Les Français jugent essentiels, peu reconnus et mal rémunérés les métiers du social, du médico-social et du sanitaire
NEXEM, l’organisation professionnelle des employeurs du secteur social, médico-social et sanitaire privé à but non lucratif a récemment tenu son congrès à Nantes. Il y a été dévoilé une étude réalisée en partenariat avec l’Institut IFOP, consacrée l’image du secteur social et médico-social auprès des Français et leurs attentes pour les politiques de solidarité. L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1508 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
81% des sondés considèrent comme essentiels les métiers de l’action sociale et médico-sociale, la même proportion estiment ces métiers mal rémunérés. Pourtant, précise le communiqué, un biais persiste : si ce sont près de 10 millions de Français qui sont accompagnés chaque année, seuls 15% d’entre eux le perçoivent et se sentent concernés par le secteur. l’État est majoritairement cité comme principal acteur, ce qui est loin de la réalité.
L’intérêt de cette étude est aussi la comparaison du secteur social et médico-social avec d’autres secteurs comme le tourisme, l’automobile ou l’agro alimentaire. On voit que le secteur social a une meilleure image que les autres secteurs. Ce n’est donc pas l’image des métiers qui est dégradée mais plûtot les conditions de leur exercice. Sans surprise non plus, plus la personne interrogée se situe à gauche de l’échiquier politique, plus l’image est positive. Est-ce un détail ? Les sympathisants LREM ont une moins bonne image du secteur social que les personnes qui se sentent proches de LR.
NEXEM rappelle que ce sont ainsi plus de 50 000 emplois qui ne sont pas pourvus dans la filière, ce besoin devant atteindre 150.000 postes ouverts en 2025, une tendance bien perçue par les répondants (67%). L’attractivité du secteur reste ainsi le nerf de la guerre, alors que 77% des jeunes français identifient ces besoins, ils soulignent les principaux freins pour franchir le pas : le niveau de rémunération (70%) et les conditions de travail (71%).
Il y aurait beaucoup d’autres points à analyser à travers cette étude que vous pouvez télécharger ici. (lire le communiqué de NEXEM)
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Une délégation aux droits des enfants créée à l’Assemblée nationale
L’Assemblée nationale a créé mardi dernier une délégation aux droits des enfants, chargée de nourrir le travail législatif sur des sujets allant de l’aide sociale à l’enfance aux violences intrafamiliales, en passant par le harcèlement scolaire. Réclamée depuis plus de 20 ans, cette création a été décidée à l’unanimité par la conférence des présidents de l’Assemblée, qui réunit les chefs de file des groupes politiques, sur proposition de sa présidente Yaël Braun-Pivet . Elle sera composée de 36 députés, répartis entre les groupes de manière proportionnelle à leur poids dans l’hémicycle.
La délégation aura la possibilité « d’entendre toute personne dont elle estime l’audition nécessaire à sa bonne information ». Elle pourra aussi présenter « des rapports d’information » ou encore « réaliser des missions flash sur les sujets de sa compétence » précise Thibault Nadal journaliste du JDD qui a repris pour une grande part une dépêche de l’AFP.
Dans un communiqué, L’UNICEF France salue cette création. « La création aujourd’hui d’une Délégation aux droits de l’enfant à l’Assemblée Nationale est à la fois un symbole très fort et un signal important de la volonté de faire des droits de l’enfant une priorité, dans un contexte de profonds bouleversements de l’enfance et de la jeunesse. » La Délégation aux Droits de l’enfant de l’Assemblée Nationale étant créée par modification du règlement, elle n’est pas symétriquement créée au Sénat comme l’aurait permis une loi comme celle qui avait été déposée en Août dernier par les députés de gauche. Ces prochains mois, l’UNICEF France poursuivra son plaidoyer auprès des Sénateurs afin qu’une Délégation similaire soit créée au sein de leur assemblée.
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