Surendettement : pourquoi les mères seules sont plus fragiles ?
Les mères seules représentent 29% des femmes surendettées, de quoi alimenter le débat sur le mal-versement des pensions alimentaires explique le magazine Capital. Il publie une tribune de Soledad Zignago, économiste-chercheuse à la Banque de France. De fait, écrit-elle, « les femmes ne sont pas plus endettées que les hommes uniquement parce qu’elles sont femmes, qu’elles gagnent presque 20% de moins que les hommes, ou qu’elles ne sauraient, par exemple, pas bien gérer leur argent…
Elles sont plus endettées notamment parce qu’elles sont beaucoup plus souvent que les hommes cheffes de famille monoparentale. Cette monoparentalité implique des difficultés pécuniaires quotidiennes mais aussi une moindre disponibilité en termes d’horaires ou encore une plus faible mobilité qui empêchent ces femmes d’accéder à de meilleures opportunités professionnelles… » (lire l’article de Capital)
Allocation de rentrée scolaire: une sénatrice veut «vérifier à quoi sert l’argent»
«Contrôler» davantage l’allocation de rentrée scolaire, et « améliorer l’accompagnement des familles ». Voilà ce que propose Samia Ghali, sénatrice socialiste des Bouches-du-Rhône. «Quand un enfant dont les parents touchent cette aide arrive à l’école sans matériel, il faut un signalement» dit-elle. « Il faut ensuite voir si cette famille est en difficulté et comment on peut mieux l’accompagner », estime Samia Ghali.. Guillaume Poingt journaliste du Figaro rappelle que cette allocation est versée à 3 millions de familles aux revenus modestes depuis le 20 août, et qu’elle suscite régulièrement la controverse. Certains reprochent en effet aux parents bénéficiaires de ne pas utiliser toute la somme pour les besoins de leurs enfants… » Ce type de reproche est un grand classique effectivement. (lire l’article du Figaro)
Oise : un directeur de centre de loisirs suspendu pour avoir ligoté un enfant avec de l’adhésif
Le 11 juillet dernier, un petit garçon du centre de loisir perturbe la sieste quotidienne en criant «au loup». Les surveillants l’isolent alors à l’infirmerie. Mais l’enfant âgé de 4 ans s’agite encore. Ses cris parviennent jusqu’au bureau du directeur qui finit par enrouler deux tours d’adhésif marron autour des poignets de l’enfant. « Une terrible erreur », confie ce dernier au téléphone. Celui-ci est soutenu par le maire de la commune. Marie Briand-Locu journaliste du Parisien explique en détail les ressorts de cette affaire et précise que la mère a porté plainte dans un contexte particulier. Mais les faits sont là : le directeur du centre de loisir comparaître devant le tribunal correctionnel de Beauvais le 19 décembre prochain. « Ils sera jugé pour violences ayant entraîné un jour d’ITT sur un mineur par une personne chargée de mission de service public » a précisé le procureur de la République. (lire l’article du Parisien)
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Le taux de pauvreté au Japon met à mal les théories ultralibérales
La population y travaille dur, consomme peu de drogues et la criminalité y est minime. Pourtant, la pauvreté est importante. Cet article est la traduction d’un article de Noah Smith un analyste qui intervient pour la chaine Bloomberg. Selon un sondage de 2016 réalisé par l’Ifop pour Atlantico, 48% des Français estiment que les individus sont responsables de leur propre bien-être. (Et en creux de leur propre mal-être). Le Japon offre un parfait contre-exemple à cette idée reçue : ce pays est riche et les individus suivent toutes les prescriptions attendues par la vie sociale. Il n’y a quasiment pas de délinquance. Son niveau de pauvreté n’en demeure pas moins important. Comment expliquer cela ? Par la faible rémunération des emplois, par un système de protection sociale moins important et parce que la ville tout entière est conçue pour escamoter les gens qui vivent dans la pauvreté.(lire l’article koori)
Photo : VisualHunt.com
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre (merci à elle pour sa veille professionnelle)