Bonjour et bienvenue dans cette revue de presse. En ce début de semaine, j’ai sélectionné pour vous avec Michelle Flandre des informations très diversifiées. Cela va du roman au fait-divers significatif, en passant par cette inquiétude pour les territoires zéro chômeur où, encore une fois, ce seront les allocataires du RSA qui seront pénalisés. Je profite de l’ovccasion pour vous poser une question : faut-il que nous continuions à vous proposer des liens d’articles sans résumés en bas de page ? En effet, cela demande pas mal de travail de recherche et de mise en page et il semble que vous cliquez rarement sur ces liens. Bref, Qu’en pensez-vous ? Ces liens sont-ils vraiment nécessaires ? Merci de votre réponse dans les commentaires (ou par mail pour celles et ceux qui me connaissent ). Ceci dit, installez-vous confortablement pour prendre connaissance de ce que nous vous avons sélectionné. Bonne lecture !
« Oubliez tout ce que vous savez sur les assistantes sociales »
Ce n’est pas la première fois que Stella Kowalczuk nous raconte les aventures de Gwendoline Guérande, une assistante sociale travaillant au centre social de l’ouest. Comme pour les autres saisons de cette série (c’est le 6ème épisode) son récit s’articule autour de divers événements dramatiques et complexes. Gwendoline doit naviguer à travers ces situations tout en gérant sa propre vie personnelle assez chaotique, il faut bien le dire. Mais quelle énergie !
L’héroïne du service social se trouve cette fois-ci confrontée à de multiples dilemmes difficiles à gérer. Elle doit gérer des situations toutes aussi « galères » les unes que les autres allant d’une « sortie sèche de l’ASE » à un « mariage forcé », en passant par de « faux suicides » et de « vrais passages à l’acte ». Tout cela, en jonglant avec sa propre vie personnelle, qui est loin d’être ordonnée.
Bref c’est un moment de détente et de sourires, car l’humour et l’autodérision sont aussi au rendez-vous. L’auteure, apporte une expertise un peu particulière à ce récit. « Stella » Kowalczuk, (je croyais que c’était Sylvie) est elle-même assistante sociale, formatrice et auteure de divers ouvrages professionnels et contributions dans des revues spécialisées. Son écriture s’attache à la description des sentiments humains. Elle explore la complexité du métier d’assistante sociale, tout en mettant en lumière les émotions et les dilemmes éthiques qui accompagnent ces situations professionnelles.
Car avec elle, tout se mélange un peu. C’est une A.S.S parfois un peu déjantée. C’est pourquoi il ne faut surtout pas prendre au pied de la lettre ce qu’elle raconte du métier. C’est encore plus compliqué que cela ! Son livre est paru le 13 octobre dernier. Une idée de cadeau pour les fêtes de fin d’année ? (lire la présentation du livre sur le site de l’éditeur)
Lire aussi
- Oubliez tout ce que vous savez sur les assistantes sociales… (saison 1 et 2)
- Oubliez tout ce que vous savez sur les assistantes sociales ! Saison 5
Réforme du RSA : députés et sénateurs s’accordent sur les 15 heures d’activité obligatoires
Un accord a été trouvé entre députés et sénateurs lors d’une commission mixte paritaire (CMP) le 23 octobre dernier. La journalisteSarah Asali en présente l’essentiel des dispositions dans le journal Capital. Cet accord concerne le projet de loi pour le plein emploi, L’un des points notables de cet accord est le changement de nom de Pôle emploi, qui deviendra « France Travail ». De plus, le réseau d’acteurs entourant ce nouvel opérateur, incluant l’État, les collectivités locales, les missions locales et Cap emploi, sera désormais appelé « le réseau pour l’emploi ».
L’accord trouvé entre députés et sénateurs lors de la commission mixte paritaire valide le principe des 15 heures d’activité obligatoires par semaine pour les allocataires du RSA. Elless’inscriront dans le cadre d’un « contrat d’engagement ». Il est à noter que la version finale du texte législatif est plus stricte que celle initialement votée à l’Assemblée nationale.
Le texte prévoit des exceptions à cette règle des 15 heures d’activité obligatoires. La durée hebdomadaire d’activité pourra être « minorée, sans pouvoir être nulle, pour des raisons liées à la situation individuelle de l’intéressé ». Parmi les situations qui pourront justifier un allègement de cette obligation figurent l’état de santé de l’allocataire, une situation de handicap, d’invalidité ou encore le fait d’être un parent isolé sans solution de garde pour un enfant de moins de 12 ans. (et après 12 ans le parent seul fera comment ?)
