Réforme du RSA : en quoi va consister l’accompagnement obligatoire par Pôle emploi ?
Le journal en ligne « mercipourlinfo » détaille les différentes mesures qui entrent dans le cadre de l’expérimentation de la réforme du RSA. Et c’est plutôt rassurant : il n’est plus question d’une activité obligatoire des allocataires du RSA, mais d’un « suivi renforcé » pour l’accès à l’emploi.
Cette initiative débutera dès le mois prochain. Elle vise à améliorer le taux d’emploi des personnes inscrites au RSA. L’article cite un rapport récent de la Cour des comptes : seulement 33 personnes sur 100 allocataires sont en emploi sept ans après leur inscription, dont 22 sur des emplois précaires et 11 sur de l’emploi stable. Pôle emploi pourra mener son diagnostic par le biais d’entretiens individuels et de demi-journées alternant temps collectifs et individuels.
Les quinze à vingt heures d’accompagnement prévues pourront prendre plusieurs formes, détaillés auprès de Merci pour l’info par le cabinet de la présidente du conseil départemental de la Creuse, Valérie Simonet. Premier type de suivi : « une période de mise en situation professionnelle, de découverte de métiers ou une formation d’adaptation à l’emploi ». Le deuxième type d’accompagnement sera socioprofessionnel, reposant sur des entretiens individuels ou des démarches individuelles visant à répondre aux problématiques liées à des freins périphériques à l’emploi. Enfin, le troisième type consistera en un suivi individualisé, associant une formation adaptée à la situation de la personne, une aide pour la construction de son projet professionnel et un suivi socioprofessionnel.
Dans son article, le journaliste Timour Aggiouri présente une liste des Départements qui participent à l’expérimentation. Il précise que le président de l’Assemblée des départements de France (ADF), François Sauvadet, a indiqué que cette expérimentation sera d’abord proposée aux nouveaux bénéficiaires de la prestation sociale au deuxième trimestre de 2023. Ensuite, elle sera progressivement étendue aux personnes en renouvellement de contrat d’engagement réciproque, avant d’être ouverte au troisième trimestre aux bénéficiaires de parcours personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE) de Pôle emploi. (lire l’article de Mercipourlinfo.fr)
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Comment les réseaux sociaux détruisent la santé mentale des enfants et des adolescents
La journaliste Stéphanie Bascou sur 01net indique que plus le temps passe, et plus les preuves du lien entre réseaux sociaux et dépression s’accumulent. Le Financial Times fait état de documents internes de certaines plateformes, tels que Facebook, Instagram et TikTok. Elles ont révélé que leurs ingénieurs étaient conscients de ces effets néfastes sur les jeunes, mais qu’ils n’ont rien fait pour y remédier. Plusieurs plaintes ont été déposées contre ces entreprises pour leur responsabilité dans la dépression, l’anxiété, les troubles alimentaires et les insomnies chez les jeunes. Des douzaines de suicides ont également été imputés à ces entreprises. Les géants se défendent en invoquant une loi de 1996 qui les rend non responsables du contenu posté par les utilisateurs, mais cela pourrait changer à l’avenir.
La consommation de psychotropes et d’antidépresseurs a explosé chez les mineurs, selon un rapport du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge publié lundi dernier. Entre 2014 et 2021, la consommation de psychotropes chez les enfants et les adolescents a augmenté de 48% pour les antipsychotiques et de 62% pour les antidépresseurs. Les experts demandent que les preuves de la corrélation entre les réseaux sociaux et les problèmes de santé mentale chez les jeunes soient prises en compte et que des actions soient entreprises pour protéger les plus vulnérables. Certains réclament l’interdiction pure et simple des réseaux sociaux aux mineurs.
C’est donc désormais documenté : réseaux sociaux ont un impact négatif sur la santé mentale des adolescents. Retenez que depuis 2010, on observe une montée de la dépression chez les jeunes qui passe beaucoup de temps devant les écrans. Des études ont montré que les adolescents qui passent plus de cinq heures par jour sur les réseaux sociaux ont deux à trois fois plus de risques de s’automutiler. Les taux de suicide chez les adolescents ont également fortement augmenté depuis cette période. (lire l’article de 01net.com)
Crise du logement : des associations interpellent les pouvoirs publics sur le logement social en Île-de-France
Encore et encore ! Trois associations (la Fondation Abbé-Pierre, l’Union sociale pour l’habitat d’Île-de-France (AORIF) et l’Association francilienne pour favoriser l’insertion par le logement (AFFIL), publient un manifeste pour interpeller les pouvoirs publics sur le mal-logement et demandent des objectifs de production de logements sociaux plus ambitieux.
l’article d’Emmanuèle Bailly pour France 3 met en lumière les disparités économiques et les problèmes de logement, malgré le fait que la région Île-de-France est l’une des plus riches d’Europe. Pour les trois associations, l’accès à un logement abordable n’est pas considéré comme une priorité par la Région, malgré plus de 1,3 million de personnes mal logées en Île-de-France.
Ces personnes mal logées sont des salarié(e)s, des familles et des femmes isolées qui ne peuvent pas se permettre de loger dans des conditions décentes. Chaque année, sur 10 demandes de logement social, une seule est satisfaite, ce qui est qualifié de situation catastrophique. Les associations accusent aussi l’État de se désengager progressivement de l’aide au logement et de ne pas investir suffisamment dans le logement social.
Malgré cela, l’objectif de production de logements sociaux pour 2023 a été fixé à 25.000, soit une baisse de 24% par rapport à 2022. C’est énorme. Pourtant, les besoins réels en logements sont de l’ordre de 32 à 37.000. Les associations appellent à ce que les objectifs en matière de logements et d’hébergements ne soient pas des objectifs financiers, mais qu’ils correspondent aux besoins réels. (lire l’article de France 3)
Bonus
Facture exorbitante d’électricité : ces deux Bretonnes ont de quoi disjoncter
Marion et Laura, qui habitent Paimpol, sont dépitées. L’inertie d’ENEDIS et l’énormité de leurs factures malgré leurs appels ne leur permettent pas d’avoir d’explications sur l’origine des montants de leurs factures…
Appel, explication, sueurs froides, insomnies, promesse de rappel, attente… Et nouvelle facture d’électricité, en février 2023 avec cette fois une note de 928,21 € qui s’ajoute aux précédentes. La somme totale est désormais de 5.420,25 €. Re-sueurs froides, re-insomnies… Nouvel appel. Et changement de ton de la part d’ENEDIS : « Toute facture émise est due ! » Mais pas d’avantage d’explications sur les montants à payer.
Ce genre de situation, soupire Marion, est symptomatique de l’époque. « Tout est dépersonnalisé. On a l’impression que les gens avec qui on discute sont compréhensifs. Mais que les machines ont pris le pouvoir et continuent à générer des courriers de menaces. Mais nous n’avons pas l’intention de céder et nous voulons trouver une solution. » (lire l’article de La Presse d’Armor)
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Photo : Wikimédia Plaquette du Revenu de solidarité active réalisée par le conseil départemental de l’Eure licence Creative Commons