Reprendre la main sur le métier d’éduc
« Il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas entendre et voir le malaise qui hante et sape les métiers de l’humain, et notamment ceux de l’éducation spécialisée » nous dit Philippe Gabéran. » Ce malaise est d’autant plus assourdissant qu’il fait écho à une succession de crises économiques, politiques, sanitaires, climatiques, etc. ; lesquelles crises sont comme autant de symptômes d’une véritable crise de civilisation. Une nouvelle fois dans son histoire, sous la pression de l’avancée des savoirs et des technologies, l’humanité est appelée à devoir repenser son rapport à l’espace et au temps » précise-t-il dans un billet de son blog toujours aussi intéressant à lire.
Il nous faut « Sortir de l’infantile » dit-il. « C’est-à-dire, au sens étymologique du terme, sortir d’un stade où la parole n’est pas entendue, c’est tout d’abord accepter de se défaire de cette autodérision longtemps adoptée de manière défensive par les éduc et qui leur sert désormais de seconde peau ». …/… « Pour que le débat ne cède pas à l’opinion, il est nécessaire de s’accorder sur la « fonction », le « système » et les « catégories » de l’éducation spécialisée » nous explique Philippe Gabéran « Il faut bien admettre que le système sur lequel repose la relation éducative tient à une «logique des coïncidences» ; il faut la concomitance de plusieurs éléments en apparence sans lien entre eux (des indices) pour corroborer une hypothèse (un diagnostic) et porter une stratégie d’action (un pronostic). (lire l’article de Philippe Gaberan)
Des ados de 14 ans seuls aux Restos du cœur du Mans : « On leur donne à manger, mais après ? »
Au Mans, un petit groupe de mineurs fréquente depuis quelques semaines le bus des Restos du cœur, révèle l’association à France Bleu Maine. Permanents et bénévoles sont très inquiets pour ces filles et garçons de 14 à 17 ans, en rupture avec leur famille ou qui fuguent de leur foyer d’accueil.
Chloé Martin et Julie Le Duff sont allées à la rencontre des bénévoles inquiets face à cette réalité. Au fil des semaines, les bénévoles ont commencé à tisser des liens fragiles avec ces adolescents en rupture. « Le premier jour, ils donnent un prénom, qui change le lendemain… Aujourd’hui, ça va mieux, on connait mieux leur histoire, même si ça reste ténu. On a appris qu’ils avaient l’habitude de se rassembler dans le secteur de la gare du Mans. Et ils nous parlent des ‘grands’ qui les aident. » Dans combien de villes peut-on trouver des mineurs dans ces mêmes situations de rupture ? (lire l’article de France Bleu Maine)
Accompagner la scolarité et contribuer à l’inclusion scolaire
la Haute Autorité de Santé vient de publier des recommandations de bonne pratique (RBPP) pour permettre aux professionnels des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS) des secteurs du handicap et de la protection de l’enfance de contribuer par leurs actions à accompagner et soutenir les parcours scolaires de ces enfants.
Elles visent à fournir aux professionnels des repères efficaces pour soutenir les enfants qu’ils accompagnent dans leur scolarité et contribuer à améliorer leurs parcours scolaires. La HAS préconise des principes d’action partagés pour accompagner l’enfant dans sa scolarité impliquent d’intervenir sur l’ensemble de ces « systèmes » :
- Aider l’enfant à être acteur de sa scolarité
- Encourager l’implication des parents dans la scolarité de l’enfant
- Identifier et développer les ressources des établissements pour accompagner collectivement les parcours scolaires
- S’inscrire dans la communauté éducative
- Intervenir dans l’école, par des missions d’appui-ressource
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les documents de la HAS à télécharger :
- Accompagner la scolarité et contribuer à l’inclusion scolaire – Recommandation
- Accompagner la scolarité et contribuer à l’inclusion scolaire – Argumentaire
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Merci à Michèle Flandre pour la sélection d’articles qu’elle m’a transmis