Il est assuré que ces 15 heures d’activité ne seront pas du « travail gratuit » mais prendront la forme d’un accompagnement personnalisé. Cet accompagnement pourra inclure des formations, des stages, des immersions professionnelles en entreprise ou encore la participation à des ateliers pour réaliser un bilan personnalisé. Le texte, qui doit encore être adopté définitivement par l’Assemblée nationale et le Sénat reste sujet à de nombreuses polémiques (lire l’article de Capital)
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Des finances en moins pour créer de l’emploi : les Territoires zéro chômeur bientôt enterrés ?
Que va devenir ‘expérimentation des Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD), lancée en 2016 ? Rappelons qu’elle vise à réintégrer dans la vie active des personnes éloignées de l’emploi (dont des allocataires du RSA). À Paris, près de 1.500 personnes ont bénéficié de ce dispositif. Les salariés de l’entreprise à but d’emploi (EBE) Activ’18, par exemple, ont pu créer leur propre fiche de poste et obtenir un emploi à temps « choisi ». Les activités de ces EBE sont coconstruites avec les salariés et visent à répondre aux besoins du quartier, notamment en matière de transition écologique et de renforcement du lien social.
L’expérimentation fait face aujourd’hui à des défis financiers majeurs. Le Projet de loi de finances 2024 a réduit l’enveloppe budgétaire allouée à cette initiative. Auparavant, l’État finançait entre 53 et 102 % du Smic brut par équivalent temps plein pour ces emplois. Depuis le 1er octobre, cette subvention a été réduite à 95 %. Cette baisse a un effet mécanique sur les départements, qui sont tenus de verser 15 % à minima de ce que finance l’État. Virginie Darmon, conseillère auprès de la maire de Paris en charge des entreprises, de l’emploi et du développement économique, déplore un manque de 20 millions d’euros à l’échelle nationale.
Sarah Legrain, députée LFI de Paris, s’inquiète de l’avenir de cette « expérimentation transpartisane ». Elle risque d’être « enterrée » en raison de la baisse des budgets. Si le parlement ne vote pas une troisième loi pour prolonger cette expérimentation, plusieurs milliers de Français pourraient se retrouver à la porte. (Ils n’auront plus qu’à aller signer un contrat d’engagement réciproque ? C’est affligeant). (lire l’article d’Actu Paris)
Condamné pour avoir insulté l’éducatrice spécialisée de ses enfants
Un homme de 25 ans a été condamné à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Saint-Malo pour avoir insulté une éducatrice spécialisée. Les faits se sont déroulés lors d’une visite médiatisée avec sa fille. Le père de famille, sans profession et dont les deux enfants sont pris en charge par les services sociaux, n’a pas répondu à la convocation du tribunal. Il était également accusé de menaces de mort envers l’éducatrice et le responsable du secteur du service social de Combourg.
L’incident avait eu lieu le 21 juin 2022, lors d’un droit de visite médiatisé qui a mal tourné. L’éducatrice spécialisée a déclaré pendant l’enquête que l’homme « voulait sortir avec sa fille. Le ton est vite monté et il m’a menacé de mort ». Suite à cet incident, les services ont été momentanément fermés et les usagers n’ont plus eu accès au bâtiment.
La condamnation à six mois de prison ferme a été prononcée en raison de l’absence de l’accusé à l’audience, de la gravité des faits et d’une précédente condamnation similaire. Le tribunal n’a pas prévu d’aménagement de peine. Ce jugement soulève des questions sur le respect des professionnels de l’éducation spécialisée et des services sociaux, ainsi que sur la sécurité des enfants pris en charge par les services de la protection de l’enfance. (Qu’en pensez-vous ? Cette peine est-elle adaptée ? Votre avis m’intéresse, car je suis assez partagé sur ce sujet) (lire l’article de Ouest France)
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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser
Licence photo : fotomelia créative common
3 Responses
Remerciements sincères pour ce que vous faites. C’est un vrai plaisir professionnel et personnel de vous lire le matin. Sur la question de la sentence du jeune qui a pris 6 mois de prison ferme c’est il me semble juste mais avec un énorme travail d’accompagnement psy pendant et après la prison afin qu’il comprenne la portée de ses mots et il faudrait une mise à l’épreuve sur plusieurs années
les agressions verbales, les menaces de mort se multiplient auprès des travailleurs sociaux alors très bien quand un travailleur social dépose plainte et qu’il est entendu par la justice ! de plus l’enfant qui était présent lors des menaces a lui même été victime collatérale de cette agression, c’est aussi une manière de le protéger
Les articles signalés dans la rubrique « A lire aussi » me sont bien utiles pour compléter ma veille (en tant que documentaliste) 😉 Merci pour ce travail de recherche que vous effectuez et pour le partage !