Revue de presse : Les « CLTSDS » luttent contre la crise / 76 : L’ASE au bord de l’effondrement / Les influences néfastes de Chat-GPT

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Bonjour et bienvenue à cette revue de presse ! Au programme aujourd’hui, nous allons explorer différents sujets d’actualité qui touchent à la fois le secteur social et l’éducation. Nous commençons par découvrir les Comités locaux du travail social et du développement social (CLTSDS), qui luttent contre la crise des métiers du social. Nous nous intéressons ensuite à la situation alarmante de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) en Seine-Maritime, dénoncée par la députée Alma Dufour. Enfin, nous nous penchons sur les influences néfastes de l’utilisation de ChatGPT, un outil d’intelligence artificielle, par les étudiants. Installez-vous confortablement… Bonne lecture !

 


Dans un contexte de crise des métiers du social, les Comités locaux du travail social et du développement social (CLTSDS) se positionnent pour apporter des solutions concrètes. Ces instances offrent aux professionnel·les et aux personnes concernées des espaces d’échanges et de réflexion, permettant ainsi de bien appréhender les enjeux du secteur et d’envisager des pistes d’amélioration.

Ces comités locaux sont soutenus par L’ANSA, l’Agence nouvelle des solidarités actives.  Son expertise et son engagement en faveur de la participation citoyenne contribue à la valorisation des métiers du social et à la recherche de solutions adaptées aux enjeux du secteur.

Lors d’un séminaire national réunissant les différents Comités locaux, plusieurs participants parlent des bénéfices qu’ils tirent de ces rencontres :

Plusieurs éléments de réponse ressortent de ces échanges. Tout d’abord, les CLTSDS offrent aux professionnel·les la possibilité de prendre du recul sur leur métier, en leur permettant de partager leurs expériences et de confronter leurs pratiques. Ces échanges favorisent une réflexion collective sur les difficultés rencontrées et les solutions à mettre en place pour y remédier. Les Comités locaux constituent un espace de dialogue privilégié entre les acteurs du terrain et les instances décisionnelles. Les participant·es ont ainsi la possibilité de formuler des recommandations issues de leur expérience de terrain, qui peuvent être relayées auprès du Haut Conseil du Travail. Certains Départements ne disposent pas d’un Comité Local. C’est dommage. Il est toujours possible d’en créer un en se mettant en lien avec le secrétariat du Haut Conseil du Travail Social.

Bref, vous pouvez compter sur les CLTSDS pour valoriser les métiers du social et la recherche de solutions adaptées aux enjeux du secteur. Vous pouvez consulter les travaux menés dans ce cadre sur le site de l’ANSA.


Seine Maritime : « L’aide sociale à l’enfance au bord de l’effondrement », selon Alma Dufour, députée LFI

Alma Dufour, députée La France Insoumise de la Seine-Maritime, a présenté les résultats d’une enquête menée auprès de 130 travailleurs de la protection de l’enfance dans le département. Invitée de France Bleu Normandie, elle a dénoncé une situation « très inquiétante » et « au bord de l’effondrement ». Selon l’enquête, plus de la moitié des répondants ont été témoins de violations graves ou très graves des règles encadrant la protection de l’enfance. Ces violations concernent non seulement les enfants, mais aussi les éducateurs, qui peuvent être victimes de violences. La Défenseure des droits a évoqué des violations graves des droits fondamentaux des enfants placés à la protection de l’enfance en France.

La prostitution de jeunes filles mineures est également un phénomène endémique et très inquiétant, avec des filières concernant des enfants âgés de 12 à 14 ans. Face à cette situation, la députée et d’autres parlementaires demandent une augmentation du budget alloué à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) par le département. Bien que le président  en place Bertrand Bellanger, ait déjà augmenté le budget l’année dernière et prévoie cinq millions d’euros supplémentaires pour 2024, les parlementaires estiment que ce n’est pas suffisant. Ils réclament une enveloppe entre 40 et 50 millions d’euros pour répondre aux besoins, notamment pour revaloriser les métiers sous-payés, titulariser les agents contractuels précaires et étendre le SEGUR aux agents techniques.

Rappelons aussi que les députés socialistes ont également lancé une commission d’enquête à l’Assemblée nationale pour comprendre les dysfonctionnements du système et pointer les failles institutionnelles. (Lire l’article d’ ICI)

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ChatGPT : utiliser l’IA pendant ses études peut avoir des conséquences néfastes

L’intelligence artificielle générative ChatGPT a rapidement été adoptée par les étudiants pour faciliter leurs devoirs et améliorer leurs notes. Cependant, les professeurs craignent que cela n’encourage la triche et 98% d’entre eux sont inquiets face à cette situation. Certains établissements ont même interdit l’usage de ChatGPT. Mais est-il vraiment possible d’empêcher les étudiants de recourir à cet outil intuitif et facile d’accès ? Muhammad Abbas, professeur à la National University of Computer and Emerging Sciences au Pakistan, a observé une dépendance croissante de ses étudiants envers les outils d’IA générative pour diverses missions et projets. Il a donc mené une étude pour évaluer les conséquences de l’utilisation de ChatGPT sur les élèves.

L’étude, menée sur 494 étudiants à trois moments distincts, a permis de mesurer l’usage de ChatGPT et d’évaluer ses conséquences. Les résultats montrent que les étudiants soumis à une forte charge de travail et à une pression temporelle élevée ont tendance à utiliser davantage ChatGPT. Cependant, ceux qui sont plus sensibles aux récompenses l’utilisent moins, probablement par crainte de se faire prendre.

Les conclusions les plus préoccupantes révèlent que l’utilisation accrue de ChatGPT est directement liée à une augmentation de la procrastination, à des pertes de mémoire plus fréquentes et à une baisse des résultats scolaires. Ainsi, l’utilisation de l’IA peut avoir l’effet inverse de celui escompté. Muhammad Abbas met en garde contre « le côté obscur d’une utilisation excessive de l’IA générative ». Toutefois, il reconnaît certaines limites dans son étude. Par exemple, le lien entre l’utilisation de ChatGPT et la procrastination pourrait être bidirectionnel : les étudiants qui procrastinent pourraient être plus enclins à utiliser ChatGPT, plutôt que l’inverse. (Lire l’article de Phonandroid) (Lire l’article original – en anglais)

 


 

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Du côté de la presse pro :

 


Photo : Capture d’écran de la vidéo du HCTS qui présente les Comités locaux du travail social et du développement social

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