Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Revue de presse : l’expulsion médiatisée d’un émeutier / La trop chère rentrée des étudiants / CHRS : plus de places à venir ?

Bonjour et bienvenue à cette revue de presse. En ce début semaine, j’ai sélectionné pour vous avec Michèle Flandre les actualités qui nous paraissent les plus intéressantes de ces derniers jours. Une expulsion médiatisée et revendiquée comme une punition, des étudiants en travail social qui subissent une plus forte augmentation de coût de la rentrée que les autres, des espoirs (ça fait vivre) pour les CHRS et cette question « Comment parler de ses problèmes d’argent à ses enfants ? ». Sans oublier la liste des liens pour les infos sans résumés.  Installez-vous confortablement et plongez-vous dans ces infos avant le grand rush de la rentrée. C’est parti !


Dans le Val-d’Oise, l’expulsion médiatisée de cet émeutier n’est que la première d’une trentaine à venir

Philippe Court, préfet du Val-d’Oise, a annoncé sur X (anciennement Twitter) l’expulsion d’un émeutier suite à sa condamnation en relation avec les violences urbaines survenues début juillet. Cette expulsion ne concerne pas uniquement l’individu condamné, mais également l’ensemble des occupants du logement social, notamment ses « frères et sœurs ». Cette annonce a suscité de nombreuses réactions et critiques, notamment en raison de la médiatisation de cette expulsion.

Le préfet a défendu cette décision en expliquant que l’expulsion était due au fait que l’individu avait pillé un magasin. Il a aussi mentionné l’existence d’un autre motif d’expulsion pour cette famille, ce qui laisse supposer que la procédure était de toute manière engagée (sur la base d’impayés conséquents.) Dans sa communication, le préfet a souligné l’importance de la collaboration avec les bailleurs sociaux et le parquet pour engager ce type de procédure lorsque l’occupation des lieux n’est pas paisible. Il a prévenu que d’autres expulsions similaires sont à prévoir, avec 29 procédures d’expulsion locative prises en 2023 pour des faits de délinquance. Cette décision a été largement critiquée par diverses organisations et personnalités politiques.

La Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a fort justement questionné la nécessité et la légitimité républicaine de cette mise en scène. Plusieurs parlementaires, dont le député LFI du Val-d’Oise Paul Vannier, ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme un « châtiment collectif » injuste. Effectivement les « punitions collectives et les mises à la rue sont-elles des solutions satisfaisantes face à la pénurie de logement alors que les délais d’attente peuvent aller jusqu’à plusieurs années ? (lire l’article de l’AFP publié par le Huffington Post)

Lire aussi

 


Une rentrée toujours plus chère pour les étudiants en travail social

La rédaction du média social relaie les communiqués de deux fédérations d’étudiants sur coût de la rentrée. La Fédération des associations générales étudiantes (Fage)  estime le coût pour un étudiant de l’enseignement supérieur non-boursier à 3.024 €. Cependant, pour les étudiants des écoles de travail social, ce coût serait plus élevé avec 3.435 € C’est la fédération nationale des étudiant.e.s en milieu social (Fnems) qui le dit. Cette estimation montre une augmentation par rapport à l’année 2022, où le coût était de 3.054 €. La Fnems et la Fage soulignent que les frais de la vie courante sont en augmentation générale.

La différence de coût entre la moyenne générale et celle des étudiants en travail social est principalement due aux frais de scolarité. Alors que la moyenne des frais de scolarité est de 1 824 € pour un étudiant standard, elle s’élève à 2 142 € pour ceux inscrits dans des formations en travail social de niveau bac +3. La Fnems déplore le fait que les frais d’inscription et de scolarité varient considérablement d’un établissement à l’autre.

La Fnems est consciente des contraintes financières des écoles, mais regrette que les étudiants soient les premiers à en subir les conséquences. Cette situation pourrait contribuer à la baisse de l’attractivité de ces formations qui n’en a pas besoin. On apprend au passage l’élection en tant que nouvelle présidente de cette Fédération de Maude Chantepy, assistante de service social et étudiante en master de sociologie à Perpignan.

