Les tribulations d’une assistante sociale de rue
Lien Social donne la parole à une assistante sociale qui se trouve dans un curieux paradoxe : Voilà un an qu’elle est sous-locataire officieuse. Elle attend depuis cinq ans une proposition de logement social. Travaillant au relogement de personnes sans-abris, autant vous dire que qu’elle a une belle idée du parcours à franchir pour obtenir gain de cause. Mais ne croyez pas qu’il s’agit là d’un passe droit.
Ses démarches n’aboutissent pas malgré sa connaissance des méandres des démarches à engager pour obtenir ne serait-ce qu’une réponse. « Figurez-vous que je reste sans retour pendant trois longs mois. Je ne sais alors plus qui solliciter pour en savoir plus et me retrouve dans l’état exact des personnes que j’accompagne : déstabilisée face à l’opacité du système. Déjà que l’angoisse liée à une incapacité de projection est bien présente, je me retrouve, de surcroit, démunie. Pourtant, c’est mon boulot ! » écrit-elle
Rassurez vous l’histoire se finit plutôt bien, enfin presque : entre le dépôt de sa candidature sur le logement proposé et la réponse du bailleur (une attribution en sa faveur) , il ne se déroulera pas loin de six mois. Ajoutez à cela, que deux mois après l’attribution, et malgré ses relances, elle n’a toujours pas signé de bail et aucune date d’entrée n’est prévisible. Cela questionne donc la réactivité et le turn-over dans une région telle que l’Ile-de-France, plus que tendue sur cette problématique particulière.
Son expérience démontre toute la complexité de ce système. Très attachée à son éthique professionnelle, elle a dû passer outre pour éviter la précarité. Tous n’ont pas cette chance et c’est déplorable conclut-elle (lire l’article de Lien Social)
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Se reconvertir dans le social après un accident de la vie : le dispositif Oasis a 10 ans
Voilà un bel article de la Voix du Nord qui met en lumière l’action de l’Institut régional du travail social (IRTS), basé à Loos. La journaliste Anne-Gaëlle Besse donne la parole à ces (re)convertis aux métiers du travail social. Que nous dit « C’est une renaissance. » Lynda, 43 ans, a des mots très forts pour remercier ceux qui ont permis sa reconversion professionnelle. Cette Roubaisienne a démarré la « prépa » à l’IRTS en septembre pour devenir éducatrice spécialisée, et aimerait travailler dans la protection judiciaire de la jeunesse.
Bravo Anne Levin ! La directrice de l’IRTS Hauts-de-France fêtait samedi dernier les dix ans d’Oasis Handicap. Ce dispositif concerne chaque année deux promotions de 16 personnes financées par les employeurs. Ce dispositif favorise la reconversion de personnes qui ont eu « un accident de la vie ». Il y a d’abord une phase préparatoire, qui permet de s’assurer que le candidat est bien sûr de son choix, avant la formation proprement dite. « On fait cela depuis huit ans, avec des parcours magnifiques. » dit la directrice.
Vous découvrirez aussi dans cet article les parcours de Vincent et Madji. Madji travaillait dans la logistique, Vincent était chaudronnier-tôlier: tous deux sont désormais en formation à l’IRTS. Vincent âgé de 51 ans a démarré en août une formation pour devenir moniteur d’atelier, et encadrer les employés des ESAT . Madji, lui, a 59 ans. Il a démarré la prépa au début de l’année dernière et se verrait bien, après un an de formation, devenir accompagnant éducatif et social. Il a déjà fait un stage auprès de personnes polyhandicapées, expérimentant la communication non-verbale. « Je me verrai bien continuer, y compris après ma retraite, comme bénévole. » Conclut-il. Chapeau ! (lire l’article de la Voix du Nord)
Retraites : la réforme amendée pour « usure » dans le sanitaire et le médico-social ?
Cette question est susceptible d’en intéresser plus d’un(e) ! La journaliste de la Gazette des Communes, Véronique Vigne-Lepage a eu la patience de retrouver tous les amendements déposés à l’Assemblée par les députés en vue « d’alléger » la réforme des retraites au bénéfice des travailleurs médico-sociaux. Ces amendements visent à protéger les agents publics travaillant les filières sanitaires et médico-sociales. Nombre de députés se font ainsi l’écho d’inquiétudes des employeurs territoriaux quant aux conséquences d’un allongement des carrières des agents en première ligne.
Parmi ces amendement principalement portés par des députés LFI, retenons celui porté par l’Union nationale des centres communaux et intercommunaux d’action sociale. La proposition a de l’Uncass été écoutée notamment par les députés David Taupiac (Gers) et Benjamin Saint-Huile (Nord) du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires. Leur amendement sur le sujet (19656) demande que soient précisées la liste des facteurs de risques. « Il s’agit notamment de protéger un certain nombre d’agents, très souvent des femmes, travaillant par exemple dans les établissements pour personnes âgées, auprès des sans-abris, de publics difficiles ou dans des environnements violents, et qui occupent des métiers usants. » Selon eux et l’Uncass, « cette usure n’est bien entendu pas sans rapport avec la crise des métiers du médico-social ». (lire l’article de la Gazette des Communes)
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