Le mécontentement dans le secteur social et médico-social est en constante augmentation, et cela n’est guère surprenant. Les conditions de travail continuent de se détériorer alors que la pénurie de personnel s’aggrave avec près de 50.000 postes vacants et 150.000 départs à la retraite prévus d’ici à 2025. Face à cette crise sans précédent, une large intersyndicale a appelé à une mobilisation générale pour le 4 avril prochain. Dans cet article, nous examinerons cinq bonnes raisons de participer à cette manifestation. Vous êtes sans aucun doute concerné(e) si vous êtes un(e) professionnel(le) du travail social ou un(e) étudiant(e) de la filière sociale et médicosociale.
1. La détérioration des conditions de travail.
Les coupes budgétaires incessantes décidées par le gouvernement dans un secteur déjà asphyxié financièrement suscitent la colère mais aussi le découragement. Les négociations sur les conventions collectives sont bloquées en raison du refus des syndicats d’employeurs d’accorder les revalorisations salariales nécessaires pour enrayer la fuite de personnel. Participer à l’une des manifestations du 4 avril permettra de mettre en avant cette problématique et de demander une amélioration des conditions de travail.
2. La réforme de l’assurance chômage.
La troisième réforme de l’assurance chômage en trois ans, annoncée par le Premier ministre Gabriel Attal, suscite également l’indignation des partenaires sociaux. Cette réforme prévoit des mesures telles que la réduction de la durée d’indemnisation, la révision des critères d’éligibilité et la diminution du niveau d’indemnisation.
Ces changements auront un impact considérable sur les demandeurs d’emploi, en particulier les plus précaires. Participer à la manifestation permettra de protester contre cette réforme et de demander une meilleure protection sociale ou plutôt son maintien
3. La fin de la trêve hivernale.
La mobilisation du 4 avril intervient dans un contexte où les travailleurs sociaux devront faire face à une recrudescence des expulsions locatives dès le 1er avril. Chaque année, cette période critique met les professionnels du secteur social sous pression pour trouver des solutions de relogement ou d’hébergement d’urgence.
Cependant, les moyens manquent cruellement, avec un parc de logements sociaux saturé et des places d’hébergement insuffisantes. Participer à la manifestation permettra de demander des moyens renforcés pour l’accompagnement social lié au mal-logement et de dénoncer l’austérité budgétaire imposée par le gouvernement.
4. La loi sur l’immigration et l’asile.
La loi sur l’immigration et l’asile, votée en 2023 malgré une vive opposition, durcit considérablement les conditions d’accueil et d’accompagnement des migrants en France. Cette loi restreint leur accès aux dispositifs d’hébergement d’urgence et aux minimas sociaux, ce qui complique le travail des professionnels du secteur social. Participer à aux rassemblements permettra de dénoncer cette loi et de demander une politique plus humaine et équitable envers les migrants.
5. La lutte contre l’austérité et les réformes régressives.
Enfin, la mobilisation du 4 avril vise à contester la politique d’austérité en général. De nombreux manifestants souhaitent l’abrogation des réformes jugées régressives, telles que la réforme de l’assurance chômage. Certains pensent qu’il faut sortir de l’invisibilité et que les travailleurs sociaux, au regard de leur expertise, ont une place à prendre dans le débat social.
Ils espèrent une amplification du mouvement de contestation, seul moyen permettant de conduire à des changements significatifs. Participer aux rassemblements du 4 avril permettra de faire entendre leur voix et de mettre la pression sur le gouvernement pour qu’il prenne en compte les revendications des travailleurs sociaux.
Pour un secteur social et médico-social plus juste et équitable.
La participation à la manifestation du 4 avril est un acte citoyen. Il s’agit aussi de rappeler aux pouvoir publics combien la politique de lutte contre les inégalités est défaillante. En s’unissant et en exprimant leur mécontentement, les travailleurs sociaux peuvent contribuer à mettre en lumière les problèmes auxquels ils sont confrontés quotidiennement.
Les revendications portées par cette mobilisation sont légitimes. Elles visent à améliorer les conditions de travail, à défendre les droits des chômeurs, à soutenir les personnes en situation de précarité et à promouvoir une politique plus humaine envers les migrants. En participant à cette manifestation, vous contribuez à la solidarité et à la lutte contre les politiques d’austérité et les réformes régressives. N’hésitez pas à rejoindre ce mouvement et faites entendre votre voix pour un secteur social et médico-social plus juste et équitable. Les étudiants sont aussi invité à participer à ce mouvement. Ils apporteront leurs propres revendications.
Ce mouvement est à l’appel de la quasi-totalité des syndicats. Certaines se présentent unies dans un même collectif. CGT, Force Ouvrière, SUD, FSU, mais aussi le collectif travail social en lutte. D’autres mots d’ordre sont posés par la CFTC. La CFDT nationale a édité un tract expliquant pourquoi elle ne participa pas à ce mouvement, mais de nombreuses sections locales ont fait le choix de rejoindre les manifestations. L’ANAS appelle aussi à y participer…
Sources et précisions :
- Le « travail social en lutte » prépare sa grève du 4 avril | Le Média Social
- Urgence Sociale, Urgence salariale. Tract intersyndical | CGT Etat
- Mobilisation pour la Reconnaissance et la Valorisation de nos Métiers | CFTC
- Urgence sociale, l’appel des 11èmes rencontres nationales du travail social en lutte | sur le site du Média Social
Bonus
Coup de chapeau à l’ANAS pour sa communication de ce jour !
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ici
Image en une : extrait d’affiche appelant à la manifestation à Albi
Une réponse
bravo pour cette affiche mais pourquoi les silhouettes ne représentent que des femmes!!! à transmettre à l’ANAS