Une joie populaire qui fait du bien… Bien sûr, il est possible de critiquer le nationalisme ambiant qui caractérise les grandes manifestations sportives internationales. Mais nous voyons aussi à ces occasions le principe de fraternité en action. La fraternité c’est considérer l’autre, celui que l’on ne connait pas comme son frère; il fait partie de la même famille. Il n’y a plus la peur de l’autre, les préjugés mais un plaisir partagé où tous sont égaux et unis. Ces moments de fraternité sont rares et souvent ne durent pas. Ils sont souvent issus de moments d’émotions collectives et il n’y a pas vraiment besoin d’être fan de foot pour les ressentir et les partager. Et ça fait du bien
L’équipe de France de football est multicolore, comme en 1998. Et même si la coupe du monde est un événement sportif qu’il faut relativiser, elle permet de donner lieu à des rassemblements fraternels, de joie collective qui unit des milieux sociaux très différents. Il ne faut pas refuser la joie simple, sans arrière pensée
Les jeunes de banlieue peuvent être fiers et s’identifier aux joueurs qui ont eu à l’origine le même parcours qu’eux : Bondy, Seine-Saint-Denis. C’est là que Kylian Mbappé a grandi. N’Golo Kanté, le milieu de terrain des Bleus, a joué neuf ans dans un club local à Suresnes en banlieue parisienne. Paul Pogba, est lui de Roissy-en-Brie, en Seine-et-Marne. Il sont la preuve vivante de la nécessité de reconnaître les banlieues comme un terreau positif pour le pays. Des compétences multiples s’y développent et il n’y a pas que le football.
Il n’y a plus qu’à espérer que cette victoire de l’équipe de France de foot permette de renforcer dans la durée une vision positive des jeunes qui, pour certains venus d’ailleurs, ont tant à nous apporter !