Blanche Gardin refuse d’être décorée, accusant Emmanuel Macron de ne pas tenir ses promesses envers les SDF
Vous le savez sans doute déjà car les médias nationaux en ont tous parlé… Dans une lettre adressée mercredi 3 avril à Emmanuel Macron, l’humoriste Blanche Gardin (qui est rappelons-le, ancienne éducatrice spécialisée) refuse d’être nommée à l’ordre des Arts et des Lettres. « Je suis flattée. Merci. Mais je ne pourrai accepter une récompense que sous un gouvernement qui tient ses promesses et qui met tout en œuvre pour sortir les personnes sans domicile de la rue », écrit Blanche Gardin dans un post à l’adresse du président de la République publié sur son compte Facebook. Rappelant que M. Macron avait déclaré en juillet 2017 : «La première bataille, c’est de loger tout le monde dignement», et qu’il avait ajouté «je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des hommes et des femmes dans la rue, dans les bois ou perdus», l’humoriste fustige certaines «mesures qui allaient provoquer l’effet inverse». (Lire l’article du Monde)
Le Conseil d’Etat vient de refuser de suspendre l’exécution du décret du 30 janvier 2019 autorisant le fichage des mineur·e·s isolé·e·s.
L’ANAS sur son site précise que « nos organisations restent déterminées à mettre fin à ce qui constitue une atteinte grave aux droits de l’enfant ». » Dans sa décision, le juge des référés se fonde principalement sur l’argumentation du ministère de l’intérieur. Ce faisant, l’intérêt supérieur de l’enfant est ignoré.Cette décision constitue un feu vert pour le déploiement du dispositif au niveau national, alors même que dans les départements-pilotes (Isère, Essonne et Bas-Rhin), on constate déjà ses effets délétères et des atteintes au principe de présomption de minorité pour les enfants et adolescents étrangers : 1. Un effet dissuasif pour les jeunes qui craignant de se rendre en préfecture, renoncent à la protection qui leur est due et finissent par solliciter des dispositifs de veille sociale qui n’ont ni la compétence ni les moyens de répondre à leurs besoins. 2. Une absence de garanties dans la mise en œuvre de cette procédure : absence de document remis aux jeunes, aucun interprétariat, pas d’accompagnement du jeune en préfecture. (lire le communiqué des associations)
Le secrétaire d’Etat Adrien Taquet veut sensibiliser les travailleurs sociaux à l’autisme
Adrien Taquet, a annoncé le lancement d’un groupe de travail qui portera sur l’accueil des enfants autistes pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE). « La réflexion portera sur trois axes »,a confié M. Taquet au journal Le Monde. « Une action sur l’accompagnement à la parentalité des personnes handicapées, qui associera les personnes elles-mêmes, la mise en œuvre d’une action de formation à l’autisme en direction des travailleurs sociaux mais aussi des personnels de justice, et la généralisation de la mention du handicap du parent ou de l’enfant, en cas d’information aux services de l’aide sociale à l’enfance, afin qu’un regard croisé expert puisse être mobilisé.» (lire l’article du Monde)
Urgence handicap : danger ! Les colères du médico-social
TSA quotidien relaie une pétition dont l’origine porte sur le risque de disparition d’établissements médico-sociaux au nom d’une politique du droit commun, de l’inclusion et de la préservation des liens avec les familles. Le chercheur Michel Chauvière et l’ancienne travailleuse sociale Christiane Henry nous expliquent dans cet article les motivations et fondements de cette pétition nationale que vous pouvez signer ici. Ce texte de Michel Chauvière fustige les « nouvelles charges portées contre le secteur médico-social » rendues publiques en février dernier. « Elles émanent de la rapporteure spéciale de l’ONU sur les droits des personnes handicapées, Madame Catalina Devandas-Aguilar. Celle-ci ne craint pas d’affirmer violemment qu’« il n’existe pas de bons établissements d’accueil », que « le placement en institution d’une personne handicapée est une forme courante de privation de liberté » avant d’exiger de la France rien moins que « la fermeture de tous les établissements médico-sociaux » ! (Lire l’article de TSA)
et aussi
Si le RSA, les allocations familiales ou les aides au logement augmentaient de 5%…
Une étude de l’Insee que vous poucez consuter ici se penche sur les gains (potentiels) de niveau de vie qu’engendrerait une hausse de certaines prestations. L’étude montre ainsi qu’une hausse de 5 % du montant forfaitaire du RSA (soit 27 euros de plus par mois sur un montant de 539 euros mensuels en moyenne sur 2017) diminuerait le taux de pauvreté de 0,2 point. De fait, elle augmenterait le niveau de vie moyen des personnes initialement bénéficiaires du RSA de 1,2 %. «Pour les bénéficiaires appartenant aux 10 % les plus modestes de l’ensemble de la population, la hausse du niveau de vie atteindrait en moyenne 2,8 %», note l’étude. Cette hausse du RSA rendrait aussi éligibles 135.000 nouveaux ménages à la prestation. …/… « Un accroissement de 5 % de la base de calcul des allocations familiales (20 euros de plus par mois) augmenterait également le niveau de vie moyen des bénéficiaires de prestations familiales, de 0,3 %. Il diminuerait ainsi le taux de pauvreté de 0,2 point. (lire l’article du Figaro)
Photo : Blanche Gardin en spectacle extrait de la vidéo youtube
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre (merci à elle pour sa veille professionnelle)