Dès la rentrée 2018, les futurs assistants sociaux, CESF et éducateurs devraient pouvoir préparer leurs diplômes au niveau licence nous précise Olivier Bonnin pour le Guide Familial. Le projet de réingénierie a été approuvé par la CPC du travail social. (La CFDT s’est abstenue en partie, tandis que la CGT et FO l’ont rejeté). Les cinq formations resteront distinctes, mais avec une partie de compétences « communes » et « partagées ». Le journaliste a interrogé les syndicats membres de la CPC dont le représentant Interco de la CFDT Michel Leclerc. Celui-ci en décrit l’essentiel : « Les cinq diplômes d’Etat sont maintenus, leurs référentiels enrichis, et les identités professionnelles confortées. Au départ, on parlait tout de même d’un diplôme unique ! » Voilà enfin acquis « le maintien de l’alternance intégrative, et la reconnaissance du grade licence », pour les diplômes d’assistant de service social, de CESF et des éducateurs. FO estime que le socle commun ainsi défini «représente en fait 40 à 50 % des formations, et n’est qu’une étape pour aller vers un regroupement des diplômes», (Laure Roccetti). Christine Sovrano, pour la CGT, « conteste la méthode retenue pour définir ces compétences partagées ; à ses yeux, il aurait fallu « maintenir les spécificités de chaque métier pour toutes les compétences en lien avec les publics, telles que l’accompagnement».
L’Unaforis applaudit des 2 mains et soutient la réforme telle qu’elle a été engagée : « Les formations sociales sont enfin reconnues à leur juste valeur et prêtes à préparer les professionnels de l’intervention sociale de l’avenir. » …/… « Nous avons soutenu la mise en place d’un socle commun de compétences par niveau de formation, avec des spécialisations progressives, pour décloisonner les interventions entre travailleurs sociaux et favoriser les coopérations, et développer le « pouvoir d’agir » des personnes. Nous avons poursuivi sans relâche l’objectif de revaloriser le travail social en inscrivant les formations sociales post-bac dans le cadre européen des certifications ». L’UNAFORIS qui semble bien être le fer de lance de la réforme, va même jusqu’à préciser « Nous savons que cette ré-ingénierie a suscité de nombreuses attentes des parties prenantes de l’intervention sociale et que chacun n’y retrouvera pas toutes les précisions qu’il appelle de ses vœux, mais le caractère très ouvert des référentiels laisse aux organismes de formation une liberté dans la construction de leurs maquettes pédagogiques, avec tous les acteurs concernés, sur les territoires ».
L’ANAS de son coté avait auparavant exprimé ses réserves et inquiétudes avec la disparition de la fonction d’expertise et celle de « service social » remplacé par le terme plus généraliste de « travail social » (le travail social comprend l’action éducative et le service social 2 approches différentes mais complémentaires des interventions). La part du socle commun va au delà ce qu’avait préconisé Brigitte Bourguignon dans son rapport intitulé « Reconnaître et valoriser le travail social » Il va au delà de 30% initialement souhaité.
Le document final doit désormais passer entre les mains de la DGCS qui validera au final le contenu de la réforme et est susceptible d’apporter des modifications de forme à la marge sans en modifier l’essentiel. Les différents référentiels pourraient être diffusés dès le 2 février précise Olivier Bonnin.
Une réponse
Il faut bien reconnaître que depuis les Années fin 7O, il y a eu des réflexions , et du travail pour arriver à ce résultat , Nous étions loin à cette époque de tout ce travail de recherche , de réflexion , C’était pas évident pour connaître le lieux de formation , ou le diplôme sera reconnu , comme diplôme d’état ,Ce n’était pas le cas surtout le territoire ; Une autre époque , et déjà une autre génération