Le laboratoire des usages numériques LUNe déployé au sein du Département de Loire-Atlantique, vient de recevoir le prix Territoria. Il est décerné par l’Observatoire National de l’Innovation Publique. Ce prix récompense les initiatives originales avec l’objectif de faire connaître et essaimer les bonnes pratiques dans tous les domaines de l’action publique locale. Près de 130 candidatures avaient été enregistrées. Les comités d’experts avaient sélectionné 55 initiatives innovantes dans 19 domaines qui ont été soumises aux votes des jurés.
« Une mission pour lunité » : lutter contre le harcèlement
La mission s’adresse aux jeunes entre 13 et 25 ans. Ils vont mener ensemble une enquête au sein d’une agence chargée notamment de lutter contre les situations de harcèlement. Victime, auteur ou témoin ? Les personnages de l’histoire se dévoilent au rythme de la découverte d’indices.
Au départ, les jeunes enquêteurs se voient remettre un dossier numérique afin d’y récolter les précieux indices et témoignages qu’ils devront décrypter pour faire avancer l’enquête. Pendant près de deux heures, ils seront amenés à utiliser de nombreuses technologies pour infiltrer un ordinateur ou les échanges sur smartphone.En fin d’atelier, un débat permet de débriefer le comportement de chacun, d’exprimer son opinion, mais aussi ses émotions.
Une initiative vraiment intéressante qui mériterait d’être déployée un peu partout en France
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Une petite dose de France Culture ne vous fera pas de mal (ni à moi d’ailleurs). Voici un article qui nous montre que si le numérique peut être utilisé de façon intéressante, il reste encore largement inaccessible à une part importante de la population française.
L’illectronisme : fracture numérique et fracture sociale ?
En France, 14 millions de personnes souffrent d’illectronisme. Contraction d’illettrisme et d’électronique. Ce qui signifie que près d’un quart de la population est en difficulté pour utiliser un ordinateur, une tablette, naviguer sur internet, et surtout, faire valoir ses droits à l’heure ou la dématérialisation s’accélère dans tous les services publics et privés.
Qui sont ces Français en souffrance face aux outils informatiques ? Ce sont ceux qui parfois abandonne toute démarche pour faire valoir leurs droits ? Et comment les accompagner vers l’autonomie dans une société toujours plus connectée ? Écoutez voir « Sous les radars » : (glisser vers le bas la colonne de droite pour accéder au podcast)
De son côté le journal Le Monde a publié un article intéressant sur le sujet avec un titre évocateur sous forme de question :
« Est-ce qu’il n’y a pas un être humain derrière cette machinerie ? » : au secours des naufragés de la start-up nation
Les « naufragés de la « startup nation » sont sans surprise les plus vulnérables. Ceux que la journaliste Vanessa Schneider appelle les « victimes du tout-numérique ».
« Les gens sont prisonniers de l’informatique. En 2018, il y avait encore des agents pour les recevoir, maintenant il n’y a plus personne » explique Alain Mignot, délégué au Défenseur des droits à Aubervilliers. Il nous parle d’Adam qui est venu le voir. Il est si content d’avoir en face de lui « une vraie personne » à laquelle exposer ses difficultés qu’il parle vite, en tremble, fait tomber ses papiers, s’emmêle dans ses explications. Il perçoit 806,34 euros de revenu de solidarité active (RSA) et s’acquitte chaque mois d’un loyer de 800 euros.
Pour la Défenseure des droits, il y a urgence à agir : « Quand les gens n’ont pas accès à leurs droits, il ne faut pas s’étonner qu’ils n’aillent plus voter. » dit-elle. En juin, elle a alerté Emmanuel Macron sur le « climat délétère » observé sur le terrain et ce sentiment grandissant d’abandon, de rancœur, voire de persécution, face à la désorganisation des services publics. Sans compter ces 50 % de jeunes qui, en raison de la complexité des procédures, ne recourent pas au RSA alors qu’ils y ont droit (lire l’article du Monde)
Les neurones dopaminergiques : ces neurones qui nous rendent sociables
Terminons par une bonne nouvelle qui intéressera tous les aidants qui ont pour métier de rencontrer les autres. Une étude parue dans la revue « Nature Neuroscience » a identifié les neurones qui sont en action lors nos relations sociales, plus précisément les neurones qui se mobilisent dans notre cerveau lorsque nous échangeons avec les autres.
Que dit-elle cette étude ? Eh bien que le fait d’interagir dans la vie quotidienne et au travail avec des personnes activent nos neurones. Elles produisent alors de la dopamine. Cette hormone dite du plaisir, nous apporte une récompense naturelle au même titre que la nourriture. Cette étude en apporte la preuve : nous sommes ainsi récompensés par les interactions sociales que nous provoquons (dès lors que nous les avons choisi et c’est là la limite..) (lire l’article de France Culture)
Photo : La présentation d’une mission pour lunité sur le site du Conseil départemental de Loire-Atlantique