Bonjour et bienvenue à cette revue de presse, où les sujets de société et les enjeux actuels se croisent pour dresser un tableau de notre époque. Nous débuterons par une plongée dans le quotidien des sans-abri à Paris, où le froid hivernal met en lumière l’urgence et la complexité de la précarité urbaine. Puis, nous nous pencherons sur la mobilisation de la société civile face à la loi sur l’immigration. La politique n’est pas en reste, avec cette lettre de la Fédération des Acteurs de la Solidarité au tout nouveau premier ministre Gabriel Attal. J’ai aussi cumulé avec Michelle Flandre de multiples liens à cliquer pour compléter cette revue de presse plutôt chargée. Installez-vous confortablement et… Bonne lecture.
Dans un hébergement d’urgence ouvert à Paris : « Au moins je suis au chaud »
Cet article du journal Le Monde signé Louise Vallée se penche sur la situation précaire des personnes sans-abri à Paris face aux températures glaciales de l’hiver. Alors que la capitale est placée en vigilance jaune « grand froid » par Météo-France, de nombreuses personnes en situation de précarité se retrouvent sans abri et luttent pour survivre dans des conditions extrêmement difficiles.
La préfecture d’Ile-de-France a annoncé le lancement du plan Grand Froid à Paris, entraînant l’ouverture de 274 places d’hébergement d’urgence supplémentaires. (C’est quand même très peu au regard des besoins). Les associations de solidarité estiment que les moyens mis en place restent nettement insuffisants pour répondre aux besoins croissants des personnes sans abri. En effet, malgré les 253 places supplémentaires ouvertes, 962 personnes ont passé la nuit dans la rue après avoir contacté le 115, selon le Samusocial de Paris.
L’article met également en avant l’importance de ces hébergements d’urgence pour établir un lien avec les personnes sans abri et leur proposer des solutions à plus long terme. Les hommes isolés arrivant dans ces centres sont souvent en grande exclusion et ont besoin d’une assistance pour sortir de cette situation précaire. Ce reportage leur donne la parole et c’est au moins ça. (lire l’article du Monde – abonnés)
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Appel des 201 : la société civile unie pour la Liberté, l’Égalité et la Fraternité
Cet appel est signé par deux cent une personnalités, dont l’ancien Défenseur des droits Jacques Toubon et Thierry Beaudet, président du Conseil économique social et environnemental (CESE). Il appelle à une marche le dimanche 21 janvier dans toute la France pour s’opposer à la promulgation de la loi immigration. Ces personnalités, issues de divers horizons, estiment que cette loi va à l’encontre des principes fondamentaux de solidarité, de liberté, d’égalité et de fraternité qui sont au cœur de la République française.
L’appel rassemble une pluralité inédite de signataires, notamment des intellectuels, universitaires, scientifiques, artistes, syndicalistes, religieux, associatifs, politiques, etc. Les dirigeants des principales organisations syndicales et des associations d’accueil et de lutte contre la pauvreté ont également apposé leur signature sur cet appel. Ils expriment leur inquiétude face à la loi dite « asile-immigration », affirmant qu’elle ne répond pas aux causes de l’exil forcé ni aux défis de l’accueil dans la dignité.
En outre, ils dénoncent le fait que cette loi a été rédigée sous l’influence des promoteurs de la « préférence nationale ». Elle remet en question les piliers du pacte républicain, menaçant ainsi les droits fondamentaux de tous les citoyens, qu’ils soient Français ou étrangers. Ils appellent le Président de la République à ne pas promulguer cette loi et invitent tous ceux qui partagent leurs préoccupations à manifester le 21 janvier pour défendre les valeurs de la République : Liberté, égalité, fraternité. (lire l’appel sur le blog Médiapart)
La Fédération des Acteurs de la Solidarité interpelle le nouveau Premier Ministre Gabriel Attal
La Fédération des Acteurs de la Solidarité, regroupant des associations de lutte contre la pauvreté, vient d’adresser une lettre au tout nouveau Premier Ministre, Gabriel Attal. Elle y exprime ses préoccupations concernant la loi sur l’immigration votée le 19 décembre dernier. Cette législation, vous le savez, suscite une profonde inquiétude parmi les acteurs du travail social en raison de ses implications sur les personnes en situation de précarité, non seulement les étrangers, mais aussi les intervenants, les bénévoles et les associations travaillant en partenariat avec les pouvoirs publics.
La Fédération souligne que de nombreux adhérents mettent en œuvre des politiques publiques sans distinction de nationalité, avec des financements de l’État. Les publics concernés sont nombreux, notamment dans l’accompagnement des sans-abri, l’hébergement, l’insertion par l’activité économique, et d’autres domaines liés à la lutte contre la pauvreté. La lettre mentionne également un retrait temporaire de la Fédération des cérémonies de vœux et des réunions de travail avec le gouvernement et ses préfectures en attendant la décision du Conseil constitutionnel.
Les préoccupations de la FAS portent sur la nature de la future loi, qui diffère du projet initial du gouvernement et ne répondra pas efficacement aux impératifs de maîtrise de l’accueil et de l’intégration des personnes en situation de précarité. La détérioration des conditions d’intervention des associations et l’accès aux droits pour les personnes étrangères et celles en situation de pauvreté sont aussi évoqués, dans un contexte marqué par la crise sanitaire et l’augmentation des prix. La lettre se termine en listant plusieurs points clés sur lesquels la Fédération souhaite obtenir des clarifications de la part du gouvernement. Ils portent sur la garantie de l’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence, l’accès aux soins, le logement social, l’accompagnement des femmes en précarité, l’insertion par l’activité économique, et le soutien financier continu aux associations. (lire le courrier de la FAS)
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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser
Photo : Freepik
Une réponse
Dans le nouveau gouvernement travail, santé et solidarité sont rassemblés dans un seul ministère. Cela ressemble beaucoup à une « mise à la poubelle de l’histoire « .