Olivier Bonnin a analysé pour le Guide Familial le nouveau référentiel professionnel des assistant(e)s de service social. La version provisoire de ce référentiel n’est pas en ligne mais circule actuellement dans les réseaux professionnels et notamment les centres de formation. Ce document de 25 pages avec les tableaux est rédigé avec l’écriture inclusive, (ce qui n’est pas terrible avec ces points partout !). Ces référentiels sont des versions «transitoires» Mais l’essentiel y est. Certains services de l’Etat (DRJSCS et rectorat) ont d’ores et déjà pris l’initiative d’une diffusion de ces versions au sein des établissements de formation en travail social.
La définition de la profession est modifiée mais pas transformée :
« L’assistant.e de service social est un.e professionnel.le du travail social. Il.elle exerce dans le cadre d’un mandat et de missions institutionnelles. Il.elle mène des interventions sociales, individuelles ou collectives, en vue d’améliorer par une approche globale et d’accompagnement social les conditions de vie des personnes et des familles. (1)
Les assistants.es de service social et les étudiants.es se préparant à l’exercice de cette profession sont tenus au secret professionnel dans les conditions et sous les réserves énoncées aux articles 226-13 et 226-14 du Code pénal et à l’article L411-3 du Code de l’action sociale et des familles.
L’assistant.e de service social intervient dans une démarche éthique et déontologique, dans le respect de l’altérité et de la singularité de la personne et du collectif. Il.elle instaure une relation visant à favoriser la participation des personnes dans l’accompagnement social individuel et collectif.
Dans le cadre des missions qui lui sont confiées, l’assistant.e de service social accomplit des actes professionnels engageant sa responsabilité par ses choix et ses prises de décision, qui tiennent compte de la loi, des politiques sociales et de l’intérêt des personnes »
Cette définition qui remplace la précédente publiée en 2004 est complétée par plusieurs paragraphes qui traitent des conditions d’exercice et modalités d’intervention de la profession, ses rôles et fonctions, et le public concerné (tout public) et les champs d’intervention.
Olivier Bonnin précise que « le nouveau référentiel détaille pas moins de 36 compétences, contre 15 auparavant. Par exemple le second domaine, jusqu’ici de « l’expertise sociale », devient plus modestement celui de l’« analyse des questions sociales de l’intervention professionnelle en travail social », comme le regrette l’Anas ». Néanmoins s’y ajoutent plusieurs compétences, dont celle de « contribuer au développement de l’innovation sociale».
De son coté l’Unaforis a transmis une note à ses adhérents (les centres de formation) pour préciser les éléments relevant du socle commun « pour les 5 nouveaux diplômes de niveau II, gradés licence (projet d’arrêté spécifique), cela en référence aux textes votés par la CPC du 22 janvier » dernier. Le socle commun est dorénavant composé de compétences communes et de compétences partagées. Les centres de formation vont se mettre en ordre de marche pour réorganiser les cours, en fonction de ces nouveaux éléments…
note 1 : en référence au code de l’action sociale et des familles : articles L411-1 et D451-29 à R451-36