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Que veut le travail social ? / Éducatrice et mère solo : un défi financier

« Que veut le travail social ? »

C’est un titre surprenant que nous propose la Revue Française de Service Social dans son numéro 285. Personnifier le travail social est un exercice délicat. Ses pratiques et ses orientations diffèrent selon les politiques sociales engagées et selon même les finalités qui lui sont donnés. Celles et ceux qui le font vivre peuvent vouloir son évolution dans telle ou telle direction et lorsque rien ne va plus, que les attendus ne sont plus en cohérence, on ne s’étonne plus de la crise qu’il traverse.

« Où en est le travail social ? » se demandent alors les coordinateurs de ce numéro –  Isabelle Boisard, Cristina De Robertis et Joran Le Gall. Là est bien la question essentielle. « Les injonctions fusent. Autour de lui s’agitent les intentions d’une multitude de prescripteurs. Ceux qui sont venus du champ politique et administratif se drapent dans leurs fonctions régaliennes pour exiger obéissance et discipline républicaine. D’autres, surgis du champ économique et entrepreneurial, lui enjoignent de réviser ses vieilles exigences au nom de la nécessaire frugalité des temps de crise. La liste pourrait s’allonger car tout le monde s’autorise un avis sur le travail social ».

Je vous invite à découvrir ce numéro qui compile une série d’articles avec de belles signatures qui aident à mieux comprendre les évolutions actuelles du travail social. « Dans ce numéro, La Revue française de service social a choisi d’explorer deux axes principaux.

  • Une première partie propose une analyse critique de l’existant, en interrogeant le regard que le travail social pose sur le chemin parcouru au cours du demi‑siècle écoulé et s’il en a terminé avec le contrôle social. Elle aborde ensuite les crispations sociétales autour desquelles notre secteur se mobilise aujourd’hui. Enfin, elle fait émerger les contradictions auxquelles nous sommes confrontés, notamment celles relatives aux impératifs d’une idéologie ultralibérale dominante en Europe.
  • La seconde partie explore les rêves d’un travail social précurseur et se demande comment le travail social de demain façonnera la société, ses objectifs contemporains, ses aspirations, ses désirs ou encore ses ambitions. Elle met en avant les stratégies de contournement et d’innovation ainsi que les pratiques d’avant‑garde en posant l’hypothèse d’un travail social qui pourrait être radical en élucidant ses utopies et ses dystopies. En somme, le tableau d’un travail social idéal. »

 

Sommaire

Éditorial Isabelle Boisard, Cristina De Robertis et Joran Le Gall.

Première partie : analyser les métamorphoses du Travail Social 
  • Crise de l’État social, mondialisation et travail social par Emmanuel Jovelin
  • Bien définir pour mieux pratiquer par Saül Karsz
  • Vie, déclin et rebonds du travail social – Suggestions d’analyses par Michel Chauvière
  • L’action sociale disciplinaire : repérer, évaluer, prendre en charge par Antoine Guillet
  • Le travail social face à l’extrême droite par François-Xavier Duveau
  • Affirmer notre solidarité par Yves Faucoup
  • Résister à l’industrialisation ? Vers une approche radicale du travail social par Jonathan Louli
Deuxième partie : réver un travail social précurseur
  • Pour un travail social humaniste, émancipateur et politique – Avec et pour les personnes accompagnées par Karima Gacem
  • Le travail social en panne de sens – Le collectif au secours du singulier ? par Julie Huvelin
  • Projections sur l’avenir du travail social par Lauluca
  • Le travail social : qu’en est-il aujourd’hui ? par Ingrid Dromard et Anneliese Vernaz
  • Rêver un travail social précurseur… Travail social, perspectives, formation, représentation, résistance par Sylvie Kowalczuk
  • Pourquoi est-ce que je me mobilise le 1er février 2022 et qu’est-ce que je souhaite voir évoluer ? par Joran Le Gall

(découvrir le numéro 285 de la Revue Française de Service Social) (acheter le numéro ou s’abonner )

 


Éducatrice, mère « solo »: « Parfois, j’ai honte de ne pas avoir le même niveau de vie que mes amis »

Marguerite est éducatrice spécialisée pour la même association depuis plusieurs années. Au quotidien, elle accompagne des demandeurs et demandeuses d’asile ainsi que des personnes réfugiées. Son salaire s’élève à 1 550 € mensuels.

Le magazine madmoizelle.com se penche sur le budget des femmes qui « en même temps » travaillent et élèvent seules un ou plusieurs enfants. Les comptes sont éclairants. Ainsi Marguerite perçoit en plus de son salaire 140 € de prime d’activité, 100 € de pension alimentaire versée par la CAF – (le père de sa fille ne participe pas aux frais) et une allocation de garde d’enfant de 560 € par mois. En tout, elle gère donc un budget mensuel de 2 358 €.

Pour tenir son budget, elle fait attention à toutes ses dépenses, et calcule à l’euro près. Son logement est un T2 qu’elle paye 506 € par mois. Elle a des frais de garde pour sa fille avec un reste à charge de 100 € mensuel. Pour se déplacer, Marguerite débourse 286 € chaque mois. Cela comprend un abonnement SNCF à 126 € par mois, ainsi que 160 € d’essence pour se déplacer en voiture…  Cet exemple nous montre bien ce que représente la précarité économique des femmes seules avec enfants qui travaillent. Beaucoup d’entre elles sont en quelque sorte « condamnées à la pauvreté » (lire l’article de Madmoizelle.com)

 


Vite dit vite écrit

 

Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser.

 

photo créé par wayhomestudio – fr.freepik.com

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