Le gouvernement veut couper les allocations des parents des élèves violents
« Haro sur le portefeuille des parents ». Très souvent évoquée dans les rangs de la droite, l’idée de toucher aux allocations des familles d’élèves violents à l’école va être reprise par le gouvernement. Selon les informations du journal Le Parisien, le groupe de travail qui planche sur le dossier devait remettre ne liste de mesures au ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Ce dernier a confirmé ce jeudi réfléchir à « sanctionner » les parents mais sans entrer dans les détails ». Aurélien Taché député LREM pose la question de bon sens : « Comment imaginer une seconde qu’ une famille dépassée par un adolescent violent, pourra mieux y faire face une fois privée de ces allocations ? Ce serait une double peine insupportable. Cette mesure ne doit pas être reprise par le gouvernement conclut-il dans son tweet. Cette volonté de supprimer des allocations familiales aux parents d’enfants dits « délinquants » n’est pas nouvelle. La loi Ciotti permettait cette suspension du fait de l’absentéisme scolaire mais avec des résultats démontrant l’inefficacité de la mesure. Elle est injuste et risque de frapper doublement des parents en difficulté notamment les familles monoparentales qui ont plus besoin de soutien que de sanctions. Seules quelques rares situations pourraient justifier une telle mesure mais là aussi cela pose la question du revenu vital pour vivre : très souvent les allocations en font partie.
Les deux cultures professionnelles des « généralistes du social »
« Le département de Seine-Saint-Denis a confié à deux sociologues le soin d’aller à la rencontre des travailleurs sociaux travaillant en polyvalence de secteur. Il apparaît clairement que se développent des phénomènes d’usure et d’insatisfaction liés notamment à la montée des problèmes sociaux. L’étude distingue clairement deux cultures professionnelles différentes » précise TSA. Le journaliste Noël Bouttier explique que les « jeunes » professionnels s’usent à force de s’investir dans la mise en oeuvre des dispositifs et que les « anciennes » s’usent à force de chercher, contre les évolutions du métier allant vers une plus grande bureaucratisation, à maintenir le coeur de leur activité ». Ainsi résumé, voilà la trame (principale, mais pas exclusive) de cette étude ». (lire l’article de tsa-quotidien.fr)
«Nous dénonçons la non-protection de centaines d’enfants en danger»
Dans une tribune publiée par le journal « Le Monde », un collectif de professionnels de la protection de l’enfance appelle les pouvoirs publics à faire de cette thématique une cause nationale. Vous pouvez lire ici l’intégralité de cet appel. « Nous, éducatrices et éducateurs spécialisés, assistantes et assistants sociaux, psychologues, secrétaires, chefs de service du SIOAE 93 de l’Association vers la vie pour l’éducation des jeunes (AVVEJ), soutenons pleinement la tribune des 15 juges des enfants du Tribunal de grande instance de Bobigny du 5 novembre 2018, dans laquelle ils dénoncent le naufrage de la protection des mineurs en Seine-Saint-Denis »…/… « Nous dénonçons la non-protection de centaines d’enfants en danger : près de 900 enfants sont en attente d’une intervention éducative décidée par le juge, dans le département de la Seine-Saint-Denis. La situation devient alarmante : un enfant de 3 ans qui a été signalé par un membre de sa famille, son école ou un voisin, sera – sauf péril imminent – pris en charge par notre service lorsqu’il aura au moins 5 ans. Or le temps d’un enfant n’est pas celui d’un adulte, et sa construction psychique pourra se trouver entravée de manière parfois irréversible à cet âge. » C’est un coût énorme pour la société… (lire l’intégralité de l’appel )
Photo : Pixabay
Sélection des articles réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre