Violences sur des enfants placés : «Je me sentais tout le temps en danger en foyer»
Une vidéo montrant une altercation entre une enfant et un éducateur, dans le foyer SOS Village d’enfants Alsace situé à Obernai, dans le Bas-Rhin, a été publiée sur Twitter, fin juin. Selon une éducatrice sollicitée par 20 Minutes, la maltraitance des enfants placés est « quotidienne » dans ce type de foyers. Formation, contrôle et moyens alloués à l’aide sociale à l’enfance et aux éducateurs, « c’est tout le système qu’il faudrait revoir », selon Siham Sabeur, journaliste et activiste pour les droits des enfants. (lire l’article de 20 minutes)
Pour la création d’un revenu minimum unique
L’Observatoire des Inégalités propose une solution simple logique et efficace pour lutter contre la pauvreté. Mais elle bouscule les tenants de l’idéologie qui prévaut depuis des années : rien ne vaut le travail et le salaire même si celui-ci est très bas. Or « éradiquer la pauvreté, c’est possible, grâce à l’instauration d’un revenu minimum unique (RMU), dès 18 ans, de 860 euros par mois, soit l’équivalent du seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian ». C’est la proposition de Noam Leandri et Louis Maurin, respectivement président et directeur de l’Observatoire des inégalités. Pour eux le coût de la mesure s’élève à sept milliards d’euros par an, « ce qui est largement à la portée des finances publiques » précisent-ils en expliquant que le gouvernement s’apprête à réduire l’impôt sur le revenu de cinq milliards d’euros par an et les recettes de la taxe d’habitation de 20 milliards d’euros. Pour rappel, l’ensemble des niches fiscales coûte à la collectivité 100 milliards d’euros chaque année. (lire l’article de l’observatoire des inégalités)
Lutter contre les inégalités, un remède (inattendu) contre la maladie mentale
Selon le dernier Rapport sur les inégalités, coécrit par plusieurs économistes – Facundo Alvaredo, Lucas Chancel, Thomas Piketty, Emmanuel Saez et Gabriel Zucman–, les inégalités de revenu, de patrimoine et de capital augmentent depuis 1980 dans la quasi-totalité des pays du monde. Or une autre récente étude, remise à l’Organisation des Nations Unies (Onu), démontre que les inégalités, les politiques d’austérité comme l’insécurité de l’emploi ont un effet très négatif sur la santé mentale des populations. Dainius Püras estime que des mesures réduisant les inégalités et les discriminations seraient beaucoup plus efficaces pour lutter contre les maladies mentales: «Ce serait le meilleur vaccin contre les maladies mentales, bien plus efficace que les prescriptions de psychotropes actuelles.» (lire l’article de korii.slate.fr)
Le Parlement adopte définitivement la « loi anti-fessée »
Il serait temps, la France est devenue le 56e pays à se doter d’une loi interdisant totalement ce type de violences, déjà adoptée par une large majorité des pays européens. Elle avait été initiée en novembre 2018. Le texte est inscrit dans le Code civil, l’article sera lu à la mairie lors des mariages « l’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques ». Cette phrase figurera aussi sur la première page des carnets de santé des enfants. Or précise France Infos « Selon la Fondation pour l’enfance, 85% des parents français ont déjà eu recours à des violences éducatives, 75% des maltraitances infantiles sont le fait de « punitions éducatives » et plus de 50% des parents ont frappé leur enfant avant l’âge de 2 ans » . (lire l’article France Infos)
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre
photo : pexels