Ukraine : SOS village d’enfants victimes de bombardements
Le journal The Kvyiv Independent rapporte que selon Sergiy Haidai, gouverneur de la région concernée, l’armée russe a frappé le refuge SOS Villages d’Enfants à Severodonetsk. Aucun décès n’a été signalé. Le refuge a été entièrement détruit. Il avait été vidé de ses occupants peu de temps auparavant. Dans leur communiqué, les autorités ukrainiennes présentent la structure comme faisant partie de la plus grande organisation non gouvernementale au monde axée sur l’aide aux familles à risque. Ce centre avait été ouvert à la fin de l’année dernière. Rappelons à cette occasion que cette association internationale a initialement été créée en France en 1953 par Gilbert Cotteau, à l’époque, jeune professeur de français.
L’association est présente en Ukraine depuis 2003. Pendant des années, elle a été l’une des rares organisations à travailler des deux côtés de la ligne de contact, dans la région de Lougansk, à l’est de l’Ukraine. Elle est aussi active dans les pays voisins, comme la Pologne et la Roumanie, qui accueillent et soutiennent aujourd’hui les familles et les enfants qui traversent la frontière.
Dans un communiqué SOS village d’enfants explique avoir développé ses collaborations avec des structures locales. Grâce à cela, 60.000 personnes qui avaient fui les zones de combat ont pu bénéficier d’aides de première nécessité, tout en restant sur le territoire ukrainien. L’association a maintenu ses activités auprès des familles qui ont fait le choix de rester dans leurs maisons, dans des zones moins exposées aux combats. 200 familles déjà accompagnées par l’association qui ont reçu des bons d’achat pour de la nourriture, de l’eau et des produits d’hygiène et 1.000 autres familles en très prochainement
Le bilan de cette guerre menée par la Russie est un désastre humanitaire.
10 millions d’Ukrainiens ont quitté leurs habitations en 3 semaines. L’Agence des migrations des Nations Unies estime maintenant que 6,5 millions d’Ukrainiens ont été déplacés à l’intérieur du pays par la guerre. 3,2 millions de personnes supplémentaires ont fui à l’étranger, dont plus de 2 millions en Pologne. Les projections indiquent que « plus de 12 millions de personnes seraient bloquées dans les zones touchées et seraient dans l’incapacité de partir en raison de risques de sécurité accrus, de la destruction de ponts et de routes, ainsi que du manque de ressources ou d’informations sur où trouver la sécurité et l’hébergement. » L’UNICEF précise qu’en seulement deux semaines, plus d’un million d’enfants ont fui le pays et la situation continue de se dégrader minute après minute.
Au 18 mars, 109 enfants ont été tués et plus de 130 blessés.
Le décompte macabre des morts d’enfant est réalisé ville par ville par les tribunaux pour mineurs. Ils tentent de documenter les décès et les blessés pour ensuite pouvoir saisir les instances internationales du Droit. C’est ensuite le bureau du procureur général, qui regroupe les chiffres transmis ville pas ville.
Comment rester indifférent face à cette violence meurtrière qui persécute des populations civiles ? « Nous voyons quotidiennement des écoles, maternités, orphelinats, hôpitaux sous les décombres explique Philippe Cori, directeur adjoint du bureau de l’UNICEF en Europe et Asie centrale. Bien évidemment, l’UNICEF demande l’arrêt immédiat du conflit. Il est inacceptable que des enfants soient pris pour cible écrit l’organisme international.
« Maman, je vois la guerre«
La communauté artistique ukrainienne qui milite pour les NFT a mis en place un projet de soutien aux enfants du pays. Elle recueille les dessins d’enfants victimes de la guerre qui restera à jamais sur Internet grâce à cette technologie NFT. Un collage de photos lors sera présenté lors d’une vente aux enchères numérique internationale. Les fonds de celle-ci seront reversés au fonds d’aide humanitaire pour les enfants touchés par la guerre.
Des centaines de dessins d’enfants sont en cours de publication sur les pages officielles du projet sur Facebook, Telegram, Instagram et Twitter. Touchant et révoltant aussi face à la barbarie, les mots des enfants et leurs dessins ne peuvent nous laisser indifférents. N’hésitez pas à visiter les pages sur les réseaux sociaux.
Vous pouvez soutenir ou participer aux projets pour les enfants en Ukraine via
Photo : dessin de Christina 12 ans : « Le 24 février, mon enfant allait assister au groupe le matin et ensuite aller au deuxième quart de travail pour l’école. Au lieu de cela, elle s’est réveillée des explosions et a rapidement commencé à emballer son sac parce que toute la famille ne croyait pas en la dernière chose qu’une telle « peste » puisse venir à nous dans le monde moderne », la mère de Christina.