- Diminuer le nombre d’allocataires du RSA : « ce n’est pas du contrôle qu’il faut, mais du travail ». L’Observatoire de l’action sociale étudie les dépenses des départements et analyse leurs marges de manœuvre. Selon son directeur général, Didier Lesueur, mieux vaut lever les freins à l’embauche, avec une aide aux employeurs, plutôt que de traquer la fraude. « La part consacrée à l’insertion sur le total de la dépense nette d’allocation RSA a baissé de 14,5 % en 2009, à 7,7 % en 2015 , et le budget d’insertion de 7,9 % entre 2014 et 2015, passant de 760 à 700 millions d’euros. Par contre, certains crédits d’insertion ne sont pas fléchés comme des dépenses sociales, ce qui devrait diminuer avec la perte de la compétence économique transférée à la région.
- Trois éducateurs d’Anderlecht font un rap sur la souffrance morale des handicapés : Au delà des limites physiques qu’il impose, le handicap a des répercussions psychologiques profondes. La dépendance entrave le sentiment de liberté, perturbe le rapport aux autres et réduit certains espoirs. Trois jeunes éducateurs spécialisés ont souhaité parler de ces souffrances par le biais du rap. « Les flammes d’mon âme clame au scandale les larmes infâmes d’une vie sans femme (…) Devenir père, mon plus grand vœux, un rêve austère, limite honteux », scande-t-il. À cet égard, il nous a raconté le cas d’une résidente qui lui a confié : « J’en veux à ma mère, elle est mère et moi pas ». Face à cette détresse, un sentiment d’impuissance gagne parfois le jeune éducateur…
- Mineurs isolés étrangers : « La difficulté, c’est souvent le deuil de la famille ». « Le premier symptôme quand on les reçoit, c’est le trouble du sommeil. Et puis, les adultes savent qu’il faut parler. Mais pour les mineurs, ce sont des adultes qui font la demande pour eux. Ils le voient, comme au détour d’une sortie. Ce sont des états un peu dépressifs qui inquiètent l’entourage. Ça se passe ainsi pour presque 100% des cas. »
et aussi
- Lumière sur les coulisses de l’intervention sociale : L’IRTS Hauts-de-France, lance la première édition du festival Inter-vues-sociales. L’objectif est de promouvoir et de valoriser les métiers, les professionnels et les personnes accompagnées du champ de l’intervention sociale. Il vise à inviter ces acteurs à faire découvrir les coulisses et la richesse d’un secteur souvent méconnu, peu visible et souvent connoté négativement dans l’actualité. Le travail social doit être mis à la lumière par tous ceux qui le souhaitent.
Photo : Wikimédia Plaquette du Revenu de solidarité active réalisée par le conseil départemental de l’Eure licence Creative Commons