Pour le soutien et la reconnaissance des travailleurs sociaux
Un collectif baptisé « Assistantes sociales POUR AUDREY » a lancé une pétition qui vise à alerter le gouvernement et les élus sur la nécessité de soutenir les travailleurs sociaux. Cet appel débute ainsi : « Nous sommes assistants sociaux, conseillers en économie sociale et familiale, éducateurs spécialisés, moniteurs éducateurs, accompagnant éducatif et social, techniciens d’intervention sociale et familiale, pour une majorité d’entre nous, des femmes.
Nous sommes nombreux à avoir connu des situations de violences lors de visites à domicile, lors de permanences, parfois même dans les tribunaux…. nos professions font parties de celles qui ont le plus haut niveau de risques psychosociaux. » « Nous sommes tous les jours, menacés, insultés…. »
« Aujourd’hui nous nous sentons abandonnés par la République ! Encore combien de drames pour être entendu ? Nous sommes une profession de l’ombre mais Aujourd’hui nous avons besoin de lumière, de reconnaissance et de soutien de la part de la nation. ../… Pour Audrey, et pour toutes celles et ceux qui sont morts dans l’exercice de leur fonction. Plus jamais ça ! » (lire l’appel et signer la pétition sur change.org)
Pourquoi tant de personnes pouvant prétendre à des aides sociales ne les demandent pas ?
« Les clichés ont la peau dure. Celui sur la trop grande facilité d’accès à des aides sociales jugées trop généreuses a probablement encore une longue vie devant lui » explique Vincent Bresson pour slate.fr. Or le non recours aux droits reste le problème dominant : le chiffre d’un tiers des ayants droit concernés par ce phénomène est régulièrement avancé. Antoine Rode, chargé de recherche à l’Observatoire des non-recours aux droits et services, vient nuancer ce chiffre: «Si l’on prend les aides sociales facultatives de la ville de Paris, cela peut même grimper jusqu’à 70% de non-recours. Les trois quarts des personnes qui étaient éligibles à l’aide complémentaire santé ne la touchaient pas. En fait, il est surtout intéressant d’analyser ça au cas par cas….»
Daniel Verger du Secours Catholique explique que : «Les gens ne connaissent pas toujours les aides ou ne savent pas vraiment s’ils y ont droit. Comme on ne les leur propose pas, ils en déduisent que ce n’est pas pour eux. D’autres ont peur d’être sanctionnés pour avoir mal rempli les dossiers, tandis qu’une partie peut avoir des difficultés à aller au bout de la procédure administrative ou ont une faible maîtrise de l’informatique, ce qui complique les démarches. Il y a des cas de rupture de droits aussi, de dossiers réexaminés et donc une suspension parfois temporaire des versements de la CAF. Mais en attendant, les personnes ne touchent rien et leur situation économique risque de s’effondrer. Cela peut aller jusqu’à finir à la rue parce qu’on n’a pas les aides à temps.» (lire l’article de slate.fr)
Aide alimentaire : les Départements plus que jamais engagés
Premier réseau en France d’aide alimentaire, les 79 Banques Alimentaires et leurs 31 antennes, assurent un maillage au plus près des territoires, et ce, depuis plus de 35 ans. Dès la survenance de la pandémie de la Covid-19, elles se sont fortement mobilisées pour faire face aux conséquences sociales de la crise sanitaire et préserver leur activité, dans des conditions souvent extrêmement difficiles. Elles ont pu toutefois bénéficier du soutien des collectivités locales. Tout particulièrement avec les Conseils départementaux, avec lesquels les relations de coopération se sont renforcées. La logistique permet de redistribuer environ 224 millions de repas par an. Il y a aussi la recherche de nouvelles solutions pour prolonger la durée de vie des produits non distribuables. Au centre de cette réflexion, les fruits et légumes de saison abîmés et les viandes (à date de péremption courte) font l’objet d’ateliers de transformation. L’Assemblée des Départements de France présente sur son site des expériences intéressantes :
- Dans les Bouches-du-Rhône, le Département s’est lancé dans un partenariat numérique via la plateforme de la Banque Alimentaire « Proxidon ».
- En Isère, l’atelier “3 étoiles solidaires”, formé par un chef cuisinier salarié et plusieurs élèves d’écoles hôtelières iséroises, confectionne chaque semaine 3000 plats préparés à partir de viande et autres aliments mis au rebut.
- Dans le Département de la Loire, Jean Grollet, meilleur ouvrier pâtissier de France et son épouse, tous les deux bénévoles à la Banque Alimentaire, consacrent 2 matinées par semaine à la confection de confitures et pâtes de fruits, à partir de denrées récupérées auprès de grandes surfaces.
- Le Gard a, quant à lui, choisi de reconditionner des menus non consommés au sein de ses collèges, en direction de la Banque Alimentaire.
- Dans le Calvados, le Conseil départemental a alloué une aide exceptionnelle à la Banque Alimentaire afin de lui permettre d’acheter 12 tonnes de denrées alimentaires – 24 000 repas – afin d’assurer une redistribution auprès de 40 associations et CCAS.
- En Touraine, le Département a subventionné neuf associations d’entraide, dont la Banque Alimentaire. À cela s’ajoutent un soutien aux équipements de collecte, de conservation, de distribution et d’accueil, un accompagnement au démarrage d’une épicerie sociale itinérante
(Lire l’article sur le site des Départements)
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La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle