Trouver du sens à son travail : les 3 conditions essentielles à remplir

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Trouver un travail qui a du sens est une quête personnelle et professionnelle qui peut sembler difficile à atteindre. Pourtant, il existe des conditions pour y parvenir. En effet, si travailler reste pour une majorité d’entre nous une nécessité financière, il ne faut pas croire que cela suffit. Bien évidemment, personne n’apprécie être peu ou mal payé. Nous ne vivons pas dans ce monde avec seulement de d’amour et de l’eau fraîche.  Mais au-delà le salaire et les revenus qu’il procure, le travail doit aussi être une source de réalisation personnelle. En effet, pour trouver du sens à son travail, celui-ci doit répondre à plusieurs conditions.

Cela peut se traduire par le fait d’avoir l’impression de contribuer à quelque chose de plus grand que soi. Il s’agit aussi de travailler dans un secteur en accord avec ses valeurs. Mais quelles sont les conditions nécessaires pour qu’une personne puisse trouver du sens à son travail ? Voici les trois critères définis par Thomas Coutrot et Coralie Perez dans leur ouvrage paru en septembre 2022, qui s’intitule Redonner du sens au travail.

L’utilité sociale : être utile pour les autres

C’est le premier critère. Ainsi, pour trouver du sens à son travail, il est essentiel de savoir qu’il contribue à aider les autres. C’est avoir conscience que notre travail a une utilité réelle dans la société. Que ce soit dans le domaine médical, social, éducatif, il est évident que l’on trouve du sens si l’on se perçoit comme « utile aux autres ».

Dans le contexte du travail social, l’utilité sociale peut aussi être comprise comme la contribution de professionnels qui agissent dans leurs structures pour promouvoir le bien-être social, l’égalité et la justice. Cela implique de travailler avec les personnes, les familles et les groupes pour les aider à résoudre les problèmes qui les affectent et à améliorer leur qualité de vie. Si votre travail se limite à « gérer » des flux de demandes via des dispositifs, vous pouvez être déçu(e) et vous sentir trop peu utile au regard du pourquoi vous avez été formé(e).

La cohérence éthique : travailler avec intégrité

Le 2ᵉ aspect à prendre en considération est ce que l’on peut nommer la cohérence éthique. C’est un critère important. En effet, il est essentiel de pouvoir travailler avec intégrité, en respectant les normes et les règles éthiques en vigueur dans nos professions.  Mais il y a une autre dimension à prendre en considération. Si vous êtes vigilant(e) avec une pratique éthique de mise en cohérence entre les objectifs de votre travail et ce que vous faites, ce n’est peut-être pas le cas des pratiques existantes dans votre institution.

De nombreux travailleurs sociaux se plaignent de ce qu’ils appellent des injonctions contradictoires qui mettent à mal toute cohérence éthique. Il peut vous être demandé d’aider la personne à être autonome alors que les actes que vous posez vous oblige à la contrôler et à la rendre encore plus dépendante. C’est un peu comme lorsque l’on demande à une personne de signer un contrat d’engagement réciproque. Dans les faits, les allocataires le signent sous la contrainte (si elle ne le signe pas, leur revenu est suspendu). Mais  « en même temps », il leur est demandé de signer contrat de leur plein gré comme si elles-mêmes l’avaient souhaité. De multiples exemples existent aussi dans le champ de la protection de l’enfance, là où les métiers ont pourtant du sens.

Il existe de multiples incohérences éthiques dans les différentes approches de notre travail. Cela concerne notamment l’écart qui existe entre le travail prescrit par votre employeur, celui réalisé dans les faits, et enfin celui que vous souhaiteriez accomplir pour atteindre les objectifs demandés.  Ce sont même parfois les objectifs demandés qui peuvent être en incohérence avec votre mission. Plus les écarts sont grands entre ces trois dimensions, plus vous trouverez que votre travail n’a pas de sens, ou du moins n’a pas le sens que vous souhaitez lui donner.

La capacité de développement : apprendre et progresser

Le dernier critère à prendre en considération concerne votre capacité de développement. Il est important de se sentir capable de progresser et d’apprendre de nouvelles choses dans son travail. Pour cela, il est nécessaire d’accomplir des tâches variées et stimulantes, de pouvoir travailler avec des personnes différentes et de pouvoir participer à de nouveaux projets ambitieux. Nous apprenons des autres au fil du temps et des expériences, qu’elles soient heureuses ou malheureuses.

Or certains vivent le travail comme une éternelle répétition de tâches qui pourraient être effectuée de manière mécanique au point que tout changement les inquiète. Mais aujourd’hui, faire, défaire et refaire différemment semble une règle de fonctionnement au sein de nos institutions sans que des nouvelles pratiques apparaissent. Tout cela est décourageant et embrume nos cerveaux. Aller au travail pour s’inscrire dans une routine est sans doute rassurant, mais ce n’est pas ce qui apporte de l’intérêt ni de la reconnaissance.

En somme, pour trouver du sens à son travail, il faut être utile pour les autres, pouvoir être en accord avec soi-même et avoir la possibilité de se développer professionnellement. Lorsque ces trois critères sont réunis, il y a de fortes probabilités pour que votre travail devienne source de satisfaction et de bien-être personnel. Nous avons aussi bien évidemment besoin de considération de la part des autres membres de notre collectif de travail. Ce devrait d’ailleurs devrait être le moteur d’un management humain et engagé.

Une conclusion positive à ce propos ?

En définitive, trouver un travail qui a du sens, c’est un peu comme trouver l’amour de sa vie. Je ne pense pas qu’il vous « tombe dessus par hasard ». Le coup de foudre peut souvent conduire à des déconvenues. Pour trouver l’amour, il faut sans doute être patient, persévérant, parfois un peu exigeant pour savoir ce que l’on est prêt à engager, notamment dans la durée. L’amour apparait à tout âge. Il arrive peut-être quand on y est prêt. Continuons dans cette analogie. Le travail qui nous convient peut survenir par hasard. Mais, il peut tout autant se trouver après de multiples essais, une fois que l’on a compris que l’on ne peut pas s’épanouir sur commande.

Mais attention, une fois que l’on a trouvé le travail qui nous convient, c’est comme un coup de foudre, on se sent plein d’énergie et de motivation. Alors, ne baissons pas les bras à la moindre difficulté et aux aléas de la vie. Comme dans un couple a appris à surmonter les épreuves, cherchons dans le travail ce qui nous correspond le mieux. Apprenons à l’apprécier comme on aime vivre avec son compagnon ou sa compagne ! Enfin là, je crois que j’exagère un peu et je ne serai pas attristé si vous  estimez que je dépasse les bornes.

Effectivement, je pourrais aussi dire que le travail est une chose formidable, si seulement ça ne prenait pas autant de temps et d’énergie ! Mais en réalité, il est vrai que savoir s’en passer de temps en temps ne peut être que bénéfique pour notre santé mentale et physique. Alors, si vous voulez un conseil, prenez une ou plusieurs journées de congé, allez à la plage et profitez du soleil, retrouvez celles et ceux qui vous sont chers, tout en sachant que personne ne sera là pour vous juger ou vous critiquer. Et qui sait, peut-être que vous reviendrez à la tâche plus frais et plus créatif que jamais ! En tout cas, c’est après une période de bien-être que vous saurez si vous avez intérêt à garder votre travail ou à en changer.

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Photo : pch.vector de freepik.com

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