Mieux connaitre celles et ceux qui vivent à l’année dans les campings
Il ne font pas partie des gens du voyage. « Une fraction grandissante de Français réside de façon permanente en camping. Difficile de savoir combien ils sont. Cette forme d’habitat, qui ne respecte pas les normes minimales de confort en vigueur, est interdite par la loi et donc peu visible. Mais des dizaines de milliers de Français seraient concernés. Cela place notre pays dans le peloton de tête de cette pratique, après les Etats-Unis et leurs vastes parcs de mobile homes. C’est pour en savoir plus que le sociologue Gaspard Lion s’est installé dans une caravane pour mieux appréhender la population. Ses premières demandes d’entretien avec les résidents se heurtent plus d’une fois à des refus : « Si vous êtes encore là pour dire qu’on vit dans la misère extrême, que c’est comme vivre sous un pont ou dans une poubelle, c’est pas la peine, on n’a rien à se dire », lui objecte-t-on. Sans compter que plusieurs résidents croient voir en lui un « espion » envoyé par les services sociaux ». Mais au final avec persévérance le sociologue recueillera des témoignages très éclairants. Gérard Lion a mis au jour différents profils de résidents. « Il y a ceux qui « peu qualifiés, sans économie ou soutien familial, subissent de plein fouet les coups du sort. C’est le cas de Valérie, 65 ans, qui a fui un conjoint violent alors qu’elle était sans emploi, ou de Guillaume, agent de sécurité, qui perd son studio à la suite d’une réduction de son temps de travail et donc de son salaire. Pour ce groupe, l’entrée au camping est l’occasion de sortir de la rue : la caravane, aussi inconfortable soit-elle, est ici un havre relatif dans un parcours résidentiel particulièrement heurté. Enfin, grâce au bouche-à-oreille et aux contacts qu’il noue, G. Lion découvre un troisième groupe de résidents, qui vivent dans des campings 3 étoiles, de haut standing, « un phénomène en voie de diffusion très important, en particulier depuis une dizaine année ». Avec des situations stables et des revenus moyens de 2 170 euros par mois, ils ne peuvent pourtant accéder à la location ou à la propriété de la petite maison dont ils rêvent, mais refusent de vivre en appartement ». (Lire l’article de Hélène Frouard pour Sciences humaines)
La CFDT demande au président de la République et à ses ministres de respecter les droits de l’enfant
Le syndicat fait référence à l’appel des magistrats » de Bobigny au sujet de la protection de l’enfance et au projet de loi portant sur « l’interdiction des violences éducatives ordinaires ». En réalité, indique la CFDT « le non-respect des droits de l’enfant, est bien réel quand il s’agit de l’aide, de l’accompagnement et de la prise en charge des enfants et mineurs sur l’ensemble du territoire ». La fédération Interco demande :
- Le respect de la Convention des Droits de l’Enfant adoptée depuis 28 ans par la France ! Avec un regard tout particulier vis-à-vis des lieux collectifs où vivent des mineurs
- l’application des lois de 2007 et 2016 sur la protection des enfants : « intérêt de l’enfant, prise en compte de ses besoins fondamentaux : physiques, intellectuels, sociaux et affectifs ; renouveler les relations avec les familles », « mieux organiser, développer et structurer la prévention et la protection des enfants, projet de l’enfant, administrateur ad- hoc pour les mineurs » dans la loi de mars 2016 : pas besoin de lire entre les lignes…
- la prise en compte, en totalité, des recommandations du Défenseur des droits, émises au travers de ses rapports.
Une startup girondine créée par un assistant social veut mettre plus de liant dans le sanitaire et social
Fluidifier la circulation de l’information entre acteurs du secteur sanitaire et social, c’est l’objectif de la startup Lum1, créée à Talence (Bordeaux Métropole) par un assistant social qui veut en finir avec la galère des répertoires introuvables. Maxime Duval vient de créer un site dédié au rapprochement des professionnels de ce secteur qui se définit comme « le 1er réseau collaboratif des professionnels du social et de la santé ». « J’ai suivi mon épouse dans de nombreux endroits différents et à chaque fois je devais me réapproprier de nouveaux réseaux dans le sanitaire et social à l’endroit où j’arrivais. Le secteur médico-social compte plus de 80 professions qui vont du psychologue à l’assistant social. Pour être efficace, il faut pouvoir faire appel à toutes les compétences qui sont requises par le champ médico-social. Ce qui veut dire qu’il faut recenser tous les acteurs avec lesquels on doit travailler. Je parle en tant qu’acteur individuel, mais il y a aussi les services sociaux, les entreprises, les services liés, les caisses de retraites… Bref, il y a énormément d’institutions et chacune d’entre elles a sa façon de lister ses partenaires, ses logiciels » expose Maxime Duval…. (Pour mieux comprendre ce qu’il propose précisément lire l’article de La Tribune)
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Afrique : Quel est le rôle d’un assistant social en République Démocratique du Congo ?
Quel est le rôle que doit jouer les assistants sociaux congolais ? Jody Nkashama discute de ce sujet avec Jacques Kabongo et Josiane Mpolo, respectivement assistant social et assistante sociale à la radio OKapi
sélection des articles réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre
photo : Chris 861 Caravane fracassée …!!! Certains droits réservés