Le Collectif AutonoMIE de Toulouse a réquisitionné un bâtiment afin d’y loger quelques 70 mineurs et jeunes majeurs isolés étrangers. Ce sont ceux qui ont vu leur minorité contestée et leur demande de protection classée sans suite par le Département. Il faut savoir qu’avant d’en arriver à cette action directe, des centaines de personnes hébergeant ces jeunes se relaient depuis plus d’un an au sein du collectif AutonoMIE. Mais aujourd’hui, devant l’allongement des procédures et l’aggravation du contexte tant local que national, le collectif n’a d’autre choix que d’occuper un lieu. Cet hôtel est situé à Toulouse au 75 rue de la Glacière. Un appel est lancé par le collectif via les réseaux sociaux : « C’est une grande aventure collective que nous vivons, et nous vous remercions profondément de votre soutien : grâce à la cinquantaine de personnes ayant répondu à notre appel (!), la négociation avec la police a pu se faire sans stress. Tous les voyants sont au vert pour que le lieu se pérennise… mais on reste vigilants tant que la procédure n’est pas officiellement déclenchée !! En attendant, le lieu est en super état mais y’a quand-même énormément de boulot et de besoins, alors… si le cœur vous en dit, passez voir les jeunes, discuter, donner un coup de main (nettoyage, plomberie…) »
Voici ce qu’en écrit la Dépêche du Midi : Un hôtel désaffecté réquisitionné par un collectif pour des mineurs isolés étrangers. Le collectif AutonoMIE, composé de jeunes mineurs isolés et de militants toulousains, a réquisitionné un hôtel désaffecté dimanche à Toulouse. La trentaine de chambres du bâtiment servira à l’hébergement de 70 jeunes mineurs isolés, jusque-là logés au jour le jour par des citoyens toulousains. « Les mineurs sont 70 aujourd’hui, mais depuis 2016, le collectif a aidé plus de 500 jeunes à la rue.» «Les négociations avec les forces de l’ordre se sont bien déroulées, indique l’un des militants. Nous occupions le lieu depuis jeudi.»
Les militants incriminent également les conditions d’évaluation des services départementaux ainsi que les méthodes employées. « S’ils parlent trop bien français, ils sont considérés comme majeurs. S’ils remettent en cause leurs méthodes d’interrogatoire, ils sont considérés comme trop matures… »
Cette action est aussi soutenue par un mouvement toulousain dit « anti-autoritaire »…
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