Souffrir de la chaleur chez soi n’est pas une fatalitĂ©. C’est un rĂ©vĂ©lateur de nos inĂ©galitĂ©s et du retard collectif sur ce sujet. En effet, l’annĂ©e 2025 marque un nouveau tournant dans la façon dont notre pays expĂ©rimente la canicule. Elle est devenue  plus frĂ©quente, plus intense, et surtout, elle frappe davantage les plus vulnĂ©rables.
🏚️ Logements bouilloires : la précarité énergétique estivale sous les projecteurs
42% des Français déclarent avoir souffert de la chaleur dans leur logement dès l’été 2024. Ce chiffre, issu de la grande enquête 2025 de la Fondation pour le Logement des Défavorisés, révèle l’ampleur du phénomène : les « logements bouilloires » deviennent invivables pour beaucoup, tout particulièrement dans les quartiers populaires, chez les personnes âgées, les enfants, mais aussi en zones rurales peu équipées.
Les mĂ©nages les plus modestes sont deux fois plus exposĂ©s au risque de surchauffe estivale que les foyers les plus aisĂ©s. Cela s’explique aisĂ©ment : c’est faute de moyens pour isoler ou rafraĂ®chir leurs logements. L’Agence de la Transition Écologique (ADEME) rappelle l’urgence d’intervenir pour lutter contre les pics de chaleur via la rĂ©novation thermique, la vĂ©gĂ©talisation, ou l’accès Ă la climatisation lorsque la ventilation passive reste insuffisante.
👶 Enfants et publics vulnérables : la « ligne de front » oubliée
Je n’ai trouvĂ© aucune rĂ©ponse spĂ©cifique pour la petite enfance en 2025. Cela malgrĂ© une rĂ©glementation renforcĂ©e. Les professionnels de crèches tirent la sonnette d’alarme : protection solaire insuffisante, ventilation parfois inexistante, surchauffe de certains locaux. Pourtant, un dĂ©cret datĂ© du 27 mai 2025 impose l’intĂ©gration du risque canicule dans l’évaluation des risques professionnels (DUERP).
Pour la population générale, l’accès à l’eau potable, à des salles rafraîchies et à des plages horaires aménagées dans les accueils collectifs devient une priorité recommandée par Santé Publique France et par le Haut Conseil pour le Climat.
🚨 Quelle sont les nouveautés réglementaires et les initiatives publiques ?
Le Décret n° 2025-482 du 27 mai 2025, est en vigueur depuis juillet. Il apporte une batterie de mesures applicables à tous les employeurs et collectivités : mise à disposition d’eau fraîche (minimum 3 litres/jour/salarié dans le public), pauses renforcées, adaptation ou suspension des tâches pénibles pendant les heures les plus chaudes, création de zones ombragées ou rafraîchies dans les services et établissements accueillant du public. Mais cela ne concerne que celles et ceux qui travaillent.
Il existe bien une proposition de loi “ZĂ©ro logement bouilloire” dĂ©posĂ©e en juillet 2025, mais c’est dĂ©jĂ trop tard et elle est loin d’ĂŞtre votĂ©e. Elle ressemble Ă de l’affichage alors qu’elle vise Ă accĂ©lĂ©rer la rĂ©novation thermique obligatoire des logements locatifs. Le projet doit permettre aux locataires d’exiger la mise en place d’équipements de protection solaire (volets, stores…) dans les logements exposĂ©s.
N’oublions pas non plus les plans communaux de gestion des vagues de chaleur 2025 : des villes mettent en place des rĂ©seaux de points d’eau, des salles de rafraĂ®chissement et renforcent la veille sociale auprès des personnes isolĂ©es.Â
🏙️ Quid de la « surchauffe urbaine » et de la justice climatique ?
L’îlot de chaleur urbain accentue la surmortalité et les troubles de santé : dans les villes, l’écart de température atteint désormais jusqu’à 10°C avec la périphérie lors des pics de canicule, impactant surtout les quartiers denses et défavorisés.
Des solutions techniques existent, mais elles sont très diversement mises en œuvre. Pour les villes, cela passe par une politique de végétalisation. La peinture de toitures blanches, sans oublier le développement d’îlots de fraîcheur : la mobilisation s’accélère localement, mais reste très inégale entre territoires. Il faudrait une pression de la population pour que certaines villes mettent en œuvre ce type de mesures.
👉 Que peuvent faire les travailleurs sociaux vis-à -vis des décideurs
La première mesure consiste à inclure la vigilance canicule dans tous les diagnostics sociaux : le risque de surchauffe n’est plus accessoire, c’est un enjeu de santé publique quotidien. De nombreuses familles vivent dans des passoires thermiques et on ne peut se préoccuper uniquement que des personnes âgées.
Il serait nĂ©cessaire de mobiliser les nouveaux droits : dans les communes, cela passe par un accès facilitĂ© Ă l’eau, notamment dans les lieux publics. Il y a aussi la possibilitĂ© d’accĂ©der dans des lieux frais ou encore proposer des pauses amĂ©nagĂ©es dans tous les lieux d’accueils.
Les travailleurs sociaux peuvent aussi accompagner la demande d’adaptation du logement : cela passe par une information sur les dispositifs en vigueur et la connaissance des futures obligations pour les propriétaires bailleurs.
Sources :
- « Zéro logement bouilloire » : une proposition de loi transpartisane pour adapter les logements aux fortes chaleurs | APVF
- Canicule et précarité – Un été brulant pour les mal-logé.e.s | Secours Catholique
- Vagues de chaleur, pics et canicules… Se prĂ©parer, s’adapter, s’adapter, se protĂ©ger | ADEME
- Comment lutter efficacement contre la surchauffe urbaine | ADEME Infos
- Fortes chaleurs et accueil de la petite enfance | SNPPE
Note pour les lectrices et lecteurs habituĂ©s du blog : j’ai utilisĂ© l’IA de Perplexity pour la mise en forme de mon texte (pas sur le contenu). Du coup, je voudrais savoir si vous trouvez que cette façon de prĂ©senter mes articles est plus intĂ©ressante comme cela ou s’il est prĂ©fĂ©rable que je fasse comme avant, avec des paragraphes plus longs et moins synthĂ©tiques. Merci de votre rĂ©ponse.
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