvent du mal à boucler ses fins de mois (n°1149 des études de la DREES – mai 2020)
- L’après-coronavirus : vers une société inclusive ou excluante ? (The Conversation)
Cette sélection d’articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre
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