Bonjour et bienvenue à cette revue de presse, en cette fin de semaine. Nous débutons avec le film « Rien à perdre », où Virginie Efira incarne une mère en lutte pour récupérer son fils. Ce film, loin d’être une caricature, plonge dans les complexités du système de la protection de l’enfance. Ensuite, nous explorons des témoignages révélateurs : un père confronté à une « Information Préoccupante » classée sans suite, et les réactions mitigées à l’annonce d’une aide financière pour les jeunes majeurs issus de l’Aide Sociale à l’Enfance. Nous découvrons également le rôle vital des assistants familiaux et les défis auxquels ils font face, illustrés par l’expérience d’une « ASFAM » et sa règle des trois « A ». Cette revue de presse vous invite à découvrir d’autres sujets tels que la précarité étudiante, la violence conjugale, l’accès aux soins, et bien d’autres problématiques sociales. Installez-vous confortablement… Bonne lecture !
Dans « Rien à perdre », Virginie Efira est prête à tout pour récupérer son fils placé par l’ASE
Le Huffington Post nous présente le film « Rien à perdre » de Delphine Deloget. Il met en vedette Virginie Efira dans le rôle d’une mère combattant désespérément contre les services de protection de l’enfance. Rien de caricatural dans tout cela. Le film, qui a été projeté au Festival de Cannes, explore les complexités et les imperfections de notre système de protection à travers le personnage de Sylvie, interprété par Virginie Efira. Cette présentation signée Albane Guichard nous donne envie d’aller le voir.
Sylvie est une mère célibataire qui travaille la nuit et s’occupe seule de ses deux enfants. Lorsque son fils cadet, Sofiane, est placé en foyer suite à un accident domestique, elle entame un long combat pour le récupérer, se heurtant à des procédures administratives et judiciaires plutôt rigides.
Le film montre la complexité de « l’héroïne » Sylvie, montrant à la fois son amour indéniable pour ses enfants et ses difficultés à gérer ses émotions et à écouter les autres. Le personnage de Sylvie est présenté comme étant ni totalement bon ni mauvais, reflétant la complexité des situations réelles. Le film souligne également les contraintes auxquelles sont confrontés les travailleurs sociaux de la protection de l’enfance, qui, malgré les questions administratives et financières, cherchent à assurer la sécurité et le bien-être des enfants. Bref, ce n’est pas caricatural
« Rien à perdre » se distingue par son approche nuancée, évitant de simplifier la situation en bons et méchants. C’est plutôt rassurant. Il met en lumière les dilemmes moraux et émotionnels auxquels sont confrontés les parents et les professionnels de la protection de l’enfance. La fin du film reste ambivalente, reflétant la complexité des décisions prises et l’amour inconditionnel d’une mère pour son enfant. (lire l’article du Huffinton Post)
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- Derrière l’IP classée sans suite, sentiment d’humiliation, d’incompréhension et rupture – Témoignage | Protections Critiques (Laurent Puech donne la parole à un père de famille confronté à une « Information Préoccupante » (IP). Celui-ci décrit comment l’IP, finalement classée sans suite, a bouleversé sa vie familiale, créant un sentiment d’humiliation et de rupture avec l’école. Il raconte le processus d’inspection mené par les services sociaux, qui a impliqué une intrusion dans la vie privée de sa famille et une remise en question de son rôle de parent. Un témoignage édifiant qui nous invite à réfléchir.
1500€ pour les jeunes majeurs passés par l’Aide Sociale à l’Enfance ? “C’est de la poudre de perlimpinpin”
Cet article de La Provence signé Sandra Lorenzo revient sur la mesure annoncée par la Première ministre Elisabeth Borne, consistant en un versement de 1500€ pour les jeunes majeurs issus de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Ce dispositif est présentée comme un « coup de pouce financier », et fait partie d’un ensemble de mesures visant à améliorer la protection des enfants vulnérables. Parmi elles, la création d’un « pack jeunes majeurs » offrant un « carnet autonomie » accessible via une application pour les jeunes de l’ASE dès 16 ans, ainsi qu’une cérémonie annuelle dans les départements. (cela nous rappelle la logique actuelle : un problème = une application)
Cette initiative suscite des réactions plutôt mitigées sur le terrain. Hamza Bensatem, président de l’ADEPAPE 13, souligne que bien que cette somme puisse aider à l’installation des jeunes, elle ne remplace pas le soutien et l’accompagnement personnalisé. Vincent Gomez-Bonnet, directeur de l’association Jean-Baptiste Fouque, questionne l’efficacité de cette aide financière si elle doit couvrir plusieurs années. Il souligne également l’importance de l’accompagnement dans l’utilisation de cette aide.
Lyes Louffok connu pour ses prises de position et la sénatrice Laurence Rossignol critiquent aussi cette mesure, la considérant comme insuffisante. Et surtout, ils démontrent comment cette aide se traduit par une perte économique pour les jeunes concernés. Le diable se cache dans les détails.
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- Protection de l’enfance en Seine-Saint-Denis : les jeunes de l’ASE dévoilent leurs mesures | Actu.fr
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- ASE : les enfants protégés et vulnérables au cœur du plan contre les violences du gouvernement | La Croix
La règle des trois « A » de l’assistant familial, Accueillir, Apaiser, Accompagner
Cet article de France Bleu signé Eric Bouvet met en lumière le rôle essentiel des assistants familiaux dans la prise en charge des jeunes. En Ille-et-Vilaine comme un peu partout en France, nombre de jeunes confiés au conseil départemental a considérablement augmenté.
Nous découvrons à cette occasion le travail de Gaëlle Lonongo. Elle est assistante familiale depuis sept ans et partage son expérience et sa philosophie de travail basée sur la règle des trois « A » : Accueillir, Apaiser, Accompagner. C’est une belle formule qui a le mérite de la clarté
L’assistante familiale souligne l’importance de trouver un équilibre entre la vie de sa propre famille et les besoins des enfants accueillis. Elle insiste sur la nécessité d’une posture professionnelle adaptés pour gérer les situations souvent difficiles des enfants placés, tout en favorisant leur développement et leur bien-être. Elle adopte une approche particulière avec les adolescents, privilégiant des interactions respectueuses de leur espace personnel. L’article illustre comment, malgré les difficultés, un environnement familial structurant et bienveillant peut être proposé pour ces jeunes. On aimerait que ce soit le cas partout. (lire l’article de France Bleu)
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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser
Photo : capture d’écran du teaser de « Rien à perdre »