Revue de presse | « Pauvre de père en fils » / Le temps des solitudes / Nord : « Si vous n’êtes pas bien ici, allez ailleurs » !

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Bonjour et bienvenue à cette revue de presse !   Découvrez aujourd’hui, la campagne de communication du Collectif Alerte pour mettre fin à « l’hérédité de la pauvreté » dans notre pays. Nous explorerons également les résultats de l’étude de la Fondation de France sur l’isolement relationnel. Il nous faut aussi revenir sur les propos affligeants du président du Conseil Départemental du Nord à l’encontre des travailleurs sociaux de cette collectivité. Le niveau est vraiment raz des paquerettes de la part de cet élu. N’oubliez pas les multiples liens sur tous les sujets susceptibles de vous intéresser. Installez-vous confortablement et… Bonne lecture !

 


« Pauvre de père en fils » : une campagne de communication du collectif Alerte pour mettre fin à l’hérédité

ALERTE PAUVRE CAFE horizontalOn peut aussi écrire « pauvre de mère en fille »… Le Collectif Alerte, regroupant 37 associations, lance une campagne de communication qui se veut percutante pour attirer l’attention sur l’hérédité de la pauvreté en France. Cette initiative vise à rappeler à l’État ses obligations en matière de lutte contre la pauvreté et à mobiliser les citoyens sur cette problématique persistante.

La campagne s’appuie sur des affiches diffusées dans les gares, le métro parisien et sur des abris-bus, posant la question : « Et si la pauvreté n’était plus une fatalité ? » Le Collectif a également lancé une pétition sur le site de l’Assemblée nationale, demandant aux parlementaires d’interpeller le gouvernement sur ses engagements. Les associations soulignent que malgré les promesses et les stratégies mises en place, les résultats se font attendre. Elles citent notamment l’OCDE, qui estime qu’il faudrait six générations pour qu’un descendant de famille pauvre atteigne le revenu moyen en France.

ALERTE PAUVRE PHARMACIE horizontalFace à ce constat un peu déprimant, le Collectif Alerte insiste sur l’urgence d’agir. Il rappelle que la lutte contre la pauvreté est non seulement une obligation constitutionnelle et légale, mais aussi un investissement social rentable. Les associations estiment que les bénéfices économiques et sociaux d’une politique efficace de lutte contre la pauvreté surpasseraient largement les coûts engagés. Elles appellent donc à faire de l’éradication de la pauvreté l’ambition majeure de la décennie à venir.

En parallèle de cette campagne, le Collectif Alerte s’est également positionné contre une récente circulaire du ministre de l’Intérieur. C »est celle qui posrte sur la régularisation des travailleurs sans papiers. Les associations considèrent que ces mesures restrictives maintiennent ces personnes dans une situation d’extrême précarité, soulignant que leur nombre a doublé en dix ans pour atteindre entre 600.000 et 700 000 travailleurs sans papiers donc non déclarés puisqu‘il faut disposer d’une autorisation de travail pour être en situation régulière. (lire l’article de la banque des territoires)

 

 


En 2024, 12 % de Français se trouvent en situation d’isolement relationnel

le temps des solitudesLa Fondation de France vient de publier sa 14e étude annuelle sur les solitudes en France. Les résultats ne sont pas enthousiasmants. L’isolement relationnel touche désormais 12% des Français de plus de 15 ans, soit une augmentation d’un point par rapport à 2023. Ce phénomène affecte particulièrement les personnes aux ressources modestes, avec 17% des individus à bas revenus concernés, contre seulement 7% de ceux disposant de hauts revenus.

Le sentiment de solitude, quant à lui, concerne 24% des Français. Ce n’est pas la réalité mais un ressenti avec une prévalence marquée chez les jeunes actifs âgés de 25 à 39 ans. Plus d’un tiers d’entre eux se sentent particulièrement seuls, soit deux fois plus que les 60-69 ans. Les chômeurs sont les plus touchés, avec 44% d’entre eux exprimant un sentiment de solitude. Ce ressenti s’accompagne souvent d’une souffrance réelle : plus de 8 personnes esseulées sur 10 déclarent en souffrir, dont 24% beaucoup.

