Vous avez peut-être appris récemment que des « militants en lutte contre la précarité » s’en sont pris de manière non violente à un magasin Carrefour à Paris pour prendre des produits de première nécessité. La scène s’est déroulée dans un magasin Carrefour du XIIIe arrondissement de Paris samedi dernier. Cette action était, pour la soixantaine de personnes présentes, une façon d’attirer l’attention sur les réelles difficultés alimentaires que rencontrent les personnes précaires.
🔥Action « Réquisition négociée » dans un magasin parisien et… ! 🔥
Des militant.e.s ont décidé de se rendre dans un Carrefour, pour réquisitionner des produits alimentaires pic.twitter.com/PwVjmRekYF— Stéphanie (@JeMouth) January 30, 2021
La Direction du magasin envisage un dépôt de plainte après avoir laissé sortir les militants avec les chariots chargés de nourriture.
L’AFP a recueilli le témoignage d’une participante à cette « action absolument non violente » selon ses propres termes. Elle a indiqué que ces produits « réquisitionnés » seront redistribués à des personnes en situation de précarité « notamment à des mères isolées, des cantines et des étudiants ». C’est une réponse qui vise à alerter les pouvoirs publics sur ce qui se passe « dans la vie réelle » bien loin des salons feutrés de la capitale.
Le média en ligne Brut a diffusé une vidéo qui montre une file interminable d’étudiants qui attendent de recevoir une aide alimentaire. C’est assez terrible car cela se passe à Paris, en 2021. La précarité alimentaire touche de plus en plus de personnes notamment les jeunes avec en première ligne les étudiants.
L’AFP a aussi réalisé un reportage sur ce sujet qui à mon sens est très inquiétant pour ne pas dire plus. Même si certains jeunes tentent de garder le moral comment ne pas s’interroger sur cet impensé des politiques publiques. Certes le gouvernement a mis en place les repas dans les restos U à un euro. Mais cette mesure apparaît nettement insuffisante.
Actu.fr donne la parole Rudy un étudiant rencontré sur le lieu de distribution. C’est « dur d’avoir 20 ans en 2020 », disait Emmanuel Macron en octobre. « C’est pas mieux d’en avoir 21 en 2021 », soupire-t-il au micro du journaliste Simon Louvet. « Je ne l’ai pas dit à mes parents. Mon père est à la retraite, donc il gagne moins d’argent. Ma mère a un petit salaire. Je suis à Paris depuis trois ans, je leur ai dit que je m’en sortirai. Alors je fais tout pour. J’avais réussi à me faire des économies avec un job de caissier, mais ils ne pouvaient pas me garder. Je n’ai plus de travail depuis début décembre et les économies… ça file vite… » conclue-t-il fataliste.
Ce problème s’étend sur toute la France :
Metz : Aide alimentaire: l’action des ados profite à 200 étudiants | Le Républicain Lorrain
Nîmes : Une aide alimentaire distribuée par la Région Occitanie aux étudiants | France Bleu
Occitanie : Aide alimentaire aux étudiants en difficultés, première opération en Ariège | Azinat.com
Val-d’Oise. Cergy-Pontoise. Une aide alimentaire pour les étudiants | actu.fr
Lot : Des colis alimentaires sont distribués aux étudiants de Cahors chaque semaine | actu.fr
Lyon : des tonnes de colis alimentaires distribués à des étudiants en précarité | France 3
Strasbourg : L’épicerie sociale, « une aide extraordinaire » pour 200 étudiants | rue89
enfin
#OnRemplitLeFrigo : une cagnotte pour aider les étudiants précaires à se nourrir | LCI
Pour soutenir les distributions alimentaires, outre les associations caritatives déjà bien implantées, vous pouvez soutenir linkee qui met en place un réseau de solidarité alimentaire grâce à la mobilisation de bénévoles, jeunes, étudiants mais aussi commerçants solidaires via une application dédiée.
Photo : association linkee sur la une de son site