Emmanuel Macron va présenter une stratégie de protection de l’enfance au premier semestre 2019
Le président s’est rendu jeudi matin à Soissons pour un déplacement surprise dans un centre accueillant des enfants victimes de maltraitances. Rien n’était inscrit au programme de sa journée. Selon France Info, le président de la République est arrivé sur le site géré par la «Fondation action enfance» aux alentours de 10 heures 30. Là, il s’est «entretenu pendant un moment» avec une partie des quelque 58 enfants qui y sont placés et pris en charge, ainsi qu’avec quatre de leurs éducateurs. Initialement censé repartir à midi, le chef de l’État a quitté les lieux en début d’après-midi. «Je veux rendre hommage à ce qui est fait ici (…). Il y a un travail formidable qui est fait (…) mais on peut faire beaucoup mieux», a-t-il indiqué. Une petite phrase à double sens qui peut laisser interrogateur. ( lire l’article du Figaro)
Les plus pauvres oubliés : ATD Quart Monde s’inquiète des annonces présidentielles
« En réponse aux mobilisations des gilets jaunes, le Président de la République a annoncé une série de mesures répondant partiellement aux inquiétudes, légitimes, des salariés et retraités modestes. ATD Quart Monde déplore cependant que le Président de la République n’ait fait aucune annonce à destination des plus pauvres dans son allocution du 10 décembre, oubliant de fait ceux qui sont déjà les plus exclus. Dans son communiqué l’association met en garde le gouvernement : « il serait inacceptable que les mesures annoncées soient financées au détriment de la lutte contre la grande pauvreté et par des baisses de dépenses sociales à destination des plus pauvres, alors même que le Président de la République a affiché, en septembre dernier, l’ambition de vouloir éradiquer la grande pauvreté en une génération ». Plus largement, ATD Quart Monde s’inquiète de la dichotomie sur laquelle a été construit le discours présidentiel et que l’on retrouve dans les propos d’autres responsables politiques comme de certains gilets jaunes. La tentation d’opposer les Français et les étrangers, les « bons pauvres » qui travailleraient et les « mauvais pauvres » qui seraient au mieux des assistés et au pire des profiteurs, est un vrai risque pour notre cohésion nationale. Elle exacerbe la haine, plutôt que de contribuer à l’apaisement dont notre pays a aujourd’hui tant besoin pour reconstruire le pacte démocratique. (lire le communiqué d’ATD Quart Monde)
La présidente du secours catholique inquiète elle aussi : « Il y a de plus en plus de ‘presque pauvres’ en France »
C’est un constat. De nombreuses personnes viennent dans les permanences du Secours Catholique. Leurs revenus se situent juste au dessus des minima sociaux. Ce sont de personnes qui n’y arrivent plus. Elles ont besoin d’un coup de pouce pour régler leurs factures notamment sur l’énergie et le loyer. Ecoutez ce que dit à ce sujet Véronique Fayet interrogée par le journal les Echos :
Violences conjugales : les victimes peuvent désormais quitter le logement sans être redevables du loyer
« La mesure n’a pas fait grand bruit… Et pourtant, elle va à coup sûr avoir de vraies répercussions dans la vie de tous les jours. Un discret article de la toute nouvelle loi sur le logement Elan, autorise un conjoint ou un concubin, poussé à quitter le logement conjugal en raison de violences à son encontre ou à l’encontre de ses enfants, de ne plus être redevable du loyer. Dans ces circonstances exceptionnelles, la loi prévoit en effet de faire tomber la clause de solidarité du paiement du loyer. Le fautif – celui qui reste dans le logement – aura alors à assumer seul la charge du bail ». (lire l’article de Capital)
et aussi
150.000 foyers monoparentaux de plus vont toucher la prime d’activité
« Réduire la pauvreté des enfants. C’est un axe du plan pauvreté et cela passe par des aides aux familles monoparentales, qui vivent souvent dans le dénuement. Elles vont bénéficier de la revalorisation exceptionnelle et accélérée de la prime d’activité décidée la semaine dernière par le chef de l’Etat, pour les salariés aux alentours du SMIC. Mercredi, devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, a expliqué que 150.000 foyers monoparentaux supplémentaires allaient pouvoir toucher cette prime à partir de 2019. Selon nos informations, cela portera le total de moins de 700.000 à plus de 800.000 familles. Actuellement, 22 % des 2,8 millions de foyers bénéficiaires de la prime sont déjà des parents isolés. (lire l’article des Echos qui précise également les limites de cette mesure)
sélection des articles réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre
photo : Amaury Laporte Emmanuel Macron en conférence Washington Certains droits réservés