Lire aussi sur ce même sujet

 


Hébergement d’urgence : une augmentation du nombre de places est à l’étude, selon Vergriete

Patrice Vergriete, le nouveau ministre délégué chargé du Logement, a exprimé son souhait d’augmenter le nombre de places d’hébergement d’urgence pour les personnes sans domicile. Cette déclaration intervient dans un contexte dans lequel les associations s’inquiètent de potentielles coupes budgétaires. Le ministre a mentionné qu’une augmentation du nombre de places d’hébergement est actuellement à l’étude au niveau national, et que des discussions sont en cours concernant les moyens financiers nécessaires pour le faire.

Plusieurs responsables associatifs avaient interpellé le ministre sur le financement des places en hébergement d’urgence. Une revendication portée lors de sa visite à un accueil de jour pour personnes sans domicile à Paris, géré par Emmaüs Solidarité. Ces places étaient montées à près de 200.000 pendant la crise sanitaire. Bien que son prédécesseur, Olivier Klein, ait renoncé à en réduire le nombre.

Selon les estimations de la Fondation Abbé-Pierre, près de 330.000 personnes sont sans domicile en France. La visite du ministre avait également pour objectif de mettre en avant les mesures prises pour protéger les personnes sans domicile des fortes chaleurs, notamment en raison de la vigilance rouge canicule émise par Météo-France pour 19 départements. Sur l’augmentation du nombre de place en CHRS, comme le dit l’article de l’AFP, « des doutes subsistent sur la capacité de l’État à les financer, cette année et les suivantes. » Et puis cherchez l’erreur avec le premier article de cette revue de presse… (lire l’article de l’AFP publié par L’est Républicain)

 


Bonus

Parents : comment parler de problèmes d’argent à ses enfants

Dans un contexte économique difficile, il est souvent délicat pour les parents d’aborder avec leurs enfants les problèmes financiers auxquels ils sont confrontés. L’article rédigé par Rachael Sharman psychologue senior de l’Université de Sunshine Coast évoque un souvenir d’adolescence où un ami avait demandé de l’argent à son père pour aller au cinéma. Ce dernier lui avait révélé qu’il venait d’être licencié. Cette expérience montre que de nombreux enfants prennent conscience des difficultés financières de leurs parents lorsqu’ils se voient refuser quelque chose qu’ils avaient l’habitude d’avoir. C’est généralement à ce moment-là qu’ils réalisent la réalité économique de leur famille.

Parler d’argent avec ses enfants n’est pas une tâche aisée. Beaucoup de parents hésitent à aborder le sujet, craignant d’inquiéter leurs enfants ou de leur donner une vision stressante de l’argent. Cependant, selon la psychologue il est essentiel de communiquer avec eux de manière calme et simple, en adaptant le discours à leur âge. Pour les plus jeunes, il est conseillé d’expliquer  que certaines choses coûtent de l’argent et que la famille doit parfois faire des choix. Pour les adolescents, il peut être bénéfique de les impliquer davantage dans les décisions financières et de discuter ensemble des moyens d’économiser ou du moins des priorités à engager

Cet article publié par The Conversation souligne également l’importance de réfléchir en famille pour trouver des solutions face à ce type de problème. Les adolescents, en particulier, peuvent jouer un rôle actif en aidant la famille à trouver des réponses pour résoudre cette difficulté. Cela peut inclure des activités telles que faire les courses de manière plus économique, opter pour des loisirs moins coûteux, ou même trouver un petit job pour contribuer au budget familial. L’objectif est de montrer aux enfants que, malgré les difficultés, il est possible de trouver des solutions ensemble et de les préparer à devenir des adultes résilients. ( lire l’article de The Conversation).

 


lire aussi

 


Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Un grand merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser.

 

photo : default 09 @drobotdean  freepik.com

Partager

Articles liés :

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.