Cette étude met également en comparaison l’impact des périodes de la vie et des saisons sur le sentiment de solitude. Les personnes âgées de 40 à 59 ans sont particulièrement touchées par l’isolement relationnel, avec 15% d’entre elles concernées. On s’en doutait, l’hiver apparaît comme une saison propice à l’isolement, avec 38% des personnes interrogées se sentant fréquemment ou de temps en temps seules durant cette période, contre 29% en été. Les périodes de fêtes et de vacances peuvent aussi exacerber ce sentiment, notamment chez les personnes en situation de précarité.

Face à ce fléau généralement ignoré des pouvoirs publics, la Fondation de France soutient diverses initiatives visant à recréer du lien social. Parmi elles, on trouve des lieux d’accueil pour familles monoparentales, des activités culturelles et sportives pour personnes en situation de précarité, des cafés associatifs en milieu rural, ou encore des colocations solidaires. Ces actions nous montrent l’importance d’une approche diversifiée pour lutter contre l’isolement. Les travailleurs sociaux sont légitimes pour lutter contre ce fléau en menant des actions collectives. (lire et télécharger cette étude)

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« Si vous n’êtes pas bien ici, allez ailleurs » : les propos du président du Nord à ses agents ne passent pas

Les travailleurs sociaux du Nord sont en ébullition, et pour cause ! Lors d’une  cérémonie des vœux en présence d’agents qui protestaient face à un manque de moyens, Christian Poiret, président du Conseil départemental du Nord, a tenu des propos qui ont mis le feu aux poudres. « Si vous n’êtes pas bien ici, allez ailleurs », a-t-il lancé, provoquant l’indignation des agents et des syndicats.

Cette déclaration intervient dans un contexte déjà tendu, où les travailleurs sociaux dénoncent depuis des mois leurs conditions de travail difficiles. Ils pointent du doigt le manque d’effectifs, la surcharge de travail et les difficultés à répondre aux besoins croissants de la population. Face à ces revendications légitimes, la réponse du président sonne comme une gifle pour ces professionnels qui se battent au quotidien pour aider les plus vulnérables.

Les syndicats n’ont pas tardé à réagir.  Pour Olivier Treneul, secrétaire général CGT du département, cette attitude est symptomatique d’un « management par la peur » qui ne fait qu’aggraver la situation. Les travailleurs sociaux, loin d’être découragés, comptent bien poursuivre leur mobilisation pour faire entendre leurs voix et obtenir de meilleures conditions de travail. « Dans un communiqué commun, trois groupes d’opposition au conseil départemental (Groupe Socialiste, Républicain et Citoyen, Groupe Ecologiste Europe Ecologie les Verts, Groupe Communiste) ont condamné ces propos et apportent leur soutien aux travailleurs sociaux du département » écrit la journaliste Odile Senellart dans Ici.

Elle a recueilli la réaction d’une assistante sociale trois jours après :  « C’était très violent, on l’a vécu comme une agression. Nous, on ne venait pas pour débattre sur nos moyens personnels. Ce qu’on veut, ce sont des moyens pour pouvoir bien travailler, mener nos missions à bien. On a repris nos activités, mais au fond de nous, on a quand même une boule d’angoisse. »

Il est temps que les autorités départementales du Nord prennent conscience du travail accompli par leurs travailleurs sociaux. Ils ne déméritent pas. Ils ne demandent pas la lune, mais simplement les moyens de remplir leur mission dans des conditions dignes. Peut-on espérer que cet incident serve de catalyseur pour un véritable dialogue et des améliorations concrètes dans le secteur social et notamment la protection de l’enfance du Nord ? C’est peu probable, malheureusement quand on a à faire avec des élus dans la toute puissance. (lire l’article d’Ici)

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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser

Photos : campagne de communication du collectif Alerte

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