Terreur à Gaza : quand un travailleur social palestinien témoigne…

La guerre Israël / Palestine est un désastre international susceptible de s’intensifier dans la région et au-delà. Des travailleurs sociaux de toutes les parties de la zone de conflit ont contacté fa Fédération Internationale du Travail Social  (IFSW) pour exprimer leur crainte que le gouvernement israélien envoie des troupes terrestres à Gaza. Tous ont dit que cela augmenterait le nombre de morts de façon exponentielle.

Les travailleurs sociaux dans d’autres parties de la région craignent que cette escalade n’alimente les tensions qui ont déjà créé des camps de réfugiés avec des millions de personnes déplacées. Les diplomates du monde entier ont fait part de leur crainte que cette escalade conduise à un massacre qui aura des répercussions plus larges.

 « Nous nous attendons à tout moment à être parmi les morts ou les blessés. »

Un travailleur social de Gaza dont le nom n’est pas cité (et pour cause) témoigne sur le site de l’IFSW. Voici  ce qu’il dit :

« Nous vivons dans le nord de Gaza, au camp de Jabalia, qui est actuellement un champ de bataille. Hier, les bombardements étaient sporadiques dans la bande de Gaza et se concentraient sur des maisons  et des voitures circulant dans les rues, frappant des installations et frappant de grandes tours comme vous l’avez vu à la télévision, et les sons des explosions résonnaient partout.

Quand la nuit vient, la peur et l’anticipation commencent dès le début d’un nouveau jour à minuit, car à ces heures les avions de combat, l’artillerie et les cuirassés maritimes intensifient les bombardements sur nous. J’ai aidé ma femme à préparer le dîner pour ceux qui ont dû fuir leurs maisons. Nous sommes environ 22 assis dans une grande pièce que nous pensons sûre.

Nous avons commencé à dîner au début des violents bombardements et nous avons vu le flash d’explosions, senti le tremblement de la maison et les bruits des portes qui claquent à cause de la pression de l’air. Les enfants se sont jetés dans les bras de leurs parents pour mieux  se sentir en sécurité. Mais  les enfants ressentent alors les battements de cœur rapides de leurs parents qui frissonnent et pleurent alors que le bombardement est à seulement 400 mètres de ma maison.

Ça s’est arrêté pendant un moment et nous avons entendu les cris des ambulanciers paramédicaux. Le bombardement s’est de nouveau intensifié jusqu’à durer plus de deux heures d’affilée. Nous nous attendons à tout moment à être parmi les morts ou les blessés. »

Du côté des travailleurs sociaux Israéliens c’est aussi la consternation.

Des travailleurs sociaux juifs craignent que la stratégie agressive de l’administration instable de Netanyahu conduise à des pertes en vies humaines catastrophiques. Une assistante sociale palestinienne israélienne a rapporté qu’elle avait trop peur de quitter sa maison de peur d’être attaquée par des foules dans les rues.

En Cisjordanie, des travailleurs sociaux ont été abattus au hasard avec des balles en caoutchouc et craignent que cela ne provoque l’arrêt complet de leur profession.

Reconnaitre les droits de chacun

L’IFSW dans son communiqué explique que l’objectif à long terme est une solution politique acceptée localement et soutenue au niveau international. L’association se joint à l’appel lancé aux Casques bleus de l’ONU pour remplacer tous les systèmes militaires palestiniens et la Force de défense israélienne à tous les points d’interaction, permettant l’auto-gouvernance et l’auto-développement des peuples palestiniens.

Mettre fin à la violence et permettre l’autodétermination sont des facteurs essentiels pour instaurer la confiance et l’engagement entre toutes les parties. Pour que le maintien de la paix des Nations Unies commence, chaque gouvernement et chaque autorité doivent être d’accord. Pour que le maintien de la paix de l’ONU soit efficace, la communauté internationale doit observer, financer et soutenir activement une vision commune qui permet à tous de vivre en toute sécurité avec l’autodétermination, l’auto-gouvernance et la coexistence.

Les facteurs clés pour y parvenir exigent que nous soutenions tous les peuples de Palestine et d’Israël pour :

  • Reconnaître les droits de chacun
  • Reconnaître que les solutions impliquent toutes les parties
  • Reconnaissez que la terre est là pour soutenir tout le monde, et nous avons la responsabilité de prendre soin d’elle et les uns des autres.

Ces principes fondamentaux ont contribué au passage de la guerre à la paix dans de nombreux endroits du monde conclut ce communiqué publié par la présidente de l’IFSW, Silvana Martinez et le secrétaire général, Rory Truell

 

article extrait du communiqué « Terror in Gaza: Requires Solutions that Address the Underlying Problems »

Photo : ifsw.org

 

 

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Une réponse

  1. Bonjour Didier,
    Je ne sais pas si tu te souviens de moi…. dans une autre vie à l’ANAS
    J’aimerai bien avoir plus de précisions sur les références de cet article.
    Je peux comprendre qu’on puisse mettre en cause la politique Israélienne mais ne pas mentionner « la politique » destructrice » du Hamas non seulement vis à vis d’Israël son ennemi juré, mais aussi vis à vis de sa propre population c’est soit méconnaitre totalement la situation géopolitique soit être de parti pris. Parler des bombardements sur Gaza sans parler des 4200 roquettes envoyées sur Israël par le Hamas interroge aussi le choix « victimaire » qui est fait!
    Enfin l’idée de l’auto détermination est très belle, pourquoi le Hamas sur Gaza qu’Israël a évacué totalement depuis plusieurs années, ne l’a pas expérimenté?
    Je suis à disposition pour en discuter.

    La situation est désastreuse des deux cotés…. et le problème beaucoup plus complexe que ce qui est donné à voir….

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