Didier Dubasque
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Pour une meilleure protection des mineurs isolés / Logement : une « bombe sociale » / Qui sont les surendettés en 2022 ?

35 organisations réclament une meilleure protection des mineurs isolés, un an après la loi Taquet

C’est un appel publié dans le JDD. Un an après la promulgation de la loi relative à la protection des enfants dite “Loi Taquet”, les droits de milliers d’enfants présents sur le territoire français ne sont toujours pas pleinement respectés. 7 associations, soutenues par 28 organisations signataires, appellent le gouvernement à garantir un accueil et une protection adaptés à tous les enfants en danger, y compris lorsqu’ils sont étrangers.

Les mineurs étrangers sont particulièrement mal traités : Le dispositif dit « d’accueil, d’évaluation et de prise en charge » des mineurs isolés aboutit le plus souvent à replacer ces enfants en situation d’errance ou à la rue.  La vulnérabilité particulière de ce public, liée à leur isolement, à leur jeune âge et à leur parcours d’exil, amplifie les risques qu’ils et elles soient victimes de maltraitance et d’exploitation.

Le Collectif appelle le gouvernement à passer d’une logique de contrôle à celle de protection. Le collectif propose pas moins de 90 mesures concrètes. Parmi elles, figure la proposition de placer le juge des enfants au centre de la procédure d’évaluation. Il s’agit de garantir le respect de la présomption de minorité et de permettre aux mineurs d’être aidés dans la reconstitution de leur état civil quand les documents qu’ils ou elles présentent sont contestés. D’autres propositions visent à assurer leur scolarisation, leur accès à une couverture maladie dès le premier accueil et le respect de l’accueil provisoire d’urgence.

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Le logement, bombe sociale du moment : le gouvernement veut-il la désamorcer ?

Cette tribune publiée par le magazine Capital confirme toutes les inquiétudes. Elle est signée Henry Buzy-Cazaux qui est le président fondateur de l’Institut du Management des Services Immobiliers. Ce n’est donc pas un militant associatif qui parle, mais un professionnel de l’immobilier. Que nous dit-il ?

« C’est historique et terrible. » Tous les indicateurs sont au rouge et il faut les voir en face » nous dit le chroniqueur. La France est le mauvais élève de la classe, avec un rapport entre le prix moyen des logements et le revenu net médian des ménages parmi les plus hauts de l’OCDE, la misère n’étant plus cachée par l’endettement aisé et à bas prix.

L’augmentation insupportable du coût des énergies avère les risques d’impayés de charges en copropriété et de loyers, en HLM comme dans le parc privé. Cette augmentation  intervient quand il faudrait mener à bien des travaux énergétiques. Ces circonstances conduisent à un niveau plus élevé d’exclus, que la Fondation Abbé Pierre a dénombré et qualifié avec précision. Le seul nombre des sans abris, 330.000, le triple de ce qu’il était il y a vingt ans, fait honte, comme celui des mal logés au sens large. Ils sont 4 millions 150 mille, malgré un plan d’action national « Logement d’abord » initié sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

« Le trouble du pays face à la réforme des retraites n’est rien par rapport à celui qui pourrait agiter le pays lorsque des millions de ménages estimeront que le logement leur est une souffrance et ne la toléreront plus ». Car désormais ce ne sont plus les plus pauvres qui sont touchés, mais toute la classe moyenne qui travaille. Tout cela survient alors que le gouvernement a imposé la réduction réitérée dans la loi de finances pour 2023 des loyers de solidarité dans le parc HLM. Une mesure pour faire baisser en même temps les aides personnelles et raboter de 1,7 milliards le budget du logement au moment où il en a le plus besoin. Une politique complètement hors sol (lire la tribune de Capital)

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Qui sont les victimes du surendettement en France ?

En 2022, le nombre de dossiers de surendettement déposés auprès de la Banque de France a baissé de 7 % par rapport à 2021. Environ 113.000 dossiers ont été déposés au cours de l’année, dont 57 % par des personnes ayant recours à la procédure pour la première fois. La Banque de France vient de publier à ce sujet une « enquête typologique sur le surendettement des ménages en 2022 ».

Sans surprise, on apprend que les femmes et les personnes « isolées » sont surreprésentées dans les dossiers de surendettement. Pour autant ces données sont peut-être biaisées. En effet, peu d’hommes ont recours à la Banque de France comparativement aux femmes qui assument souvent plus régulièrement les démarches administratives. Deuxième biais, vces enqu^tes ne peuvent pas tenir compte des personnes et des familles surendettées qui ne présentent pas de dossier. Et il y en a !

Pour autant 28% des ménages surendettés sont des hommes vivant seuls ( Ils représentent 16% de la population française). Un quart des surendettés est au chômage. Et 88% d’entre eux sont locataires ou hébergés à titre gratuit, « plus du double que dans la population française », relève la Banque de France.

Comme les années précédentes, le risque de surendettement apparaît particulièrement élevé pour certaines personnes ou catégories de ménages :

  • les personnes surendettées sont souvent des adultes isolés ou des femmes, surtout quand elles sont cheffes de famille monoparentale ;
  • 24 % des personnes surendettées (débiteurs ou codébiteurs) sont au chômage ;
  • les employés, les ouvriers et les personnes sans activité professionnelle sont surreprésentés par rapport à leur part dans la population française ;
  • plus des deux tiers des ménages surendettés ont un niveau de vie inférieur au SMIC net mensuel en 2022, contre 21 % des ménages français. Le taux de pauvreté dépasse même 72 % dans les familles monoparentales surendettées ;
  • la moitié des ménages surendettés ne disposent d’aucune capacité de remboursement pour faire face à leurs dettes ;
  • les trois quarts des ménages surendettés sont locataires, proportion presque deux fois supérieure à celle de l’ensemble des ménages français
  • 83 % des personnes surendettées sont âgées de 25 à 54 ans, ces tranches d’âge ne rassemblant que 63 % de la population française de 18 ans et plus.

 

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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser

Image : Illustration de Camille Ulrich, dessinatrice pour le collectif d’association (image extraite du guide)

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