Génération en détresse : l’appel des psychiatres québécois
La détresse psychologique de la « génération alpha », soit les enfants nés depuis 2010 et ayant toujours vécu avec les écrans, inquiète les psychiatres du Québec. Ils réclament des cours d’éducation à la santé mentale dès la maternelle. « Si on ne s’attaque pas à ce qui est en train de se passer comme société, on n’y arrivera jamais », plaide la psychiatre à l’origine d’un important mouvement de réflexion sur la question.
De son coté la présidente de l’ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec, Guylaine Ouimette appuie l’initiative. « Chez les 6-8 ans, il y a plus de déprime et de détresse. C’est absolument terrorisant », affirme Mme Ouimette, qui espère que le mouvement amènera la société à être « plus consciente du problème » et à « trouver des solutions ».
Karine Igartua, médecin, invite les parents à réfléchir à leur propre utilisation des écrans. Une étude publiée dans la revue américaine Child Development a montré que près de la moitié des parents interrompent leurs activités avec leur enfant pour consulter leur téléphone cellulaire au moins trois fois par jour, souligne la psychiatre. La tendance à la surprotection et à la surstimulation, qui fait diminuer le temps de jeu libre chez les jeunes, doit aussi être remise en question. (lire l’article de la presse+)
En France, le journal Le Monde s’intéresse aussi à ce phénomène en publiant une interview du neuroscientifique Michel Desmurget. Il vient de publier « La Fabrique du crétin digital. Les dangers des écrans pour nos enfants ». En se fondant sur la littérature scientifique disponible, le neuroscientifique y détaille les effets de l’omniprésence des outils numériques sur la cognition, le comportement et le bien-être des enfants.
Pour lui, laisser les enfants et les adolescents face à des écrans relève de la maltraitance. Il alerte sur ce qu’il considère comme un problème majeur de santé publique. (lire l’article du Monde -édition abonnés)
Lum1.fr, le 1er réseau social dédié aux travailleurs sociaux et aux soignants ouvre officiellement ses portes.
J’ai reçu un communiqué qui présente un nouveau service de mise en relation entre travailleurs médico-sociaux. Je ne vends rien et n’ai aucun intérêt personnel dans ce projet qui me parait toutefois suffisamment intéressant pour en parler dans cette revue de presse. « Accessible gratuitement sur web et mobile, Lum1.fr permet à chaque professionnel de s’inscrire librement, de rechercher des partenaires via un moteur de recherche cartographique et de constituer son carnet d’adresses en ligne ».
La plate forme est conçue pour respecter le cadre réglementaire et la culture de l’ensemble du secteur. L’expérience utilisateur se veut simple, non contraignante et sans risque. Chacun choisit avec qui il partage son nom et ses coordonnées et aucune messagerie ne permet d’échanger d’information sensible sur la plateforme.
La jeune entreprise bordelaise est soutenue par la Région Nouvelle-Aquitaine et encouragée par la Direction Générale de la Cohésion Sociale. Elle appelle individuellement les 3 millions de professionnels du secteur à venir s’inscrire et à mobiliser leurs collaborateurs et partenaires pour qu’ils les rejoignent. Eloignée des pratiques habituelles des professionnels, cette démarche est un vrai défi. Une vidéo est aussi en ligne pour vous présenter ce réseau professionnel :
Qu’en pensez vous ? Si vous avez une expérience d’utilisateur de ce service votre avis m’intéresse et intéressera vos collègues. Il suffit de laisser un message en commentaire… (lire le communiqué)
«Je n’ai jamais vu ça, un durcissement aussi violent» : des agents de Pôle emploi «horrifiés» par la réforme d’indemnisation du chômage.
le magazine Bastamag donne la parole à des agents de pôle emploi qui s’inquiètent : pour certains d’entre eux « C’est une véritable machine à fabriquer de la pauvreté qui se met en branle depuis le 1er novembre ». Même les agents du Pôle emploi en prennent le vertige. «Je n’ai jamais vu ça, un tel durcissement, aussi violent, lâche Aurélie, agente dans l’ouest de la France depuis dix ans. On touche les gens au portefeuille, on ne leur laisse plus de solutions.»
Au total, la moitié des personnes indemnisées – principalement celles qui n’ont pas pu travailler à temps plein pendant au moins un an – verront leurs droits réduits, voire supprimés. Soit 1,3 million de personnes parmi les 2,7 millions qui bénéficient actuellement d’une indemnisation – sur, au total, 6 millions de personnes inscrites au Pôle emploi.
«Cette réforme est effrayante, confirme Daniel, conseiller Pôle emploi depuis de nombreuses années. Il y aura une chute brutale des montants d’indemnisation pour celles et ceux qui ont des périodes de travail hachées. Beaucoup de gens vont aller émarger au RSA.» L’avenir nous dira si cette crainte est justifiée (lire l’article de Bastamag)
et aussi
Femmes violentées, adolescentes en errance et éducatrices: des « créatures émotionnelles » de théâtre
Cet article de l’AFP publié par l’Obs nous donne à voir des jeunes ou moins jeunes, anciennes femmes battues ou adolescentes en errance, accompagnées par des associations et des éducatrices. Neuf femmes souvent cabossées par la vie sont devenues les « créatures émotionnelles » d’un projet théâtral qui crie le droit des femmes à être debout. « Le Lieu », qui accompagne des mineurs en difficulté, parmi lesquels beaucoup de jeunes filles se livrant à la prostitution, mène ce projet avec une autre structure mulhousienne, APPUIS, qui aide notamment des femmes victimes de violences.
Plusieurs éducatrices spécialisées prêtent leurs voix aux personnages féminins dont les monologues se succèdent, entre interrogations sur les règles qu’on impose aux femmes et affirmation de leur libre-arbitre. « Celui qui peut aider l’autre, ce n’est pas toujours le travailleur social » précisent-elles. (lire l’article de l’Obs)
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photo : bruce mars pexels.com
Revue de presse réalisée avec le concours de Michelle Verrier Flandre