Comment décide-t-on de retirer un enfant à ses parents ?
C’est sous ce titre un peu provocateur que le magazine Slate a enquêté. Elsa Gambin journaliste fort appréciée sur les réseaux sociaux explique la complexité des prises de décisions. Sans excès ni raccourcis, la journaliste fait là un travail assez remarquable de pédagogie en expliquant un processus bien connu des professionnels. Il va à l’encontre des idées reçues et des excès de langage.
La France donne souvent la sensation d’un manichéisme en matière de protection de l’enfance écrit Elsa Gambin. Elle a bien raison « Soit l’individu mineur est chez ses parents, soit il est placé sur décision d’un·e magistrat·e –la ou le juge des enfants. «Il faut bien comprendre que le placement est un dernier recours, explique Andrée Georgeault, juge des enfants pendant sept ans et ancienne éducatrice de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). On ne va pas au judiciaire tout de suite. Il y a tout un panel de possibilités avant, c’est un processus.» Ce sont ces possibilités, et les ramifications qui en découlent, qui sont peu connues car denses et complexes ». (lire l’article du magazine slate.fr)
Coronavirus : et si la deuxième vague était une crise sociale ?
La Gazette Santé Social pose la question. Les nouveaux pauvres de la pandémie se dévoilent peu à peu compte tenu du contexte économique et social. À titre d’exemple les auxiliaires de vie, les assistantes maternelles, les aides ménagères, certaines professions libérales qui vont devoir mettre la clef sous la porte (petits commerçants, artisans…) basculent déjà et ont pris le chemin de la solidarité locale souvent organisée par le secteur caritatif mais aussi et certains l’oublient souvent, par le centre communal d’action sociale de la commune dernier rempart pour ceux qui sont au bord de la route ! Actuellement 30 % de ces nouveaux pauvres de la pandémie fréquentent par exemple, les 1 300 structures du Secours Populaire depuis le confinement. Cette deuxième vague fait ressurgir les problèmes liés à la grande pauvreté qui n’avaient pas été correctement traités à ce jour?
Mais le détonateur social le plus grave sera la faim et personne, n’en a pris la juste mesure aujourd’hui. Car les « travailleurs invisibles » sortent brutalement de l’ombre et viennent s’ajouter au nombre impressionnant de pauvres et de travailleurs pauvres déjà existants. (lire l’article de la Gazette)
Sophie Marinopoulos : « On ne peut pas vivre sans l’autre »
Psychologue et psychanalyste, Sophie Marinopoulos connaît bien les familles, au cœur de son travail depuis plus de trois décennies. Retour sur une carrière menée sans concession, alors que la situation actuelle n’est pas sans répercussion sur ce qui se vit dans les foyers nous explique Aziliz Claquin pour le journal La Croix
« Ce qui me marque beaucoup, c’est le grand décalage entre une santé du corps très investie, et une santé de la relation qui va de plus en plus mal » explique la psyvchologue. « On n’arrive plus vraiment à vivre ensemble. Dans la rue, au travail, dans la famille, la violence arrive très vite. Pour moi, cette santé de la relation est une question de santé publique ». (lire l’article de la Croix)
et aussi
Crise sanitaire • #EtatResponsable : une vidéo coup de poing
Dans une vidéo parodique, Médecins du Monde rappelle que la crise sanitaire a exacerbé les inégalités de santé et mis à jour les dysfonctionnements du système de santé français nous indique Lien Social.
Fermeture des accueils de jour, des distributions alimentaires, arrêt des maraudes, aux premiers temps de la crise sanitaire; « le choc a été dramatique pour des dizaines de milliers de personnes à la rue ou en habitat précaire », soulignait le collectif des associations unies dans un bilan mi-avril, intitulé « les oubliés du confinement » (lire l’article de Lien social et voir la vidéo)
Cette sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre
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