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Violences éducatives : «Je lui ai mis une grosse balayette» / MIE : que font-ils en prison ? / Percujam : musique, jeunes et éducateurs

Maltraitance éducative «Je lui ai mis une grosse balayette»…

Le magazine l’Obs publie un reportage sur des maltraitances avérées par des éducateurs sur des jeunes placés dans un centre éducatif renforcé (CER). Un reportage vidéo permet d’entendre des professionnels qui se vantent de frapper des jeunes considérés comme des « incasables ».  Si souvent placés et déplacés par l’Aide sociale à l’Enfance pour de multiples raisons, ils ne parviennent plus à s’adapter aux foyers classiques. Certains ont commis des infractions et des délits : violences, vols ou trafic de stupéfiants précise la journaliste Marie Vaton.

Les propos de cet « éducateur » (dont on ne sait pas s’il est diplômé) révèlent une méconnaissance totale de ce que doit être sa mission. Cette affaire aura des suites et c’est nécessaire. On sait que la violence et la vulgarité existent au sein de certains CER mais le pire est atteint quand ce sont ceux qui sont chargés d’éduquer qui l’utilisent dans leurs relations aux jeunes. Ces incompétents qui agissent de la sorte n’ont pas de place dans des structures éducatives. A ce sujet L’Organisation Nationale des Éducateurs Spécialisés demande depuis longtemps une règlementation de la profession.  Son communiqué rappelle les embauches massive d’éducateurs « faisant fonction » avec aucun diplôme . (Il y a de fortes probabilités que l’on soit dans une telle situation dans cette affaire).

Deux  centre éducatifs renforcés sont concernés par ces maltraitances. Face à ces révélations le parquet de Colmar (Haut-Rhin) a ouvert ce week-end une enquête préliminaire.  Par ailleurs, deux députées ont réclamé vendredi 6 mars des mesures immédiates « pour la protection de ces mineurs, pour le respect de leurs droits et de leur intégrité ». (lire l’article de l’Obs ou acheter l’édition papier de l’Obs de cette semaine) (lire le communiqué de l’ONES)

Isère : des éducateurs frappés et étranglés dans un foyer pour jeunes en difficulté

Le journal Le Dauphiné nous apprend que les services de police sont intervenus jeudi dernier dans un foyer pour jeunes en difficulté à la suite de l’agression de deux éducateurs par deux adolescents de 15 ans. L’un des éducateurs a reçu des coups de poing et le second a été victime d’un étranglement.

Une plainte a été déposée par les victimes et par le directeur du foyer.Un des deux adolescents a été hospitalisé d’office. (lire l’article du Dauphiné)

Mineurs Isolés : mais que font-ils en prison ?

Sur 4 333 mineurs déférés au tribunal pour enfants de Paris en 2019, 68 % étaient des mineurs isolés. Ils représentent 45 % des adolescents incarcérés à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. Convoqués en procédure accélérée devant les juges pour des délits mineurs de subsistance, ils sont presque systématiquement placés en détention provisoire, les logiques d’incarcération et de placement en rétention tendant à se généraliser. Souvent sans attaches, sans adresse ni responsables légaux, sans papiers et parlant mal le français, ils sont soupçonnés de mentir, en particulier sur leur nom et leur âge.

Une question écrite suite à une suicide de mineur en prison

la Sénatrice Laurence Cohen a posé une question écrite à la Ministre de la justice sur les conditions de détention des mineurs non accompagnés, suite au suicide tragique de l’un d’entre eux à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, le lundi 17 février. Ce nouveau suicide écrit-elle « doit nous alerter sur la vulnérabilité de ces jeunes, victimes de stigmatisations et de discriminations au sein des établissements pénitentiaires ».

Faute de moyens et de personnels en nombre suffisant, leur prise en charge s’avère difficile et ne favorise ni leur intégration ni leur réinsertion. Ces jeunes, souffrant souvent de polytoxicomanie et de troubles psychiatriques, nécessitent un vrai accompagnement.

Les conditions dans lesquelles la France accueille ces mineurs s’inscrivent dans une double indignité : les laisser le plus souvent livrés à eux-mêmes et les enfermer à la moindre occasion.

(Lire la question écrite de la Sénatrice Laurence Cohen)

Percujam : un peu de douceur dans un monde de brutes

France Musique met à l’honneur Percujam : un groupe de musiciens composé de sept personnes autistes et de six éducateurs. Deux fois par semaine, ils s’emparent des instruments de musique, et jouent des morceaux qu’ils ont co-composés ensemble.

L’aventure a commencé pendant une pause de café, il y a deux décennies, raconte Catherine, éducatrice spécialisée retraitée : « Il y avait là deux éducateurs qui étaient aussi musiciens et qui ont commencé à jouer. A un moment donné, on a vu un résident mimer les gestes de pianiste, raconte l’éducatrice.On l’a mis à un piano qui traînait dans un coin, et il s’est mis à les accompagner. »

Le 31 mars à Bobino

En vingt ans d’existence, le groupe a enregistré trois albums et a tourné partout en France et à l’étranger. Percujam sur scène, c’est le 31 mars à Bobino au profit de Sésame autisme, et il y a aussi un documentaire sur le groupe sorti en 2018 réalisé par Alexandre Masséna.

 

photo :Nari Sin « Knuckle V.I.O.L.E.N.C.E  Prise le 18 juillet 2010 Certains droits réservés

Revue de presse réalisée avec le concours de Michelle Verrier Flandre Merci pour sa veille informatique…

Cette revue de presse a été rédigée  pour partie par mon collègue Tom Léducspé… Merci à lui !

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Une réponse

  1. Bonjour,
    J’estime que les établissement qui embauchent des personnes sans formation sur des postes d’éducateurs devraient être lourdement sanctionnés. Ce qui se passe dans leur établissement est de leur responsabilité.

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