Protection de l’enfance, une urgence nationale
Le journal La Croix a publié une tribune signée par un collectif de personnalités du monde de l’enfance. Il nous alerte sur la situation dans le domaine de la protection de l’enfance. dont Boris Cyrulnik, Catherine Dolto, Didier Houzel, Danielle Rapoport, Françoise Molenat, Dominique Decant-Paoli… En voici des extraits :
« Nous tirons un signal d’alarme car il y a urgence dans la protection de l’enfance. : On ne reconstruira pas un système de protection de l’enfance juste et pertinent sans s’appuyer sur une alliance avec les familles …/… Mettre en place une mesure de protection pour l’enfant sans faire un réel travail d’accueil et d’accompagnement de ses parents est vain, coûteux et renforce sa détresse. …/… La situation actuelle est particulièrement aiguë pour des familles précaires et vulnérables relevant de l’enfance en danger. …/…
« Un système à bout de souffle » : « On constate dans bon nombre de départements, une forte augmentation des placements d’enfants et en particulier de bébés dès la maternité. …/… Les placements peuvent avoir des effets collatéraux parfois plus destructeurs que le danger dont on souhaite protéger l’enfant …/… Les contraintes administratives imposées aux professionnels de l’aide sociale à l’enfance (entre autres) sont chronophages et si lourdes qu’elles ne leur laissent même plus le temps d’assurer leur mission première de protection de l’enfant et de sa famille. Cela provoque maltraitance institutionnelle et burn-out » …/…
« Repenser notre représentation de la famille » : « Le gouvernement semble avoir pris conscience du problème en mettant en place un secrétariat d’État chargé de la protection de l’enfance. C’est une excellente nouvelle qui laisse espérer une meilleure prise en compte des réalités du terrain et nous apprécions particulièrement que l’amélioration de la protection de l’enfance soit considérée comme un défi majeur : une démarche de concertation a été lancée au niveau national. » …/…
Réforme de l’Aide sociale à l’enfance : «Des premières mesures dérisoires»
Le journal Libération donne la parole à une assistante socio-éducative de l’Aide sociale à l’enfance afin qu’elle donne son avis sur les premières annonces du secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance Adrien Taquet, pour son «pacte» qui devrait être dévoilé l’automne prochain. Des propos en marge des assises de la protection de l’enfance qui se sont tenues à Marseille
- La co-saisine de deux juges des enfants pour les «décisions complexes» : «le cœur du problème n’est pas la décision elle-même mais sa mise en application, alerte la travailleuse sociale.
- La généralisation du programme «Devoirs faits» et du soutien scolaire numérique : «La vraie problématique, c’est que ces jeunes font actuellement leur choix d’études en fonction de la réalité de leur situation familiale et de l’impossibilité pour les services de l’ASE d’assurer une prise en charge d’études longues et coûteuses.
- La création d’un album de vie qui réunira les souvenirs et les photos de chaque enfant protégé : «Bien évidemment que la généralisation des albums photos ne peut qu’être bénéfique, mais cet outil est déjà largement utilisé. » « Pourquoi ne pas plutôt financer des maisons de poupée, des cahiers de coloriage, des supports ludiques et nécessaires …/… ou leur offrir des vacances, …/… des prises en charges thérapeutiques ? Dans la plupart de nos structures, ces budgets sont à zéro.»
- La création d’indicateurs permettant de prendre en compte la parole des enfants dans l’évaluation de la qualité des procédures et des prises en charge : «Cela veut dire quoi ? Que les travailleurs sociaux ne se préoccupent pas suffisamment du point de vue des enfants ? C’est le cœur de notre métier que de porter leur parole.»
(Lire l’article de Libération)
- Le journal Le Monde donne de son coté la parole aux « travailleurs sociaux de la protection de l’enfance [qui] dénoncent leurs conditions de travail »
- Le Figaro titre : » Un rapport parlementaire avance des pistes pour mieux prendre en charge les enfants placés »
- Le journal La Croix explique que « La justice devra mieux écouter les enfants placés »
- Le site Atlantico (marqué à droite) donne la parole à une psychologue et une chercheuse spécialiste des sciences de l’information : « Toujours plus de lois pour la protection des enfants, toujours plus d’enfants malheureux : que nous arrive-t-il ?
3 ans de prison ferme pour un ex-éducateur auteur d’agressions sexuelles sur 10 enfants
Des enfants qui avaient une dizaine d’années au moment des faits survenus entre fin août 1999 et septembre 2008. L’ancien professionnel a aussi été comdamné pour détention d’images pédopornographiques entre décembre 2011 et juin 2013. Il n’y a pas eu de mandat d’incarcération immédiatement après le jugement, « épargnant à ce fonctionnaire de la préfecture de Périgueux un départ immédiat vers la prison. Il est également condamné à un suivi sociojudiciaire de sept ans avec l’obligation de soins, l’interdiction d’entrer en contact avec les victimes. Une interdiction définitive d’avoir une activité professionnelle ou bénévole au contact d’enfants est également prononcée ». (lire l’article sur la Charente libre)
et aussi
Ces familles qui «adoptent» des jeunes délinquants
Le Parisien présente ce système d’accueil géré par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) : « Ils sont artisan, infirmière, policier ou sans emploi. Des couples, ou des célibataires, avec ou sans enfants. Près de 500 familles, à travers la France, qui accueillent à leur domicile un, voire plusieurs mineurs délinquants. Un dispositif éprouvé au fil des années, que la PJJ, qui le chapeaute, souhaite développer. précise dans son article le journaliste Nicolas Jacquard. «Ces familles sont vieillissantes, et nous avons de plus en plus de mal à recruter», constate un éducateur. Cet engagement est assez particulier Les accuellantsne perçoivent que 36 € de défraiement par jour… Pour être recrutées, les familles ne seront agréées qu’à l’issue d’un entretien, où l’on vérifiera d’abord que leur casier judiciaire est vierge. « On repère celles dont les compétences parentales sont réelles ». Ensuite, s’ils sont retenus, ces accueillants seront formés à gérer les adolescents « pathologiques ». Les 36 € par jour, incluent repas et hébergement, pour des séjours allant de… « cinq minutes à plusieurs années ». Autant dire que les candidats ne le sont pas par appât du gain. (lire l’article du Parisien)
Une réponse
Honteux 66 quoi dire choquer je pense aux enfants 😡😡😰😰